Il est plus facile de chroniquer ce premier album de BON JOVI paru en 1984 plutôt que son dernier brûlot (rire gras époumoné !) quoique… Disons que c’est beaucoup plus agréable, voilà.

Sans refaire l’histoire, disons simplement que cet album représente bien les motivations d’une jeune star en devenir, présent au bon moment et au bon endroit.

Tout y est, une voix personnelle et ambitieuse, un beau gosse permanenté, un groupe solide qui sied à merveille aux compositions exigeantes du chanteur, mais aussi du guitariste alors soumis, qui se révèlera être un redoutable rouage indispensable à la mécanique infernale du groupe.

"Runaway" est un symbole à lui tout seul, car si la musique est bien entendu du Hard FM pur jus, époque oblige, les textes quant à eux sont et demeurent encore aujourd’hui témoins d’une détresse sociale, sorte de fer de lance de ces banlieusards du New Jersey .

Le reste est l’histoire, inutile de décrypter les titres, le volontarisme de Jon parle plus que l’analyse. L’album en lui-même est un curriculum vitae, une carte de visite d’un groupe, ou plutôt d’un homme, qui, si sa carrière ne s’avèrera pas parfaite d’un point de vue artistique, aura au moins eu le mérite de mettre en avant l’intention, enfin durant un certain temps…

BON JOVI en 1984, c’est de l’or en barre, un album velléitaire et courageux, une détermination à toute épreuve, un charisme dont peu peuvent se vanter, et une capacité à bien s’entourer qui force le respect.

Le rêve est là, la mission suit son cours, les années parleront… Amen.