Depuis l'album "These days" paru en 1995, nous étions sans nouvelles de Bon Jovi. Voilà qu'en cette année 2000, le combo du New Jersey met fin à 5 années de silence musical en sortant "Crush", son 7ème album studio.

On rentre tout de suite dans le vif du sujet avec "It's my life", qui n'est autre que le 1er single de l'album et que vous avez tous dû entendre au moins une fois à la télé ou à la radio. Naviguant entre pop-Rock et hard FM, ce titre n'est autre que la suite de "Livin' on a prayer"(titre de l'album "Slippery when wet" sorti en 1986) et voit les protagonistes Tom et Gina de nouveau sur le devant de la scène. Sympa, mais sans plus...

Au fur et à mesure que l'album avance, il semble que celui-çi soit irrégulier, décousu. La bande à Jon Bon Jovi alterne le bon et le nettement moins bon. Commençons par les points faibles de "Crush". Tout d'abord, Bon Jovi semble avoir accordé un espace assez important aux titres commerciaux destinés à plaire au grand public. Comment expliquer autrement que cet album contienne une telle flopée de ballades sirupeuses ? "Thank you for loving me", "Save the world" et "She's a mystery" vont dans ce sens et sont bien loin d'arriver à la cheville d'un "Wanted dead or alive". Même des titres plus Rock comme "Two story town" et "Just older" sont trop fades, trop faiblards.

Fort heureusement, cet album a quand même ses bons côtés et Bon Jovi peut encore sortir de son chapeau de bons titres bien Rock comme "Say it isn't so" qui a de fortes consonances "Beatlesques", "Captain Crash & the beauty quenn from Mars", "I got the girl" et son refrain très rockabilly, l'excellent "One wild night" qui renvoie aux heures glorieuses du Hard Rock des 80's ou encore le bonus-track "I could make a living out of lovin' you", foncièrement heavy. Autre point positif de l'album: la voix de Jon Bon Jovi et le jeu de guitare de Ritchie Sambora sont sans faille.

Finalement, "Crush" sonne de façon inégale et se termine mieux qu'il n'a commencé. On a quand même le sentiment que Bon Jovi aurait pu nettement mieux faire et on ne peut que déplorer la présence de titres superflus qui affaiblissent l'album plutôt qu'autre chose.