Les années 2000 donc… Les jeunes générations se doivent d’écouter BON JOVI. Chose faite avec cet album remarquablement produit, mais aussi bouffi jusqu’à la moelle.

Jon le définit comme un album phare dans la carrière du groupe, on veut bien le croire d’un point de vue commercial. En effet, après cinq ans d’absence discographique, "Crush" déboule avec en première piste le single ultra efficace "It’s My Life" et sa sonorité moderne, d’une grande qualité.
Malheureusement, cet « heureux » titre n’est qu’une chimère car le reste de l’album est très décousu, se malmenant maladroitement sur les chemins d’une Pop insipide et d’un Rock aux influences britanniques sans la finesse des insulaires.

Un succès commercial majeur en Amérique du Nord, qui a relancé sans trop d’effort la carrière du groupe un peu partout autour du globe mais une franche déception artistique. A part quelques feux de paille de ci de là avec notamment l’excellent "Two Story Town" et le très énergique "One Wild Night" en fin de parcours, le reste demeure d’un anecdotisme affligeant. Les ballades "Mistery Train", "Thank You For Loving Me" ou encore "Save The World" sont toutes aussi plates et sans saveur les unes que les autres.

La guitare de Sambora fait ce qu’elle peut pour sauver les meubles, tandis que le pauvre David Bryan est aux abonnés absents aux claviers.
Jon Bon Jovi avait semé le doute sur l’excellente récréation, quoique profonde "Destination Anywhere"… Ici, il n’en est plus rien, si ce n’est une caricature globale des travers du groupe… Pas la bonne année les gars, tant pis.