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HARD FM / A.O.R   |  STUDIO

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1972 Styx
1976 Crystal Ball
1977 The Grand Illusion
2005 Big Bang Theory
2017 The Mission
 

- Style : Ashbury, Rush, Queen, Journey, Camel, Kansas
- Membre : Ted Nugent, Coverdale - Page, Bad English, Spinal Tap, Damn Yankees
 

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STYX - Paradise Theater (1981)
Par MULKONTHEBEACH le 19 Avril 2014          Consultée 6187 fois

STYX est un groupe qui est né à la même époque que ses éminents confrères JOURNEY et BOSTON, c’est à dire durant les 70’s.

Évoluant dans un registre à mi-chemin entre le Rock Progressif et le Hard FM, la formation est restée stable jusqu’au successeur de ce "Paradise Theater", paru en 1980.

La force motrice de cet album magnifique du début à la fin est la mélodie. De celle qui nous transporte durant 40 minutes, la durée idéale. Quel bonheur ! À lui seul, ce disque envoie paître tous les apprentis musiciens du G.I.T en devenir tant il est parfait !

Alors j’ouvre le sac et je trouve dans le désordre : une production exemplaire, des duels de Fender Stratocaster, une basse qui se dandine comme une bonne coquine, des claviers de génie, des saxophones à foison, mais surtout ce chant bordel, ce chant… Cette voix claire et juste qui prolonge des mots ou la vulgarité n’existait pas encore.

Je ne suis pas bégueule, ne vous méprenez pas, mais il faut reconnaître qu’il y avait plus de créativité à l’aube des 80’s, loin s’en faut…

La pochette tout d’abord, un rideau de théâtre, est d’une grande beauté. D’autant que la musique est tout à fait adaptée au Music Hall, une vraie communion ou se juxtaposent avec élégance et grandeur cordes, cuivres, guitares et section rythmique.

L’intro "Ad 1928" est à tomber et annonce crescendo un "Rockin' The Paradise" époustouflant, avec son piano à la Jerry Lee LEWIS, son tempo bien Rock, ses descentes de fûts du plus bel effet, ses envolées de guitares ahurissantes, son chant tantôt mélodieux, tantôt agressif qui nous donne envie d’en savoir davantage…

On remue du popotin, du booty, avec une énergie positive à vous guérir d’une grippe.
On écoute ça le dimanche matin et on est parti pour passer une bonne journée !

Des débuts progressifs, il n’en reste pas grand chose, le groupe évoluant désormais dans un registre Pop/Rock, en lorgnant ouvertement vers un ALAN PERSONS PROJECT énervé par intermittence. La qualité étant au rendez-vous, pourquoi s’en plaindre ?

"Too Much Time On My Hands", chantée par Tommy Shaw, (guitare, chant) est ronde comme une tarte aux pommes faîte maison, avec des harmonies vocales qui rappellent QUEEN dans une certaine mesure… Un son compressé, inédit à cette époque, qui convient à merveille à ces compositions exemplaires qui ne tolèrent aucune faille.

Je vais finir par avoir ma marque de fabrique, c’est vrai que j’aime bien les vieilleries et que je ne me sens pas du tout en phase avec le monde d’aujourd’hui, je le reconnais volontiers, mais bon… Après quoi ? Le déluge ? Héhé… je m’en fous royalement, mais alors, à la Louis 14, à Versailles tant qu’à faire, avec caca derrière le double rideau !!!

Avec STYX, il relate d’une intelligence supérieure à la Musique, d’une élévation qui, si elle n’est pas foncièrement spirituelle, reste et demeure inégalée à ce jour. Une dévotion absolue au travail ou une facilité de création collective, il n’y a qu’un pas vers l’interprétation que je franchis, mais c’est mon ressenti.

L’essentiel est là, dans nos esgourdes friandes de plaisir musical, jamais rassasiées.

"The Best Of Times", chanté par Dennis DeYoung, claviériste et chanteur principal, résume bien l’unité et la cohérence de cet album qui, à défaut d’être festif, est d’un optimisme viscéral. Des chœurs magnifiques scandés sur un refrain impeccable, une ligne mélodique rodée comme un show de Letterman, agrémentés de soli qui ne tombent jamais comme un cheveu dans la soupe ! Qui dit mieux ?

De la commodité convenue de "She Cares", vous passez à la légère dépression de "Snowblind", magistralement construite. Jeff Scott Soto a bien appris sa leçon, et l’a surtout bien digérée. Quel solo ! J’ai la chair de poule rien qu’en écrivant ces lignes…

Le fondement même du Hard FM est là, présentement, et ne demande juste qu’à être réhabilité…

Avec trois chanteurs en son sein, Dennis DeYoung, claviériste donc,est très doué, ainsi que Tommy Shaw et James Young, guitaristes tous deux,qui s’en sortent avec les honneurs.

"Half Penny, Two Penny" où tout est dosé avec justesse, est bluffante… Couplet, pont, refrain, solo, et cette fin ! On ne parle jamais de la fin d’une chanson, mais elle a son importance ! Ce groupe a toujours eu cette faculté de terminer une chanson en beauté, avec une vraie partie de fin, et non avec cette redondance calquée sur la mélodie principale.

J’ai cité JOURNEY et BOSTON, mais j’aurais tout aussi bien y inclure CHICAGO, ou LA chanson est, et a toujours été mise en avant !

Les frères Panozzo à la basse et à la batterie s’avèrent être de redoutables musiciens, le défunt batteur semble demeurer encore aujourd’hui le frère jumeau monozygote d’un certain Jeff Porcaro au paradis avec lui désormais… Tandis que Chuck est un roc, un bassiste discret mais indispensable, comme toujours ! Le pauvre est d’ailleurs atteint d’une saloperie appelée HIV qui l’amenuise de jour en jour…

Des mélodies en veux-tu en voilà, servies par des musiciens qui savent écrire des chansons, sans privilégier aucune partie, si celle-ci ne sert pas la musique d’une façon ou d’une autre… Voilà concrètement ce qu’il en est.

Un album en or massif, destiné à tous les fans et adorateurs de la Musique avec un grand M. Il m'émeut à chaque écoute,d’autant qu’il ne documente en aucune façon un épisode personnel de ma vie !

Balades, titres énergiques, la magnificence en l’état.
A découvrir ou à réécouter en sucrant les fraises, comme moi…

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   MULKONTHEBEACH

 
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- Dennis Deyoung (claviers, chant)
- Chuck Panozzo (basse)
- John Panozzo (batterie, percussions)
- Tommy Shaw (guitare, chant, vocoder)
- James Young (guitare, chant)


1. A.d. 1928
2. Rockin' The Paradise
3. Too Much Time On My Hands
4. Nothing Ever Goes As Planned
5. The Best Of Times
6. Lonely People
7. She Cares
8. Snowblind
9. Half-penny, Two-penny
10. A.d. 1958
11. State Street Sadie



             



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