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1972 Styx
1976 Crystal Ball
1977 The Grand Illusion
2005 Big Bang Theory
2017 The Mission
 

- Style : Ashbury, Rush, Queen, Journey, Camel, Kansas
- Membre : Ted Nugent, Coverdale - Page, Bad English, Spinal Tap, Damn Yankees
 

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STYX - Man Of Miracles (1974)
Par DARK BEAGLE le 18 Novembre 2018          Consultée 1862 fois

"Man Of Miracles" est le quatrième album de STYX en trois ans. Au début de sa carrière, le groupe de Chicago était en totale effervescence, bien qu’incapable de rester constant dans la qualité. Après un premier essai hasardeux, il avait été légitime de penser que la formation avait trouvé sa voie sur le second, qui se tenait mieux et qui se voulait peut-être même bien plus ambitieux dans sa forme, soignée et classieuse. Mais tout s’est effondré avec "The Serpent Is Rising", sorti trop précipitamment, et qui ne tenait aucune des promesses du second. Aussi, "Man Of Miracles" avait la lourde charge de remettre le groupe dans de bons rails.

Ce qui séduit d’office avec cet album, c’est son ton résolument Rock’N’Roll qui lui va plutôt bien. "Man Of Miracles" se veut plus équilibré que ne l’a été "The Serpent Is Rising", ce qui se traduit par une répartition de l’écriture entre Dennis DeYoung, James Young et John Curulewski, ce dernier se mettant légèrement en retrait par rapport à l’opus précédent. Le travail se fait plus collaboratif et cela rend tout de suite mieux même si tout est loin d’être bon sur cet album, qui montre un groupe en pleine convalescence.

Les deux premiers morceaux, bien que sympathiques, n’apportent rien de neuf à l’horizon. Des morceaux comme ça, STYX en a déjà produit, sur "The Serpent Is Rising" d’ailleurs et ils faisaient partie du haut du panier dans le style. Jusque là l’équation reste la même en quelque sorte, mais dès que commence "Golden Lark", le groupe renoue avec son style plus profond, plus émotionnel et par là, il retrouve de sa superbe. La mélodie est simple, le titre en lui-même est très dépouillé, un travail piano/voix en toute simplicité qui fonctionne parfaitement. Couplé avec "A Song For Suzanne", l’effet est parfait.

"A Song For Suzanne", c’est avant tout une longue introduction où les instruments se mêlent à une voix ténue, toute en retenue, avant que DeYoung exploite au mieux les capacités de ses synthétiseurs de l’époque, en créant de toutes parts les orchestrations de cette ballade qui tend vers la pièce de Hard Rock feutrée, toute en élégance, avec ce qu’il faut de tension pour garder l’attention de l’auditeur éveillée tout du long. Il s’agit peut-être bien là du meilleur morceau de l’album avec le title-track. Mais pour lui, on y reviendra plus tard.

Le groupe va laisser la place à des titres plus Rock’N’Roll dans l’esprit, qui se laissent écouter mais qui n’apportent pas grand-chose à l’alchimie de l’album. Ces morceaux sont de facture très classique, ils ne sont ni mauvais, ni brillants, ils permettent de gentiment boucher les trous sans trop en avoir l’air. Il faut bien se rendre compte que sur les premières années, STYX tâtonnait vraiment beaucoup, à la recherche d’un succès critique et commercial qui ne venait pas. Capable d’écrire des merveilles, le groupe était également coupable de ne pas tenir la cadence sur la longueur d’un album et il lui faudra encore quelques années pour y arriver.

Aussi, tout coule tranquillement jusqu’à la chanson-titre, "Man Of Miracles", qui offre quelques-uns des plus beaux moments de l’album, entre la furie Hard Rock, les mélodies qui prennent progressivement le dessus sur le reste. Pourtant, c’est pompeux, presque arrogant dans son déroulement, mais le tout fonctionne à merveille et offre à l’album un final éblouissant. Et cela permet donc de terminer sur une très bonne note, nous faisant presque oublier toutes les petites imperfections qui émaillent le disque.

Parce que "Man Of Miracles" n’est pas un album formidable. Il est plus solide que "The Serpent Is Rising", merci pour lui, mais il lui manque encore une bonne dose de confiance. Le retour de DeYoung sur le devant de la scène est également une bonne chose, il apporte le côté émotionnel qui fait le charme du groupe et qui a fait de "Lady" un incontournable du Rock des années 70. Mais cela reste encore et toujours trop timoré, comme si les musiciens n’osaient pas aller au bout de leurs idées, où s’ils se brimaient tous seuls, se posant des limites à ne surtout pas franchir. C’est d’autant plus dommage que l’on sent que STYX a les capacités de viser beaucoup plus haut.

Il faudra attendre "Crystal Ball" pour revoir STYX tutoyer les sommets. Pour l’instant, le groupe tente des choses, mais sans y mettre toute la conviction possible, ou sans y investir tout son talent. Cela manque de folie, de crocs, on n’a pas l’impression que la formation se donne entièrement. "Man Of Miracles" est juste un bon petit album, finalement assez discret au milieu de l’explosion stylistique des années 70, où bon nombre de groupes se levaient dans l’ombre pour façonner ce que l’on allait nommer communément le Metal. Au milieu de tout cela, STYX faisait quand même un peu pâle figure…

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   DARK BEAGLE

 
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- James Young (guitare, chant)
- John Curulewski (guitare, chant)
- Dennis Deyoung (claviers, chant)
- Chuck Panozzo (basse)
- John Panozzo (batterie)


1. Rock & Rock Feeling
2. Havin' A Ball
3. Golden Lark
4. A Song For Suzanne
5. A Man Like Me
6. Lies
7. Evil Eyessouthern Woman
8. Christopher, Mr Christopher
9. Man Of Miracles



             



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