Premier album de RIOT que j'ai écouté! Et quel album là encore!

"The Privilege Of Power" se situe dans la période de Power Speed Metal dans lequel évoluait RIOT à cette époque. Le tonitruant "Thundersteel" sorti deux ans auparavant, avait annoncé la couleur et fait partie intégrante de cette époque. En fait, je dirais que ces deux albums sont un peu à part dans la discographie de RIOT, puisqu'après des débuts naviguant plutôt dans le Hard Rock parfois à la limite du Heavy ("Rock City", "Narita", "Fire Down Under", "Born In America", "Restless Breed"), RIOT débarquera donc avec ces deux joyaux de Heavy Speed. Depuis, et après ce "The Privilege Of Power", sortira le très bon "Nightbreaker" qui amorcera néanmoins un retour aux sources avec un nouveau line-up et un nouveau chanteur à la voix chaude (Mike DiMeo)
Ici, il en est tout autrement, le chanteur est impressionnant et pousse dans les aigus comme rarement j'ai entendu. Ecoutez-moi "Dance Of Death" (incontestablement le meilleur morceau de l'album), et vous aurez tout compris.

Coté musique, "The Privilege Of Power" servi par une excellente production, alterne morceaux mid-tempo tels que "Metal Soldiers", "Killer" sur lesquels les guitares sont tranchantes et ultra puissantes, ballades telles que les très réussies "Runaway" et "Maryanne" (power-ballade) où les mélodies sont à frémir, et enfin, les morceaux de Power Speed tels que l'excellent "On Your Knees" et ses cuivres, les tonitruants "Storming The Gates Of Hell" et "Black Leather And Glittering Steel" (pure tuerie !), sans oublier l'incontournable, l'inébranlable et fameux morceau qu'est le monstrueux "Dance Of Death". Le titre le plus speed et le plus puissant que RIOT ait jamais composé.

A noter que tous les titres sont reliés les uns aux autres par le biais d'intermèdes (parfois longs je vous l'accorde), truffés de bruitages (son de télévisions, de radios) créant certaines ambiances assez sympathiques, sombres voire même inquiétantes, mais sans entraver l'homogénéité de l'album.
Ce que l'on retiendra surtout sur cet album, c'est quand même l'énorme puissance de morceaux tels que "On Your Knees", "Killers" ou donc ce "Dance Of Death" sur lequel les riffs assassins et soli de Mark Reale (leader/compositeur du groupe) se succèdent avec panache, mélodies mais aussi feeling. Dans l'ensemble, les compositions sont pour le moins impressionnantes pour ne pas dire prodigieuses. Bob Jarzombek (futur HALFORD) fait un carnage derrière ses futs (ça cartonne dur, le son de batterie est également impressionnant), et la basse n'est pas en reste.

Cet album fut je crois, assez critiqué lors de sa sortie : les magazines disaient que RIOT faisait alors dans le Metal qui tâche. Pour ma part, certaines tâches laissent des marques et celles-ci resteront indélébiles, car je considère cet album comme l'un des meilleurs de RIOT. Et pourtant, RIOT a une sacrée discographie, qualitativement parlant.

A noter la belle reprise de Al Dimeola : "Racing With The Devil On A Spanish Highway". Un titre qui sera également repris par un certain James Murphy (TESTAMENT).

Morceaux préférés : "Dance Of Death", "Metal Soldiers", "Black Leather And Glittering Steel".