Bobby Amaru fut un véritable sauveur pour SALIVA. Il a permis au groupe de donner un second souffle à la carrière de nos valeureux guerriers du Neo Metal, en plus d’apporter une véritable légitimité au combo sans son "frontman" charismatique. Je n’avais pourtant pas donné très cher de la peau des gars après le claquage de porte de Josey Scott suite à sa conversion à la religion. Pourtant, le groupe avait été déterminé à poursuivre contre vents et marées. SALIVA avait même quitté les plages du Neo Metal dans le but de naviguer vers l’immense océan de Metal plus classique.

Malgré toutes mes bonnes intentions, j’en viens à me dire qu’après "10 Lives", les gars ont intérêt à se trouver un truc à faire, à donner un coup de pied solide dans la ruche (remplie de furieuses abeilles bien méchantes), à arrêter leur pilotage automatique et à se sortir les doigts du cul. Bref, à changer un truc.

Car, il faut bien l’admettre, le dixième essai n’est pas très reluisant. Elle n’est pas mauvaise cette galette, mais dans la discographie (de plus en plus garnie) de SALIVA, le disque atteint le fond du baril. Il y a bien "Some Shit About Love", mais malheureusement, les gars ont la TRÈS mauvaise idée de reprendre le titre à la toute fin de "10 Lives" : "Some Thing About Love". Résultat ? On retrouve la même chanson SAUF "Shit" qui est changé pour "Thing". Un choix de mauvais goût qui est une véritable perte de temps. Le reste ? Bof bouffe. Les gars font dans le recyclage puissance dix, sans penser que le fan s’aperçoit de quoi que ce soit. Il y a bien "The Warning" qui n’est pas mauvais du tout, mais deux pauvres morceaux de suffisent pas à faire un disque convenable.

Le dixième essai de SALIVA est tellement mal reçu par les fans que plusieurs quittent le navire. Le bordel est pris au sein même du groupe et le feu peine à être contenu. Pour redonner la foi au peuple, il faudra donc un ancien sauveur, le pape en personne : Josey Scott. Le monsieur revient le temps de quelques concerts afin d’appuyer les gars et d’apporter une légère diminution des tensions.

La machine à rumeur s’emballe vite, mais encore une fois, les choses ne peuvent pas être simples. Les vieilles tensions sont encore bien réelles au sein même du groupe. Tellement, que Josey Scott annonce une tournée avec son propre groupe intitulé Josey Scott's SALIVA. Ça me rappelle un certain RHAPSODY…

Finalement, les gars continuent sans Scott malgré l’opportunité ratée. Comme les choses ne pouvaient presque pas être pires, Wayne Swinny, dernier des membres fondateurs du groupe à être toujours actif au sein de SALIVA, meurt à l’âge de 59 ans d’une hémorragie cérébrale. Malgré tout, les gars continuent comme toujours leur chemin.

Morceau préféré : "Some Shit About Love".