Ainsi, après plus de 15 ans au poste de chanteur dans le groupe SALIVA, le leader Josey Scott trouve la religion et comprend que ses nouvelles valeurs ne concordent plus avec celles défendues par son groupe : le party, les femmes, les plaisirs coupables, etc. Josey claque finalement la porte et SALIVA perd non seulement sa voix, mais également son "frontman".

Étant increvables par nature, les gars décident de continuer la route et recrutent Bobby Amaru, drummer de BURN SEASON. L’homme a également son groupe solo, AMARU. S’il est un inconnu pour la plupart des hommes de la planète Metal, il a toutefois une voix ressemblante à celle de Josey.

À partir de là, les choses déboulent vite chez l’école SALIVA : le groupe signe un deal avec "Rum Bum Records" et vont directement dans le studio pour enregistrer un album. Le processus de composition va bon train, même trop : les gars sortent rapidement une galette intitulée "In It To Win It" avec une pochette qui tranche radicalement avec les précédentes. Cette fois, on a un logo de SALIVA sous fond du drapeau américain. Mouais, on a déjà fait plus original. Si cela semble anecdotique, dites-vous quand même que c’est un signe de plus sur la nouvelle direction prise par les membres du groupe.

Aux premières écoutes, il est désormais clair que l’ère "Scott" est terminée : les sonorités Neo-Metal sont en retrait au profit d’un Post-Grunge se rapprochant pas mal de THREE DAYS GRACE ou 3 DOORS DOWN. C’est beaucoup plus efficace, plus direct dans l’ensemble, avec un penchant mélodique sur le refrain. Le rendu est une vraie surprise. On attend SALIVA là où on ne les attendait plus. Il s’agit d’une belle façon de se renouveler lors du départ d’un acteur important au sein du groupe. Bobby Amaru n’a peut-être pas le charisme ni la présence de Josey Scott, mais il a une voix qui convient très bien à la musique. Les thématiques restent globalement semblables à du SALIVA, sauf pour l’immonde "Redneck Freakshow" où le groupe semble un peu trop "s’américaniser" vers le Rock-Sudiste stéréotypé à deux balles. À ne pas prendre au premier degré, j’imagine…

Je disais précédemment que "In It To Win It" était une vraie surprise. Elle l’était également pour le groupe qui ne s’attendait pas à un tel engouement pour la galette. Tellement, que les gars décident finalement de retirer le disque des bacs afin de retravailler les chansons et de retirer des morceaux qu’ils jugeaient les moins bons. La réimpression faite, l’album va finalement sortir sous un autre nom, "Rise Up" et sera d’un niveau supérieur à "In It To Win It".

Morceau préféré : "Lost".