SALIVA est un "bon" groupe de Neo. Le terme "passable" pourrait également être utilisé pour décrire les gars. Pourquoi ? Simplement parce que, lorsqu’on y regarde de plus près, le groupe se situe dans le Neo de seconde zone. Un constat triste mais vrai. Et alors ? Il n’y a pas de honte à avoir là-dedans. On est simplement loin des pionniers comme KORN, des affreux de SLIPKNOT, ou des innovateurs de LINKIN PARK. SALIVA suit un chemin déjà tout tracé : celui de ne jamais réellement connaître l’excellence suprême. Une route que bon nombre de groupes ont déjà suivi avant eux.

Sachant cette vérité, on peut tout de même les respecter et les apprécier pour quelques raisons. La première ? Ne jamais avoir abandonné. La preuve : les gars sont toujours actifs de nos jours, et ce malgré le départ de leur charismatique leader. La deuxième ? L’évolution musicale, aussi petite soit-elle.

Et voilà pour l’intro : le lien est fait avec "Back In Your System". Car SALIVA évolue à leur façon, tranquillement mais sûrement, à la vitesse d’un escargot. Si j’appréciais sobrement leurs premiers méfaits, il s’y dégageait tout de même un certain amateurisme. De plus, les morceaux étaient beaucoup trop longs pour du Neo. La musique connaissait ainsi certains moments d’égarement. Que dire également des refrains répétés beaucoup trop souvent laissant l’auditeur dubitatif.

Sur "Back In Your System", ces petits défauts sont corrigés pour notre plus grand plaisir. Les morceaux sont compacts, plus directs. Les égarements du passé sont mis aux oubliettes. La voix de Josey Scott, futur déserteur du groupe (bou hou), est beaucoup mieux contrôlée que par le passé. Il y a également, à ma plus grande joie, beaucoup moins de passage typé Rap. Cerise sur le gâteau, nous avons droit à deux chansons composées par James Michael et Nikki Sixx de SIXX AM : "Always" et "Rest In Pieces". Dans les deux cas, il s’agit de deux bons morceaux qui apporte un élément plus Pop à la musique de SALIVA.

"Back In Your System" nous offre également des passages plus mélodiques, moins couillus, mais qui s’intègre néanmoins bien à l’ensemble et aide SALIVA à passer un peu plus vers le mainstream en diversifiant son produit. Le morceau "Storm" sera d’ailleurs à mettre dans cette catégorie. Autre bonne idée, "Famous Monsters", qui clôt l’album, est joué à la guitare acoustique et amène Scott à poser sa voix de façon très contrôlée et en douceur… magique et tout à fait réussit.

Bon, puisque vous avez vu la note, vous comprenez qu’il n’y a pas que des points positifs. Ceci est dû au fait que SALIVA a tout de même eu les yeux plus gros que le ventre… encore. Malgré la diminution en longueur des morceaux, il n’en reste pas moins que l’on se retrouve avec douze titres pour un total de 48 minutes de Neo pratiquement tous dans le même style, avec le même schéma : c’est trop long. Il y a également des chansons de remplissage flagrantes par-ci par-là qui n’aide en rien le produit final. Et que dire de la plus mauvaise idée au monde : celle de faire une suite au titre le plus connu de l’histoire de SALIVA, "Superstar". C’est d’ailleurs "Superstar II" qui ouvre l’album : une bien mauvaise façon d’amener l’auditeur vers leur troisième méfait. Comme quoi les gars n’ont pas vu l’impact de "Unforgiven II" ou de "Back To Hangar". Tout de même, certains ont même eu l’audace à faire une troisième suite…

De meilleures idées, une réparation des erreurs du passé : SALIVA peaufine son Neo Metal un album à la fois. Malheureusement, cela ne fait en sorte qu’il s’en tire encore et toujours avec une note de trois étoiles bien merdique : Du Neo Metal de seconde zone…

Morceau préféré du loup : "Rest In Pieces".

À découvrir : "Famous Monsters".