SALIVA. Salive en anglais. On peut facilement dire sans se tromper qu’on a connu beaucoup plus original comme nom de groupe. On a également trouvé pire me direz-vous. Il s’agit d’une réflexion que l’on peut autant observer concernant leur musique. Lorsque les gars apparaissent dans notre univers musical, KORN est déjà bien établi avec leurs deux premiers albums. Le chemin du Neo Metal est déjà toute tracé, il suffit pour SALIVA de le suivre. La galette n’est donc pas très innovante et encore moins originale.

Pourtant, les gars ont connu une certaine popularité à leur début. Premièrement, parce que la fin des années 90 était l’heure de gloire du Neo Metal. On n'a qu’à jeter un coup d’œil à "Woodstock 99" pour comprendre l’impact du mouvement sur l’industrie musicale. Ensuite, parce que l’industrie cinématographique a exposé au grand jour SALIVA au monde. En effet, le single "Superstar" (se trouvant sur la galette "Every Six Seconds") a été utilisé pour les besoins du film hautement intellectuel "The Fast And The Furious". À partir de là, nos Américains ont connu un pic de popularité sans précédent… avant de tomber dans l’oubli. Si on pousse la réflexion un peu plus loin, on peut observer ce genre de destin avec la plupart des groupes de Neo Metal.

Néanmoins, SALIVA possède une petite particularité : il s’agit d’un des rares groupes de Neo Metal à être encore actif aujourd’hui malgré le départ de son chanteur original Josey Scott. Celui-ci attrapa la religion et fut remplacé au pied levé, mais ceci est une autre histoire à raconter pour plus tard.

En 1997, c’est bel et bien Josey Scott qui est à la tête du groupe. Le charismatique chanteur possède une voix nasillarde. Je dirais que l’homme chante 90% du temps, un fait assez rare dans l’univers du Neo Metal pour être mentionné. La plupart des chanteurs sont portés sur le gueulage en règle.

Si on jette un coup d’oreille sur le premier essai, on peut tout de même dire que SALIVA a du potentiel, je pense notamment à "Call It Something" ou à "Sand Castle". Ce sont les deux titres les plus tranquilles de la galette. Malheureusement, les refrains sont beaucoup trop répétés et les chansons s’éternisent. Elles auraient facilement pu être amputées d’une bonne minute chacune.

De manière générale, l’album éponyme est simplement trop long : 55 minutes pour du Neo Metal, c’est extrêmement exigeant pour nos oreilles. Il aurait été préférable de couper dans le gras et avoir un disque de quarante minutes. Les paroles ne sont d’ailleurs pas des plus recherchées, la plupart du temps il s’agit de thèmes déjà abordés par d’autres groupes par le passé.

SALIVA débute sa carrière musicale sans grande originalité, mais avec une bordée impressionnante de titre. Ce sont treize morceaux qui ne passeront certes pas à la postérité, mais qui sont toute de même bien produits et bien structurés malgré tout.

Morceau préféré : "Sand Castle".