Ah, LYNYRD la légende du Rock Sudiste et puis bien évidement le groupe qui défie le sort. Malgré la tragédie de l’accident d’avion le groupe se reforme pour un Live en 1988 ("Live Southern By The Grace Of God"). Une fois relancée autour de Gary Rossington (Le" Last Rebel" de la pochette ?) comme meneur de troupe le groupe reprend le chemin des studios. "1991" paru la même année est l’album du retour. Deux ans plus tard "The Last Rebel ", lui vient dans la continuité.

On ne change pas une équipe qui gagne : le groupe compte outre Rossington et Johnny (le frère du défunt Ronnie) une série de chœurs bien présents (avec entre autres Mrs Rossington). Le son par rapport aux 70's a bien sûr évolué et "The Last Rebel" comme l’album précédent se trouvent dans cette continuité ; en gros plus Hard et plus gros qu’auparavant ; mais un Hard aéré quand même.

"Good Lovin" : du groove, un bon refrain des accroches mélodiques et des cuivres. Bref du tout bon. On peut noter que ce titre bien joyeux n’est pas forcément représentatif du style global de l’album. Quand bien même "Best Thing In Life" joue aussi dans ce registre enjoué. Sur ce dernier titre on retrouve mister Tom Kiefer de CINDERELLA aux crédits (pas si étonnant que ça : "Heartbreak Station" et "Still Climbing" ont ce côté Hard Sudiste également prononcé).
Le riff de "One Thing" pompe carrément le "Stormtroopin" de Ted NUGENT ! Flagrant, même si LYNYRD met le pied sur le frein là où Gonzo lui était en fond de cinq ! Bel échange de solos de la Guitar Army sur ce titre ! "The Last Rebel" : une intro avec la caisse claire en mode Marche. Un titre assez sombre et crépusculaire au début. Ce titre qu’on peut qualifier d’épique est avec "Born To Run" une de ces facettes de toujours avec SKYNYRD. On développe un thème autour d’un long morceau, ici centré sur les valeurs traditionnelles américaines, perdues dans ce monde moderne. Sur le premier les solos sont plaintifs et lyriques sur l’autre on a une longue partie de piano avant de déboucher sur de grands solos plus vifs… Ça me rappelle comme la chanson d’un oiseau libre ça, non ?!

La pochette : pas besoin de drapeau sudiste (LYNYRD fut le premier a en mettre partout) mais on sent bien l’idée du soldat de la Guerre de Sécession. Le Sud n’a pas dit son dernier mot : les paroles réac' à fond sur cette société qui change, qu’on ne reconnaît pas, sont là pour le prouver. "Kiss Your Freedom Goodbye" est aussi dans ce moule. Bon toutes les paroles ne sont pas comme ça : avec un titre comme "Outta Hell In My Dodge" on est juste sur un rocker bien basique : nana, voiture !

En résumé un album sympa, qui montre un LYNYRD en forme pour attaquer de front ces années 90 qui commencent ! À la suite de l’album et de la tournée, un changement de line up aura également lieu avec les départs successifs du guitariste Randall Hall et du batteur Kurt Custer.

Morceaux préférés : "The Last Rebel"/"Good Lovin’s Hard To Find"/"Born To Run".