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DGM - Random Access Zone (1996)
Par JEFF KANJI le 20 Décembre 2020          Consultée 922 fois

Je lisais dans Rock Hard une interview de Gus G. il y a quelques mois où il faisait la réflexion, concernant l'évolution du line-up de FIREWIND, qu'il serait difficile pour les fans d'accepter notamment le départ de Bob Katsionis, et que d'une manière générale les Metalleux étaient assez conservateurs et protecteurs envers leurs artistes, disant que généralement nous sommes fans des premières démos et albums et que nous restons très attachés à ça. Et sans aller si loin, il y a du vrai (coucou les fans de Di'Anno ou de BLACK SABBATH avec Ozzy). Pourquoi parler de ça à propos de DGM, formation notablement connue pour avoir tellement bougé au fil des ans qu'elle ne comporte plus un seul membre d'origine ?

Parce que dans les premières sorties des groupes il y a souvent des choses que l'on perd par la suite ; une forme d'insouciance et de liberté artistique que tous ne parviennent pas à conserver, une naïveté qui trahit les intentions de ses créateurs plus que les morceaux eux-mêmes, qui parfois esquissent les contours d'un style, de certaines particularités, des influences encore pas tout à fait digérées. Un peu de tout ça. Si pas mal de groupes attaquent directement sur un album après une ou deux démos, pas mal passent initialement par la case de l'EP, et j'aime bien ne pas négliger cette partie fondatrice de la carrière d'un groupe, avant même qu'il puisse ne serait-ce que l'envisager elle-même.

Ainsi pour DGM cela commence en 1996 avec un quatre-titres fait maison par une formation qui partage avec le futur premier album des Romains trois de ses membres. Et ce qui peut surprendre au premier abord, c'est que Diego Reali a toujours clamé que le nom DGM venait des initiales de trois de ses membres. Mais non seulement il manque le M ici, et surtout, Diego Reali n'est pas encore le leader de la formation, menée ici par son claviériste Roberto Riccitelli, qui écrit les quatre titres de "Random Access Zone" et en dirige la production.

Ainsi on sera presque surpris de trouver "Random Access Zone" plus écoutable que "Change Direction", même si au moment où l'EP, qui ne semble déjà pas trop bien savoir dans quelle direction aller, atteint son ultime titre, Luciano Regoli vous donnera envie de répéter cette accroche que j'avais accolé à la chronique du premier album des Italiens (à savoir : Luciano ? Ta gueule !). En effet, sur "Melpomenia" on ne comprend pas plus ce qu'il fait de ce chant qui se veut théâtral sur le passage central que le sens des paroles. On parle quand même de la muse du chant et de l'harmonie musicale, admettez que ça la fout mal.

D'autant qu'hormis une production assez étouffée qui privilégie les claviers à la guitare, largement excusable et ma foi très honnête, cet EP commence bien avec "Hard Race" qui ne se perd pas trop en tergiversations, montrant même déjà un certain goût pour une écriture technique, mais pour le moment au service de chansons. On pensera aux groupes de Heavy US des années 80, façon CRIMSON GLORY ou FATES WARNING, notamment cette alliance de riffs techniques et d'ambiances choisies avec un chant haut perché assez puissant. Et si dès l'album suivant on sentira la formation profondément marquée par l'arrivée de SYMPHONY X, elle paraît ici bien plus libre artistiquement.

Mais tout n'est pas parfait bien sûr, notamment le fait que malgré cette générosité dans l'effort, cela manque de variations harmoniques pour accentuer les contrastes et chasser cet arrière-goût de linéarité que l'on peut éprouver. Et puis les élans technico-progressifs s'avèrent assez rapidement maladroits sur "Run", d'autant que l'exécution ne possède pas la précision requise pour ce genre d'exercice (c'est encore plus flagrant sur "Data Error" qui pour le coup passe à côté de son sujet en étalant trop de technique). Mais comme je le disais, un jeune groupe comme DGM à ce stade se moque des conventions, et tente plein de trucs.

Soucieux de se montrer compétent, DGM affiche ici des aptitudes musicales réelles, et un sens de l'écriture encore diffus, se cherchant clairement une identité, et le premier album viendra étayer cette analyse, avec un revirement vers une musique plus axée sur la guitare et plus Power Prog que celle de cet EP plus ouvert. Une curiosité néanmoins, qui, si elle n'est pas forcément très bonne, s'avère ce qu'il faut de distrayante et d'intéressante, surtout quand on connaît le groupe tel qu'il a évolué par la suite.

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   JEFF KANJI

 
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- Roberto Riccitelli (claviers)
- Diego Reali (guitare)
- Luciano Regoli (chant)
- Ingo Schwartz (basse)
- Gianfranco Tassella (batterie)


1. Hard Race
2. Run
3. Data Error
4. Melpomenia



             



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