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DOOM METAL  |  E.P

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Lexique doom metal
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1993 Serenades
1995 The Silent Enigma
1996 Eternity
  A Vision Of A Dying Embr...
1998 Alternative 4
1999 Judgement
2001 A Fine Day To Exit
2003 A Natural Disaster
2010 We're Here Because We...
2012 Weather Systems
2014 Distant Satellites
2017 The Optimist
 

- Style : Joy Division, On Thorns I Lay, Crippled Black Phoenix, Khemmis, ArÐ, Berlial, Silentium, Opeth, Paradise Lost, Madrigal, Autumn
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ANATHEMA - Crestfallen (1992)
Par POSSOPO le 27 Septembre 2009          Consultée 5460 fois

La course est lancée. Quelques mois après ses concurrents, ANATHEMA se plonge dans l'aventure du Doom/Death, une aventure qui restera longtemps l'apanage d'Albion et qui se résumera au départ à un simple appui sur la pédale de frein. Le Doom/Death, un genre qu'on a souvent défini comme du Death Metal joué lentement, voilà qui augure du pire. Mais dans cette volonté de laisser durer les notes se niche l'affirmation d'un caractère personnel, empreint d'une tristesse et d'une solitude antinomiques aux goreries de DEATH, aux borborygmes d'OBITUARY et autres entrelacs Cthuluesques de MORBID ANGEL.

Surprise, "Crestfallen", petit EP timide arrivé dans les bacs (très longtemps) après "Lost Paradise" et (moins longtemps) "As The Flowers Wither" mérite qu'on s'y attarde. Et si ANATHEMA n'atteindra jamais les sommets doom de ses deux compatriotes, il parvient dès ses premiers pas à se faire sa place au sein d'un mouvement aujourd'hui bien mal en point et qu'il ne quittera que par la volonté de ses membres d'ouvrir bien grand les fenêtres afin, enfin, de respirer.

"Crestfallen" sent le renfermé et c'est pour ça qu'on l'aime. Daté jusqu'à l'os, pénétré d'un accablement terrifiant, refusant toute idée de diversité, cet essai immature qui pioche pas mal de ses idées chez les deux premiers nés de l'écurie Doom/Death de Peaceville sauve sa propre mise grâce à un charme désuet et pataplouf, une séduction étrange qui fera mouche chez les amateurs de vieilleries et d'imperfections en tout genre. Rythmes charbonneux, solos pleureurs, grommellements de pierre, un monolithe rond, lourd et inamovible.

Evidemment, comme l'annonciation de son désir d'ailleurs, ANATHEMA nous gratifie aussi d'un moment doux, médiatrice parfaite d'une galette préhistorique. "Everwake", une mièvrerie plutôt jolie à la guitare acoustique accompagnée d'un chant féminin éthéré et étonnamment convaincant. Et c'est aussi sous cet angle qu'on peut choisir de découvrir un premier EP aux lueurs d'espoir infinitésimales, pourtant présentes. ANATHEMA est déjà ANATHEMA, celui d'"Alternative IV" ou "Judgement".

Enfin on n'y est pas encore, on commence juste et "Crestfallen" figure simplement parmi un chapelet un poil maigrichon de ces albums Doom/Death qui ont compté. Très nettement moins faramineux qu'un "Gothic" ou qu'un "Turn Loose The Swans", unique réel chef-d'œuvre d'un des mouvements les plus courts de l'histoire du Metal, l'opus atteste surtout de la volonté d'un nouvel arrivant de suivre la voie tracée par PARADISE LOST des années avant ses collègues de pleurnichades, de batifoler dans la dépression avec MY DYING BRIDE qu'il aura pourtant un mal fou à égaler.

Et voilà que des cohortes de fans viennent me tancer pour avoir osé qualifier ANATHEMA de troisième larron moins doué que ses partenaires. C'est pourtant le cas, l'Histoire le confirmera et le quintette, rapidement devenu quatuor après le départ d'un premier chanteur culte mais qu'on ne regrettera finalement jamais, jettera très vite l'éponge en partant coucher sur un lit de Rock mélancolique PINK FLOYDien qui lui ira mieux au teint.

Mais comme je l'ai déjà dit, on n'y est pas encore. Sachons apprécier "Crestfallen" pour ce qu'il est, un disque honnête et recevable même si terriblement brouillon.

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   (3 chroniques)



- Darren White (chant)
- Vincent Cavanagh (guitare)
- Daniel "danny" Cavanagh (guitare)
- Duncan Patterson (basse, claviers)
- John Douglas (batterie)


1. ...and I Lust
2. The Sweet Suffering
3. Everwake
4. Crestfallen
5. They Die



             



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