Dix années, voilà le délai d’attente que nous a imposé BUSH entre "Golden State" et "The Sea Of Memories". Il faut dire qu’entre temps, Gavin s’est éparpillé dans divers projets musicaux, en plus de tournées au cinéma en tant qu’acteur. L’appel d’un retour à la source étant trop fort, notre sympathique leader a rappelé ses comparses. Si deux d’entre eux décident de ne pas revenir, le batteur est toutefois au rendez-vous. La question maintenant était de savoir qu’elle type de musique ils allaient jouer : du bon vieux Grunge ? Du Grunge plutôt Electro ? La réponse est un peu surprenante !

C’est que Rossdale et compagnie ont plutôt décidé de voguer vers du Post Grunge, une première pour le groupe. Ils ont même eu le luxe de se payer les services d’un certain Bob Rock, c’est dire. La musique est donc hyper léchée, au top niveau production. On est bien loin du premier album qui sonnait un peu (beaucoup) garage. Niveau composition, c’est du tout bon, dans la veine du Post Grunge : Refrain hyper accrocheur, mélodie/nostalgie, avec une belle ligne de chant. On ne reste cependant pas dépaysé : BUSH conserve son épine dorsale niveau sonore, de quoi ne pas crier à une quelconque traîtrise.

Les gars ne se sont pas pressés, préférant prendre leur temps, et ça se transpose dans la musique. Plus d’un an a été nécessaire à l’élaboration d’un album unique à l’époque pour les Anglais. Mais c’est ce que BUSH fait régulièrement : faire évoluer son Grunge, montrer les diverses facettes de ce style musical. Certains vont reprocher au groupe d'avoir succombé en présentant une musique facile d’accès. Pourtant, le tout est tellement travaillé et réfléchi que je retire cette accusation d’un revers de la main.

BUSH reprend du service et se présente sous un nouveau jour. Plus de dix ans séparent les albums, et cela s’entend. Il faut dire que si Gavin a maturé et vieilli, sa musique aussi logiquement. "The Sea Of Memories" continue de montrer nos amis anglais sous un soleil radieux. Ils reprennent du service, et je ne peux qu’applaudir. Après un "Golden State" plutôt tiède, je me dis que la décennie sans entendre BUSH en a valu entièrement la peine avec un résultat aussi éclatant.

Morceau préféré : "The Afterlife".