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METAL INDUS  |  STUDIO

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1992 Oomph!
1994 Sperm
1995 Defekt
1996 Wunschkind
1998 Unrein
1999 Plastik
2001 Ego
2004 Warheit Oder Pflicht
2006 1 Glaubeliebetod
2009 Monster
2019 Ritual

COMPILATIONS

2006 Delikatessen
 

- Style : Rammstein, Secret Discovery, Heldmaschine, Stahlmann, Megaherz, Lindemann, Sündenrausch
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OOMPH! - Ego (2001)
Par DARK BEAGLE le 6 Juin 2019          Consultée 1396 fois

OOMPH! aura su surprendre son monde avec "Plastik", un album qui marquait une très nette cassure dans le style lourd et malsain développé jusqu’ici. "Unrein" avait été un palier en terme de noirceur, le groupe était alors à son zénith dans ce style particulier. "Plastik" avait été un retournement de veste osé, une façon d’aborder la mélodie en la ponctuant de passages plus crûs sans qu’ils ne prennent jamais le dessus. Cela aurait pu provoquer un rejet total envers les fans, mais les chiffres de vente se sont arrangés donc pourquoi ne pas poursuivre dans cette voie, surtout que "Plastik", bien que pétri de belles qualités, n’était pas pleinement convaincant ?

Aussi, il ne faut pas s’étonner si le title-track, qui ouvre judicieusement l’album, qui a quelques réminiscences de "Das Weisse Licht" de l’album précédent, en terme mélodique. Un titre posé, qui permet de commencer l’écoute de façon tranquille, même si l’on espère toujours un peu plus de virulence, d’autant plus que "Supernova", le premier single de l’album, bougeait un petit peu plus, en couches successives. En revanche, une fois encore il convient de saluer le travail effectué par Dero qui brille au niveau du chant. Il prend une voix de crooner qui lui va bien et qui va lentement devenir une marque de fabrique pour le groupe pour les années à venir. Dero a cette capacité de modulation qui lui permet de s’adapter aux évolutions des compositions. Nous le trouvons donc en crooner, espèce d’Elvis des temps modernes, mais nous le découvrons également plus frontal, très Neue Deutsche Härte dans l’esprit en somme, ou nettement plus rauque et agressif quand les circonstances l’exigent.

Musicalement, nous restons dans la lignée de "Plastik". C’est-à-dire que le groupe se veut plus… Pop. Et ça y est, le mot est lâché ! Celui que souvent les Metalleux n’aiment pas lire. Pourtant, il y a de la bonne Pop et le fait d’être plus abordable, de vouloir vivre décemment de sa musique, n’est pas forcément à stigmatiser, surtout quand c’est bien fait. Parce qu’en allégeant leur formule, les musiciens semblent se libérer complètement et sont parfaitement à l’aise. Les parties Electro sont plus feutrées, moins agressives, des patterns de batterie sonnent de façon presque trop facile, mais s’accordent parfaitement aux lignes mélodiques dressées par Crap et Flux. Ces derniers savent toujours faire exploser les riffs, mais ils le font de façon plus épisodique, parfois par touches parsemées sur les morceaux, parfois ils se montrent plus directs, plus froids, comme pour rappeler d’où ils viennent.

Et contrairement à "Plastik" qui proposait des morceaux comme des explosions au milieu de choses plus sages, trop sages peut-être pour réellement mériter mieux qu’un succès d’estime. La qualité de "Ego", elle, est plus égale. Elle est relativement constante, mais sans éclat exceptionnel, sans pic d’excellence. Ce qui fait de "Ego" un album qui se déroule plutôt bien, avec des période de moins bon comme en témoigne le court instrumental "Serotonin", aux sonorités Electro qui tirent étrangement sur ce que pourrait propose le GATHERING de la même époque, ou encore "Viel Zu Tief", qui n’apporte pas grand-chose de bien neuf.

Et, une fois n’est pas coutume avec OOMPH!, l’album est très généreux. Seize morceaux pour 59 minutes, ce qui fait beaucoup. Ici, pour la première fois dans la carrière des Allemands, nous avons droit à des titres qui n’atteignent que très rarement les quatre minutes. Les morceaux sont courts et ils gagnent en percussion de ce fait, ils vont plus vite au cœur du sujet, ne sont pas propices aux transgressions, ni aux tergiversations inutiles. Mais peut-être que la formation perd là un peu plus de sa personnalité d’origine pour s’en forger une nouvelle, plus fluide, plus calme, plus policée aussi. Mais cela n’empêche pas l’ensemble d’être encore une fois trop long, avec un peu de remplissage ainsi que deux morceaux finaux qui ne servent pas à grand-chose.

C’est ici que réside le principal défaut de OOMPH! : une générosité qui va jusqu’à l’absurde et qui aura certainement coûté cher aux originaires de Wolfsbourg d’un point de vue critique et commercial, les deux allant parfois de pair. Leurs albums sont toujours trop longs, trop chargés, peuplés de morceaux dispensables. Bien que précurseur dans un domaine, cette fameuse branche de l’Indus allemand nommé Neue Deutsche Härte, le groupe n’avait pas tout à fait l’étoffe d’un meneur, malgré ses qualités. Les musiciens donnent beaucoup, les albums se succèdent très rapidement, ainsi que les tournées, qui s’allongent toujours un peu plus, qui explorent de nouvelles contrées. Il aurait peut-être fallu pour eux se montrer un peu moins prolixes, se concentrer sur l’essentiel pour embrasser l’aura d’un RAMMSTEIN. Peut-être.

Et pourtant, "Ego" reste très agréable à écouter et s’inscrit dans une logique propre au groupe. Même s’il s’avère lassant sur la fin, on finit toujours par y revenir parce qu’il y a ce savoir-faire, cette démonstration du talent du groupe qui rejaillit sur les premières compositions et qui rend l’album en grande partie délectable. D’où un certain paradoxe face à un sentiment d’inachevé ou plutôt d’une promesse non tenue. Il y a de la satisfaction comme de la déception, ce qui conduit à une certaine frustration au final. Sur "Plastik", cette instabilité agaçait déjà, elle se retrouve un peu plus diffuse ici même si elle reste toujours présente.

Il ne manquait pas grand-chose à "Ego" pour être un excellent album. Il offre de nombreuses raisons de se réjouir, et des raisons pour être haïssable par moments. Avec son rythme de fou, OOMPH! tâtonne encore beaucoup et s’il a la bonne formule, il ne parvient pas toujours à la mettre en application. Et si cela n’est qu’une question de temps, "Ego" pourrait être considéré comme un brouillon, un album-test avant d’aller plus loin, d’atteindre son apogée. Le disque contient tout de même son lot de classiques – ne serait-ce que les quatre premiers morceaux – ce qui fait un joli lot de consolation. Pour prendre son pied total, attardez-vous surtout sur "Warheit Oder Pflicht".

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   DARK BEAGLE

 
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- Dero (chant, batterie)
- Crap (guitare, claviers)
- Flux (guitare, claviers)


1. Ego
2. Supernova
3. Willst Du Frei Sein ?
4. Drop The Lie
5. Bitter
6. Transformation
7. Atem
8. Serotonin
9. Swallow
10. Viel Zu Tief
11. My Darkest Cave
12. Rette Mich
13. Who You Are
14. Kontrollverlust
15. Dopamin
16. Träum Weiter



             



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