Une courte série de mes chroniques archives à venir s'inscrit autour de l'ennemi principal du chroniqueur avide de découvertes : le temps. En effet le 24 octobre 2014 semble être un jour maudit pour les groupes de Metal ayant délivré leur ultime livraison. En effet, ces disques que j'aurais souhaité vous proposer en nouveauté se voient déclassés par mon incapacité à avoir pu traiter ces réservations en temps et en heure.

CHAPITRE II – LONEWOLF et son septième opus "Cult Of Steel".

Impossible de tout suivre on le sait. Néanmoins les Grenoblois n'ont pas été gâtés sur Nightfall avec leur seul premier opus chroniqué jusqu'à peu. Et depuis, ce ne sont pas moins de six albums que les Français ont sorti, grimpant chaque fois l'échelle un peu plus, arrivant chez Napalm le temps de deux disques et signant chez Massacre pour ce septième opus : "Cult Of Steel" avec un mignon petit loup-garou sur sa pochette enflammée.

Les contours grossiers sont à l'image de la musique du quartette alpin : bourrine, Heavy et épique ! Le groupe propose toujours ce Speed/Heavy très fortement inspiré par RUNNING WILD, avec des vocaux gargouillés de Jens Börner, à mi-chemin entre Joakim Brodén et Chris Boldenthal, même si on peut observer les progrès accomplis depuis les débuts du groupe. Le passage d'Alex Hilbert à la guitare n'est pas un mal et la production du groupe, à défaut de régularité dans la qualité, s'est intensifiée depuis le départ de Damien Capolongo. On connaissait son boulot dans NIGHTMARE et son apport au niveau mélodique est indéniable ; il parvient à amener des passages mélodiques qui permettent de respirer entre deux salves de double grosse caisse, ce qui rapproche davantage le groupe d'IRON SAVIOR désormais.

La production est énorme et les Français se sont vraiment donné les moyens de casser la baraque. Et on peut dire que cette fois les compos suivent. Si on reste dans un Speed Metal assez basique et bas du front, les lignes de chant varient suffisamment pour nous accrocher, et Jens parvient même à insuffler de l'épique, à l'image du pré-refrain de "Hordes Of The Night". Il faudra s'accommoder de l'aspect linéaire des compositions inhérentes au style, mais il faut bien le dire, "Cult Of Steel" est le meilleur album de LONEWOLF que j'ai écouté pour le moment (je ne connais pas encore "The Dark Crusade" et "The Fourth And Final Horseman" à l'heure où je peaufine ces lignes) et s'il ne constitue pas l'un des sommets de 2014, en termes de Heavy français, on est clairement dans le haut du panier.

Si LONEWOLF continue d'affiner sa musique (il lui faut du temps, on l'a remarqué), et que son inspiration se maintient sur un niveau au moins équivalent, il pourra même surpasser ce "Cult Of Steel", même si j'ai un peu peur que le train de malade que mène le groupe depuis 2010 ne vienne endiguer sa créativité… Bien que ce "Cult Of Steel" me fasse dire tout le contraire... Après tout, ce disque nous montre à quel point LONEWOLF est un bosseur, et je m'en irais presque généreusement lui attribuer une quatrième étoile pour récompenser cet engagement sans faille qui est le sien depuis vingt ans car il finit par payer.

Note réelle : 3,5/5.