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2011 2 Bilateral
2013 Coal
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2017 Malina
 

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LEPROUS - The Congregation (2015)
Par MEFISTO le 14 Juin 2015          Consultée 6296 fois

Avec "Bilateral", LEPROUS a montré son éclectisme et son côté catchy absolument irrésistible. Enfin, un groupe de Prog à l'approche simple qui ne tombe quand même pas dans la complaisance. Après, tout était possible. Et qu'est-ce que les Norvégiens nous ont offert ? Le sublime, obscur et torturé "Coal", qui en a intimidé plusieurs tombés sous le charme ensoleillé de "Bilateral". Après "Coal", rien n'était plus pareil.

L'heure était venue pour LEPROUS de confirmer sa précoce supériorité du genre progressif, tout en rameutant ses partisans, qu'ils les suivent depuis le début ou seulement depuis quelques années. Un quatrième ou, dans ce cas-ci, un cinquième album est crucial, vous le savez. Et pour LEPROUS, quand on connaît le potentiel du groupe, c'est obligatoirement un événement. Alors, on se roule par terre ou on se soûle pour cacher notre désillusion ? Demandera-t-on notre carte de membre pour devenir moine de la congrégation ou planterons-nous des pieux dans la chic pochette ?

Tout dépendra de votre point de vue. Pour comprendre le mien, donc ce 3/5 qui vient foutre une baffe aux inconditionnels, il faut bien entendu comparer "The Congregation" à "Coal", point de départ de cette ascension fulgurante annoncée pour de bon avec "Bilateral". Vous aurez donc compris, autant dans le forme que le fond, que cette cuvée 2015 ne vaut pas la pépite de charbon sortie en 2013. Et cela même si le groupe a réglé le problème majeur de "Coal", soit les exagérations/répétitions vocales. Il n'y en a pas vraiment ici, même si Einar semble vouloir retomber dans le vice sur "The Price"…

"The Congregation" poursuit pourtant sur la lancée de "Coal" ; brumeux, maussade et un chouia dépressif, bien que dynamique et accrocheur. Sauf qu'il est davantage lumineux et accessible, ce qui en satisfera plusieurs, je le concède. Mais son esprit est moins troublé, parfois trop easy listening et quelques pièces semblent avoir été composées à la va-vite ("Triumphant", "Within My Fence") ou souffrent d'un manque d'intérêt évident ("Red", "Down"). Oui, trois de ces plages se trouvent au cœur de l'album, comme si les Norvégiens nous avaient concocté le pire entracte du siècle avant deux parties mieux réussies. Et à 70 minutes, l'album aurait pu être amputé de ce trio de 14 minutes sans problème.

Le reste est du LEPROUS mature, comme on devait s'y attendre. Du LEPROUS un peu trop tranquille par contre, qui ne s'énerve que très peu désormais, sauf quand l'orchestre ose descendre dans les profondeurs qui ont transformé "Coal" en diamant brut et que le chant grave s'invite, comme sur les très réussies "Slave" et "Rewind", qui balancent de remarquables ambiances. Ces dernières sont trop peu présentes sur "The Congregation", dont les riffs sont souvent mollassons et le climat sec, sans humidité relative... Pire, on ne ressent pas un concept ni une ligne directrice claire comme sur "Coal".

Et plus que jamais, un modèle se détache chez LEPROUS ; ses pièces sont bâties autour d'un élément central : les refrains. Cela me fait penser aux chansons pop qui s'amorcent doucement avec des couplets susurrés, jusqu'au refrain, où soudain le chanteur ou la chanteuse nous fracasse les tympans en hurlant sa peine ou sa fureur. Vous retrouverez ce stratagème ici, sauf qu'au moins, la voix unique d'Einar est agréable, très agréable. Mieux, elle est devenue une référence en chant clair métallique. Heureusement qu'il vole la vedette sur ces refrains en béton, suintant de mélancolie et de vigueur, ces sommets d'intensité, ces ritournelles s'étirant en longueur pour notre plaisir. Et ils sont légion, alors établir un podium n'est pas une sinécure.

"The Congregation" possède donc les qualités de ses deux grands frères, mais ne leur arrive pas à la cheville. Et on est bien loin de l'excentricité d'"Aeolia" ou de la lourdeur de "Tall Poppy Syndrom" ! Comme quoi LEPROUS a foutrement évolué en dix ans. Non, ici, on nage dans du Prog assez simple, personnel, gorgé de sentiments, assez accrocheur en raison, encore une fois, des refrains, mais pas trop par la recherche exhaustive des compositions.

Dommage, mais pas si dramatique, car on sent que LEPROUS en a énormément à dire. La qualité des refrains vient permettre au groupe de garder la tête hors de l'eau, mais je pense que le clivage avec les couplets devra être comblé sur le prochain skeud. Sinon, un album qui amadoue en deux ou trois clins d'œil.

Note : 3,5/5.

Podium : (or) "Rewind", (argent) "Moon", (bronze) "Slave" et "Third Law".

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- Einar Solberg (chant, synthé)
- Tor Oddmund Suhrke (guitare)
- Øystein Landsverk (guitare)
- Baard Kolstad (batterie)
- Simen Daniel Børven (basse - studio)


1. The Price
2. Third Law
3. Rewind
4. The Flood
5. Triumphant
6. Within My Fence
7. Red
8. Slave
9. Moon
10. Down
11. Lower
12. Pixel [bonus]



             



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