Ah que j'aime parfois me replonger dans les vieux albums ! Et ce "When Dream And Day Unite" le premier DREAM THEATER, sorti en 1989 (et oui il y a déjà fort si longtemps mine de rien !) en fait désormais partie. Que le temps passe étonnamment vite n'est-il pas ?

Je le ressors assez régulièrement ce "When Dream And Day Unite" et ce malgré ses défauts, non négligeables cela dit, et qu'on mettra sur le compte de la jeunesse. À commencer par sa production. Une production un tantinet pauvre par rapport aux sorties actuelles (soit trente années plus tard quand même, ce qui n'est pas négligeable bien évidemment) et même tout simplement par rapport à son successeur. "When Dream And Day Unite" a quand même bien vieilli il faut bien le reconnaître (son daté, claviers un peu kitsch parfois -"Status Seeker"-, une batterie qui ne sonne pas toujours très bien) et manque même de puissance, de coffre (les guitares y sont presque parfois trop en dedans) à l'image du pourtant excellent "A Fortune In Lies" (quel break d'anthologie !) meilleur titre de l'album d'ailleurs avec le stratosphérique instrumental "Ytse Jam", aux tonalités plus lourdes, et qu'on ne présente évidemment plus.

Il y a aussi le chant de Charlie Dominici qui n'est pas toujours optimal et qui pourra même en rebuter quelques uns. Charlie Dominici bien que moins "juste" dans ses vocalises aiguës que son successeur, James Labrie qui changera quand même la donne par la suite, s'en tire malgré tout avec les honneurs. J'aime beaucoup et particulièrement ce côté un peu juvénile et au final si attachant que ce soit sur "The Killing Hand" morceau de très belle facture (et quelle intro !), sur ce "Afterlife" particulièrement plaisant avec un son presque FM et quelques claviers un peu kitschounets ou bien encore sur ce "Light Fuse And Get Away" un brin tarabiscoté ceci dit mais qui possède de très bons passages techniques (DREAM THEATER a déjà de quoi impressionner malgré son jeune âge).

Ce "When Dream And Day Unite" n'est clairement pas au niveau de ses successeurs c'est incontestable mais il possède malgré tout quelques très bons titres pour ne pas dire "classiques" ("A Fortune In Lies", "Ytse Jam"). Les prémices musicaux d'un futur grand pour ne pas dire le plus grand du Metal Progressif des années à venir. À découvrir pour celles et ceux qui n'auront découvert le groupe américain qu'à partir du dantesque "Images & Words".