Cinq garçons plein d'avenir se lancent dans l'aventure.

Nous sommes en 1991 et la bataille fait rage. Le Death Metal est popularisé par l'émergence et la reconnaissance de la franc-maçonnerie floridienne. Originaire de Buffalo, les new-yorkais de MALEVOLENT CREATION, immigrent en Floride pour rejoindre définitivement le vivier du Metal mortuaire US. Signature chez Monte Conner oblige, "The Ten Commandments" sort chez Roadrunner Records et les espoirs fondés sur leurs premières démo sont bien réels.

Ici, le Death Metal se fait sinueux et rugueux, proche du furieux DEICIDE. Avec ce comportement inné de prédateur, la bête surgit des entrailles de la terre pour nous bouffer tout cru. La musique du quintette est alors au top de ce que l'on peut entendre à cette époque. Le travail de Phil Fasciana est reconnaissable par ses uppercuts sur sa guitare qui marqueront un partie des nineties de ses aspérités terriblement Thrash et Death à la fois. Tandis que les fûts donnent dans un balais énormissime ("Thou Shall Kill") magnifié par cette parure cousue main par le maître Scott Burns. Chaleur, intensité, ultra-violence, déferlante de riffs carnassiers, MALEVOLENT CREATION montre les pectoraux grâce à son orateur Brett Hoffmann au flot des plus puissants. Une marque de fabrique se créé en quelque sorte.

Un vocaliste déjà charismatique, un rythme de tueur, une époque ultra brutale, des thèmes morbides, une facture graphique située entre le rococo et l'apocalypse. Malgré son conformisme évident, "The Ten Commandments" place néanmoins nos cinq bouchers de Buffalo devant le statut des groupes cultes des nineties. Rien que ça.