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DREAM THEATER - Black Clouds & Silver Linings (2009)
Par NEBEL le 30 Juin 2009          Consultée 20880 fois

Redoutable question existentielle : que reste-t-il de DREAM THEATER en 2009 ? Vingt ans après sa première offrande, "When Dream And Day Unite", le mammouth du Metal Progressif revient pour son dixième album, joliment intitulé "Black Clouds & Silver Linings", il est donc grand temps de faire un état des lieux.

DREAM THEATER, donc, est un groupe culte. Particulièrement grâce à deux albums orgiaques, "Images And Words" et "Metropolis Part II : Scenes From A Memory". Deux piliers qu'il serait impardonnable de ne pas citer parmi les indispensables du genre. DREAM THEATER est un groupe technique. Difficile de croire que les musiciens n'aient que deux mains, tant leur niveau est impressionnant, et c'est le quintette new-yorkais qui vient le plus souvent à l'esprit lorsqu'il est question de virtuosité. DREAM THEATER est un groupe ringard. Conséquence quasi-directe du point précédent, leur musique est pour beaucoup sans âme, technique au point d'en devenir absconse, vide d'émotion et incroyablement répétitive. J'en viens parfois à me demander si les grands malades de Berklee n'auraient pas malgré eux lancé cette mode de cracher sur le metal dès qu'il devient un tant soit peu technique...

"Octavarium" était bon et souffrait d'une chanson-titre qui rendait le reste de l'album plutôt anecdotique, "Systematic Chaos" se défendait très bien tout en laissant un arrière-goût d'album formaté, vu et revu. Bref, en 2009, DREAM THEATER reste un roi, mais un roi vieillissant. Et comme c'est souvent le cas lorsque le poids des années devient un fardeau, il devient nostalgique, regarde vers le passé et tente de se rappeler ce qui a fait son succès. Mike Portnoy, batteur tentaculaire et gourou mégalomane, nous l'avait promis : dans ce nouvel album, il y aura du "Learning To Live", du "Octavarium", du "Pull Me Under", du "A Change Of Seasons" et du "The Glass Prison". Il fallait s'y attendre, la très classique carte du « retour aux sources » est abattue. Je me permets de mettre le terme entre guillemets, parce qu'à chaque fois qu'un groupe fait une telle promesse, le résultat, étrangement, ressemble à tout sauf à un retour aux sources. Jordan Rudess, quant à lui, vante le côté gothique de l'album et ses chœurs puissants. On peut donc s'attendre à moins de clowneries et de pouêt-pouêt hors-sujet de sa part. Bon point.

Les chœurs gothiques se font vite entendre, puisqu'ils ouvrent l'album. On n'avait rien entendu de tel depuis "Fatal Tragedy", la surprise est là. Vous avez bien lu, DREAM THEATER réussit enfin à surprendre ! Là où "Systematic Chaos" se prélassait dans le confort douillet des bonnes vieilles habitudes, "Black Clouds & Silver Linings" ose une relative prise de risque, une volonté de changement. Pour commencer, Mike Portnoy s'est enfin décidé à mettre fin à sa saga sur l'alcoolisme, à travers la chanson "The Shattered Fortress". Il était temps, diront certains.

Ensuite, exit les repompes de METALLICA et MUSE, beaucoup trop présentes dans les albums précédents. Ces influences sont encore là, mais moins évidentes, mieux assimilées, la musique de DREAM THEATER regagne du coup sa sincérité bien mise à mal. Cette idée se retrouve dans le jeu plus sobre des musiciens. Cela ne signifie pas que les délires progressifs propres au groupe ont été évincés : ils sont plus subtils et semblent moins étouffants. Même Jordan Rudess s'est assagi, "A Rite Of Passage" contenant son seul solo hors de propos, finalement assez amusant. On regrettera la discrétion de John Myung, qui se confine encore une fois à l'invisibilité. C'est dommage, vu le talent du Coréen taciturne. James LaBrie continuera d'être haï par ses détracteurs qui oublient trop souvent que s'il est tout sauf un hurleur d'exception, il possède un très beau timbre qui profite pleinement à chaque chanson à partir de "Wither". Sans doute la chanson la plus faible de l'album, ballade efficace, agréable, mais sans relief comme l'était "The Answer Lies Within". On retiendra par contre la très belle "The Best Of Times", poignant hommage de Mike Portnoy à son père récemment décédé, une fois de plus porté par le chant de James LaBrie.

Et pour finir, DREAM THEATER a mis les petits plats dans les grands avec une nouvelle chanson-fleuve qui nous ramène plus d'une décennie en arrière, "The Count Of Tuscany". Une véritable histoire de dix-neuf minutes, nouveau classique du groupe aux accents pink floydiens.

"Black Clouds & Silver Linings" surprend donc là où on ne l'attendait pas et donne un nouveau souffle à un groupe bien enfoncé dans sa routine. Un album sincère, qui présente même des imperfections, des aspérités que le groupe semblait avoir effacé de sa musique. DREAM THEATER imparfait, on n'avait pas vu ça, depuis, disons, "Falling Into Infinity" ! Que les autres groupes tremblent, le géant n'est pas prêt de prendre sa retraite !


Note : 3,5 arrondi à 4

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   (2 chroniques)



- James Labrie (chant)
- John Petrucci (guitare)
- Mike Portnoy (batterie)
- John Myung (basse)
- Jordan Rudess (claviers)


1. A Nightmare To Remember
2. A Rite Of Passage
3. Wither
4. The Shattered Fortress
5. The Best Of Times
6. The Count Of Tuscany



             



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