Mon premier contact avec ce groupe fut engrangé à l’écoute d’une compilation (*) offerte à l’achat d’un magazine qui publiait un dossier compact sur le mouvement - revival de l’époque - du vrai Death Metal. Et qu’entends-je à la plage n°6 ? Un incroyable "No Jesus, No Beast" !

Ce morceau (ainsi que le "By The Dawn Of The 13th" de NATRON, n°8) tourna plus que les autres dans mon lecteur. Pourquoi ? Parce que la lourdeur des riffs, sans pour autant être inaudible, m’a fait entrapercevoir une autre contrée que je ne connaissais pas encore suffisamment… Celle du Death alambiqué qui torture - j’ai pas dit "massacre", djûûû ! - ses compositions afin de donner un cachet d’authenticité. Je m’explique, j’adore OBITUARY - à quelques albums près - mais là où ce dernier hume nos instincts primaires à la perfection, il est vrai, IMMOLATION va plus loin en creusant le plus profondément possible afin d’atteindre le souffre de l’âme, l’épicentre de la douleur, l’alchimie de la décomposition, …

L’achat de "Failures For Gods" ne se fit point attendre et les portes de l’Innommable se sont ouvertes avec fracas ! Très très intense, jamais de lassitude à son écoute, difficile parfois d’aller jusqu’au bout car trop puissant (en fonction de votre journée !), bref, un vrai petit bijou d’orfèvrerie délicate comme nous les aimons.

"Failures For Gods" est brutal avec ses transitions sèches et sa complexité dans l’exécution des riffs. Mention spéciale pour le son de la batterie - et plus particulièrement son jeu à la grosse caisse. A la première écoute, je me suis dit : "C’est dingue de faire autant de fautes", alors qu’en fait, son toucher est plus que précis mais ça, ça doit s’écouter encore et encore…

P.S. : le truc qui me fait marrer à chaque fois que je vois Robert à la gratte, c’est que j’ai l’impression de voir la copie conforme de mon beau-père !!! (info pour mieux me cerner, bonsoir jeunes gens) !

(*) Hors série Death Metal Vol. 1 de "Hard n Heavy", 1999.