Ça y est, la mauvaise pousse a encore germé - yeurk - et là : grosse baffe !

Quelle montée en puissance. BURSTING s'est renforcé avec le départ du(des) second(s) guitariste(s)** en la personne d'Alekseï Makarov qui maîtrise "on n'peut mieux" les gammes de son manche. Finis les soli timides, place à un déferlement de notes qui se marient agréablement - et surtout avec rapidité et justesse - confirmant la base déjà efficace des musiciens. Alors, est-ce qu'un seul homme peut élever le niveau des autres ? Possible mais, dans ce cas-ci, il vient seulement, certes avec panache et entrain, renforcer l'équipe.

Nous restons donc dans un Death énergique, mieux ficelé encore et, les transitions s'imbriquent naturellement les une dans les autres : pas de cassure intempestive, ni à l'emporte-pièce. Si la plupart des morceaux se font trancher le sifflet à la fin de leur vie, c'est plutôt pour montrer la vivacité du titre que vous venez d'ingurgiter !

Ce qui (res-)sort également à l'écoute de "Cervical 7" " , c'est ce son blindé - émanant pourtant du même studio que pour le précédent album - qui marque un groove et un impact sonore dignes des grosses pointures (Tiens, tiens : tel le "Feed'Em With A Brick" de CHANNEL ZERO, sorti cette même année, également au Noise Factory Studio...). Ici, nous ne nous étonnerons plus que l'ensemble de ce deuxième album ait des résonances professionnelles bien réelle, du coup.

Grosse surprise aussi avec les arpèges introductifs d'"Holy Jack". L'impression tenace de relent, façon "The New Order" de TESTAMENT ! Cela m'impressionne car là, nous sentons que BURSTING ouvre légèrement ses horizons tout en squattant - avec acharnement heureux de bons (gros ?) deatheux - notre petit monde du Metal tout puissant (tous en chœur : "Amen... Burp" !!!).

"Cervical 7" " est efficace, court, complet. Si l'originalité n'est pas au premier plan, je le dis et redis : "quand c'est bon, c'est bon" ! Souvenez-vous des dires de la chronique de leur premier véritable album concernant notamment le passage avec "les Barbares sodomites"...

Et cette pochette - à part dans le milieu - me demanderez-vous ? Bah, c'est une radiographie de J.C., né le 25 décembre de l'an zéro dont nous remarquons que sa septième cervicale a, disons-le sans ambages, "pétée à tout squetter". Oh, mais au fait, quelle est sa fonction, à la "p'tite", hum ? Eh bien, elle fait le relais - vital donc continu - entre l'arrière de la cage thoracique (le dos, quoi) et la tête. Bah, si ça pète alors, le cerveau ne contrôlera plus son corps (autrement dit, l'animal - La Bête - s'installe...), tu suis ? En plus, quand on lit, en haut à droite, le nom du médecin qui s'est occupé de ce scanner daté avec une précision cynique (et non pas clinique)... Nous reconnaissons l'esprit "salace" de BURSTING !

Allez les voir en concert, vous me remercierez (...Hein ? Comment ? Ah, par une bière au fût, en général !).

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*"C'est toudi les mêmes qu'on spotche !!!" veut dire "C'est toujours les mêmes qu'on écrase".

**(voir "Line-Up" du 1er album "… And Don’t Deliver Us From Temptation" ).

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P.S. : Les petites incrustations filmiques sont d'un régal - surtout si Al PACCINO s'en mêle (bon, ok, du moins la voix française qu'on lui prête) ; par exemple, avec sa chansonnette "Jésus Christ, super star..." - (El dia de la bestia) interprété par le métalleux José-Maria... qui a en fait la même voix que Al - qui clôture avec brio "Devilish Pope's Driver" ou encore l'intro de "Scatho-Holyk" avec également une réplique du "Le jour de la Bête" (1995), une comédie satanique. Si si, vous verrez : tordant ! Et cet hommage à mon argot d'origine liégeoise gravé sur le dernier titre de cet album... mazette, que c'est bien fait tout ça !