Ce cinquième album studio déboule en octobre 2005... Il lance une ère des artworks grandioses avec ce qui représente pour moi le plus bel effort du combo. Il s'agit du travail de Michael Whelan, artiste américain déjà bien connu pour sa pochette de "Victory" des JACKSONS, de "Bat Out Of Hell II: Back Into Hell" de MEAT LOAF... mais surtout pour son style gore pour "Cause Of Death" de OBITUARY et les immenses "Beneath The Remains", "Arise", "Chaos A.D" et "Roots" de Voussavezqui ! C'est bien simple, j'adore son travail et il fait honneur à son talent avec ce nouveau travail à vous arracher la pupille de bonheur.

"Dark Ages" est un album des thèmes sombres et agressifs (comme de coutume me direz-vous) mais parvenant surtout suite au décès du petit fils de Max, Moses, à l'âge de huit mois, de Dana l'un de ses fils adoptifs et la disparition tragique de Dimebag Darell. Les hommages pleuvent ici avec en outre un "Corrosion Creeps" dédié à Chuck Schuldiner (DEATH).

Une fois ces éléments en place et la liste des nouveaux guests intégrée (David Junior Ellefson, Coyote un chanteur de Reggae/Dub ou Billy Milano de M.O.D), on retrouve avec plaisir la musique de SOULFLY toujours portée par une volonté de voyages. Cette World Music Thrash, teintée de Punk, de Hardcore, de Death Metal, de Flamenco, de sitar pour ne citer qu'eux, fonctionne toujours aussi bien.
L'hymne de la galette est comme le veut la tradition en ouverture ("Babylon" mise en orbite par sa fusée lanceur instrumentale "The Dark Ages") avant de nous balancer des titres sans concession ("I And I", "Bleak", "Fuel The Hate", "Carved Inside" incendiaire, "Arise Again"), des morceaux tribaux ("Riostarter" déboulant vers un Indus malin qui n'est pas sans rappeler par moments un "Firestarter" de The PRODIGY, "Molotov" avec la voix donc de Billy Milano enregistrée par téléphone par Max pour un sacré hommage Punk/Hardcore), ou des moments plus habités ("Staystrong" et ses émotions à fleur de peau avec un Rizzo suave et mélancolique sur huit minutes avant d'enchaîner avec le classique "Soulfly V" sur sept minutes plus un petit titre caché, le malin "Innerspirit" au break mélodieux et très inspiré qui est vraiment une des belles réussites de cet opus).

Sans fioriture et direct, efficace et brûlant, ce "Dark Ages" ravira les fans de Max période SEPULTURA globalement (attention, ce n'est pas du SEPULTURA, loin de là). Long (sans doute trop) mais transpirant la sincérité, cet effort constitue l'un des meilleurs éléments de la discographie du groupe.
À ne pas négliger.

Note réelle : 3,5/5.