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KATAKLYSM - Serenity In Fire (2004)
Par BAHAMUTT le 22 Décembre 2005          Consultée 3913 fois

Kataklysm est un groupe de Death Québécois qui s’est formé en 1991. Leur démo désormais célèbre ( ou non … ) Death Gate Cycle Of Reincarnation les a fait connaître en 1992. Ladite démo plus que convaincante les a emmenés à signer chez Nuclear Blast (THE label connu ) en 1993, malgré cette glorieuse et rapide ascension leur notoriété est toute récente, et KATAKLYSM est quelque peu sorti de l’ombre depuis cet opus : « Serenity In Fire », notamment en faisant la première partie de concerts de Cannibal Corpse et autre Aborted !!

Pour l’heure « Serenity in Fire » est le dernier album sorti, et il n’est pas des moindres, après un excellent « Shadows and Dust » où le groupe avait opéré une remarquable évolution (que l’on sentait venir sur « Epic ») vis à vis de leurs précédents album.
Car il faut l’avouer, bien que de qualité, ces derniers étaient bien moins évolués et bien plus « brouillons » notamment au niveau des vocaux et des sonorités. La voix du chanteur était lourde et bien qu’originale laissait un soupçon de scepticisme quant aux ambitions du groupe qui pourtant savait se défendre au niveau des mélodies.
Mais revenons à nos moutons donc, « Serenity in Fire » dans la logique des choses donc, reprend le flambeau la où « Shadows and Dust » l’avait laissé et cette fois, c’est du gros ! En effet ici on ne rigole plus, ça sature un max, les rythmes sont speed et l’on saluera notamment les prouesses techniques accomplies par les guitaristes qui, malgré le son qui est désormais à leur disposition, ne mettent pas plus leur talent en valeur en sortant comme ils le faisaient avant des rythmes bien rauques.
Enfin sans jouer les fines bouches, on se délecte de ces riffs bien lourds !! J’irais même jusqu'à dire parfois balourds !

Malgré un ton linéaire dû au son des instruments qui n’évolue que très peu au fil de l’album, notamment la batterie qui est joliment équipée en électronique mais qui hélas couvre un peu trop le reste de par ces canardages intensifs et qui à force peuvent même donner mal à la tête , le groupe sait nous tenir en haleine avec des riffs qui évoluent relativement bien le tout accompagné par la batterie qui malgré l’aspect « mitraillette qui efface tout autour » reste très bien calée avec le reste pour un résultat vraiment monstrueux.
Les mélodies sont sympas et la voix (les voix) vient s’ajouter au tout, et ça colle parfaitement. Donc pas de fausse note pour les Québécois : du bon Death, technique mais brutal, fort mais audible, puissant en somme !!
Une fois la galette dans la platine, un gentil narrateur d’une voix étrange nous fait un blabla convaincant, sûrement est-ce lui l'« Ambassador Of Pain », avant de partir pour 40 minutes de speed en tout genre, ça pédale, ça joue du hammer et on aiguise les médiators sur nos jolies SEPT cordes brillantes. Le tout avec des amplis qui crachent leurs watts, voire parfois les vomissent. On mange de « l’hyperblast » dans nos dents (comme nos québécois nous avaient habitués ). (J’ai du mal à rester objectif les ayant vus en live … je peux assurer que la purée est envoyée et comme il faut même, j’ai même cru qu’ils allaient terrasser le set de Cannibal Corpse tant ça envoyait fort la d’dans (« Alley on va tout pétey ce souar » cf. Maurizio Lacono)).
A noter aussi le mélange de deux voix, une typiquement Death qui est mise au devant de la scène mais ne déchiquète pas les lyrics qui restent audibles et compréhensibles et une plus aiguë qui se terre en arrière-font et se fait parfois plus présente.

« The Night They Returned » est très accrocheuse, son intro calme relativement bien, ici on joue sur les roulements de double pédale, et sur les saccades de la guitare, vraiment une intro excellente et scotchante pour peu que l’on mette le son un peu fort ensuite et bien … on revient à la normale et Kataklysm redevient Kataklysmique, ça hurle, ça speede et ça « tambourine » (si le batteur lisait ça je ne serais plus de ce monde je crois !!).
«Under The Bleeding Sun” se démarque aussi clairement en mettant en avant la voix qui jusque là restait dans l’ombre , cette voix aiguë venant du fond des entrailles et qui fait un peu mal à la tête si on l’écoute trop, de plus la mélodie est bien différente de toutes les autres chansons, on croirait parfois même écouter du black!
Enfin , le titre éponyme de l’album est lui aussi très convaincant et bien travaillé (comme le reste hein ! mais avec une touche de … encore plus ! ) mais encore une fois c’est un peu linéaire, mais cela ne constitue pas un défaut majeur, et ne tue en rien la qualité de l’album.
« For All Our Sins” restera néanmoins ma favorite: tout colle au poil, le rythme, les riffs, les voix, les lyrics...vraiment un titre sans précédent. On en prend plein les feuilles et on aimerait bien pêcher plus souvent si Kataklysm venait nous pousser un « For All Our Sins » en live à chaque fois !! Du question-réponse en veux-tu en voilà, les deux voix se confrontent et nous sommes spectateurs de cette scène éloquente (oui de suite les grands mots … ), un juge inquisiteur à la voix qui crispe et un accusé à la voix de barbare sur un fond musical qui encore une fois joue sur l’alternance des rythmes, tout instruments confondus. Le tout pour arriver à une séquence « émotion » où tout se pose et devient calme … calme … trop calme on croise les doigts, on espère , mais non c’est ainsi que s’achève la rédemption épique façon Death Metal .

Finalement, elle porte vraiment bien son nom notre formation québécoise !!! Déchirant tout sur son passage la tornade laisse dans son sillon les ruines qui témoignent de sa venue.
Un bon album pour les néophytes, un très bon pour les grands amateurs de Death metal qui envoie en restant propre dont le seul défaut majeur (et parfois affligeant tant on a envie de tuer celui qui a eu l’ingénieuse idée de mettre aussi fort les pistes batteries !! ) est le volume de la batterie qui parfois couvre vraiment trop le tout. Cela en fait vite un album déconseillé aux épileptiques !!! Cela se boit sans soif ou se mange sans faim même si la fin de l’album arrive vite lorsque l’on se laisse prendre par la musique (40 minutes c’est un peu court hélas ).
A écouter au moins une fois, cela en vaut la chandelle et en ravira plus d’un !!

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- Maurizio Iacono (voix)
- Jean-françois Dagenais (guitare)
- Stephane Barbe (basse)
- Martin Maurais (batterie)


1. The Ambassador Of Pain
2. The Resurrected
3. As I Slither
4. For All Our Sins
5. The Night They Returned
6. Serenity In Fire
7. Blood On The Swans
8. 10 Seconds From The End
9. The Tragedy I Preach
10. Under The Bleeding Sun



             



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