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DEATH METAL  |  STUDIO

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KATAKLYSM - Serenity In Fire (2004)
Par DEADCOM le 22 Mars 2009          Consultée 7504 fois

KATAKLYSM, c’était un chant, un rugissement, une envolée de fureur baignant dans l’obscurité et la démence. Harmonies polyphoniques ou polyphonies harmoniques, brutalité, essence concentrée de bestialité inhumaine et terriblement accrocheuse.
KATAKLYSM, c’était un style, un son, un état d’esprit, un esprit dément dans tous ses états, une fulgurance et une grandiloquence manifeste, qui s’inscrit dans les âges et le temps.

Aujourd’hui KATAKLYSM, c’est du vent.

Empreint d’un désir de pousser la formule magique à son paroxysme, le druide se brûle les doigts. L’alchimiste commet une erreur dans son dosage, la potion lui pète à la gueule. De son teint noirci par sa bavure et son faux professionnalisme, l’alchimiste devient un nain, une souris, un tout petit rongeur qui s’est fait bouffer tout cru par le félin qui rôdait dans son laboratoire, où il expérimente la science du rien.
"Serenity In Fire", c’est de la pornographie, de la vulgarité, un furoncle proéminent, une tache sur un slip. La redéfinition du Death Metal version nouvelle tendance, du genre « je me la pète le plus rapide et le plus puissant » est une aberration, une connerie. Mais cette connerie sera belle et bien digérée par goulées entières en faisant croire que ce fantôme des gloires passés, est un death band talentueux. Vaste plaisanterie.

De l’astiquage vaniteux et du mitraillage hystérique, voilà ce que c'est "Serenity in Fire".
Le visuel sans âme, l’intensité d’un répertoire sans émotion, nous montre une formation rentrée dans le carcan de vulgarisation patentée. Maintenant, leur carte de visite sent les rillettes.
La rapidité et la mise en avant d’un pouvoir rythmique grossier, est le signe manifeste d’un complexe d’infériorité. Pourquoi vouloir jouer à la grosse bite, quand on a une coquillette entre les cuisses, hein ? Pourquoi se dire être le plus talentueux, quand on est bête et méchant ?
Autant de questions qui resteront sans retour car cet album est naturellement très bon, n’est-ce pas ? Et bien non, il n’en est rien ou si peu de choses qui me laissent septique sur les vraies raisons de l’existence du combo. Car comment omettre un souvenir, pas si poussiéreux que ça, qui renvoie cette formation vers un temps où l’expérimentation et le culot monstre, payaient sans aucune mesure. Où la sorcellerie était une science appliquée avec sérieux.

Avant KATAKLYSM était un brasier fourmillant d’idées, aujourd’hui il enflamme son prout.
Riffs ultra-rapides, chiants comme la pluie dominicale qui nous fait grise mine. Le beat en avant, concours de grosse quéquette en vue : attention! Ça bourre les bourrins ! Un chant qui n’est pas des plus glorieux, tout juste efficace, ce qui évite une immense somnolence à l’écoute d’un tout préfabriqué, monté en kit, qui sent le plastique et le jouet pour bébé. Une étiquette collée sur le bout du médiator de ces artisans indigestes, où le mélodique est transcendé dans toute sa grossièreté et sa redondance. Un ersatz de ce qui peut être admissible, un brouillon sans personnalité. Oui, la personnalité ne vient pas que de la vitesse du tempo ou des riffs thrashisants (baignant dans cette « pluie de sang » référentielle). Elle vient d’un tout, qui allie un sévère instinct de survie à une maîtrise de l’excès. Ce qui n’est pas le cas ici présent.

Oui, KATAKLYSM est parti loin, très loin, bien loin de ce qu’il pouvait faire ou atteindre auparavant. Il a perdu son essence, sa substance, cette émanation d’une furie destructrice et aujourd’hui il joue avec des cubes et les imbriquent tant bien que mal. Oui, cet album est brutal... Oui, il est puissant... Oui, c’est efficace, ça fout de bonnes grosses mornifles... Oui, oui.
Mais oui, cet album est en plastique. Oui, il me fout la gerbe. Oui, j’ai inondé mon clavier en écoutant cette caricature vendue comme intransigeante et magnifique. Oui, cet album n’est pas très bon et je ne cache en rien ma déception. Car KATAKLYSM m’a foutu la chiasse avec ce "Serinity" de mes fesses. Maintenant, j’ai l’anus en chou-fleur. C’est malin... Oui, très malin.

Verdict final : 2/5

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- Maurizio Iacono (voix)
- Jean-françois Dagenais (guitare)
- Stephane Barbe (basse)
- Martin Maurais (batterie)


1. The Ambassador Of Pain
2. The Resurrected
3. As I Slither
4. For All Our Sins
5. The Night They Returned
6. Serenity In Fire
7. Blood On The Swans
8. 10 Seconds From The End
9. The Tragedy I Preach
10. Under The Bleeding Sun



             



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