Et bien il y a du remue-ménage chez DGM. On ne sait si ce sont des divergences musicales ou une insatisfaction d’avoir proposé un album inabouti avec "Wings Of Time" mais le fleuron du Heavy Prog italien nous revient revigoré !

Passé un bouleversement dans le line-up, Marco Marchiori jetant l’éponge ainsi que Luciano Regoli, DGM a dégotté une petite perle en la personne de Titta Tani ! Le vocaliste, plus versatile que son prédécesseur (il faut l'écouter se glisser dans les bottes de Mark Boals sur "You Don't Remember, I'll Never Forget") mais également à l’aise dans tous les registres utilisés, peut se mettre au service de compositions plus catchy que jamais alors que l’aspect Prog est loin d’être occulté. Si on peut observer un léger retour en arrière, les œillades en direction de SYMPHONY X que le groupe avait réussi à délaisser sur "Wings Of Time" étant de retour, la qualité des compositions n’est pas la même.

Il y a un véritable fossé entre les deux premiers opus de la bande et ce "Dreamland" à l’artwork réussi tout à fait en accord avec son titre. Pas un morceau à jeter, pas un seul je vous dis ! L’album est caractérisé par une orientation guitare bien plus marquée que par le passé où l’équilibre était conservé y compris pendant les soli techniques du maestro. Diego Reali dévale son manche tel un Malmsteen des temps modernes et Fabio Constantino s’amuse à placer des petites tournes subtiles mais qui changent considérablement la donne niveau groove ("Reason To Live", "Sweet Surrender"), le bougre va s’affirmer comme une pièce essentielle du groupe, il demeure d’ailleurs à ce jour le seul membre rescapé de cette époque.

Mais pour l’heure l’association Diego-Maurizio-Fabio tient toujours la baraque et le talentueux Titta Tani nous enchantera avec ses cordes vocales pendant presque dix ans avant de rejoindre ASHENT. Je parlais dans l’introduction de "Change Direction" des perles du Heavy italien, "Dreamland" y ressemble et se démarque même assez nettement dans la jeune discographie des Italiens, une vraie bonne surprise en cette année 2001 qui voit le Heavy au faîte de sa popularité et DGM prendre de justesse le train en marche après des débuts laborieux et avant une élévation de son niveau musical considérable.

3,5/5.