Cet album est des plus particuliers pour moi : je l'avoue, c'est le premier opus du Révérend que j'ai pu avoir. Je le sais, il n'est en rien irréprochable. Il contient des titres moins "parfaits" que sur les précédents albums.

Oui, je suis parfaitement conscient que 19 titres, c'est beaucoup... Que la fin de l'album est de moins bonne qualité, trop hétérogène, que "Coma Black" n'est pas aussi jouissive que "Coma white" (mais tout de même !!)...

Pourtant, je suis hanté par cet opus. Littéralement. Et ce dès les premiers instant d'un "Godeatgod"... Manson est sombre, fatigué, et la mélancolie semble s'installer. On est bien loin de la folie de "Antichrist" ou du glam magnifié de "Mechanical", mais bien dans le souci d'évolution de cette trilogie. Une nouvelle fois très différents de ses ainés, "Holy Wood" est une succession de tubes et autres perles qui s'enchaînent les uns à la suite des autres : comment ne pas se délecter des 12 premiers morceaux ? Les 3 "Song" sont énormes, les ballades glaucissimes absoluments majestueuses ("Lamb Of God" et "Shadow Of The Valley Of Death" me possèdent), "Disposable Teens" illustre le talent de Wagner à pondre des hymnes générationnels (rien que cela !). 12 titres: un album magistral.

Ajoutez à cela un "Count To 6 And Die", aussi exceptionnel d'ambiance que son jumeau de "Godeatgod", un artwork exceptionnel de crasse et de noirceur (un des plus beaux qu'il m'ait été donné de voir), un "The Nobodies" unplugged collector et des textes qui me parlent d'une force (anti-armes, anti-religion montrant ainsi que MM ne pouvait pas cautionner des tueries dans les écoles...) et vous comprendrez pourquoi cet album mérite son 5/5... Ne tentez pas de résister, laissez-vous gagner par le côté obscur... de Manson.