Tout comme Fenryl, "Holy Wood" n’est autre que le premier album de MANSON que j’ai acquis. J’étais beaucoup trop jeune, cependant, pour l’apprécier comme il se doit et en saisir toutes les subtilités, les seuls titres qui retenaient mon attention à l’époque c’était "The Love Song", "The Fight Song", "The Death Song", "Disposable Teens", "Born Again" et "Burning Flag" parce qu’ils défouraillaient sec, et puis c’est tout ! Ouais en fait à l’époque Marilyn et ses copin(e)s m’attiraient pour leur côté violent, « dark », et leurs bizarreries en tous genres, je privilégiais le superficiel à l’essentiel : la musique en elle-même.

Je suis retombée dessus il n’y a pas très longtemps et j’ai évidemment pris plaisir à ré-écouter ces 6 fameuses chansons qu’à l’époque j’estimais meilleures que le skeud tout entier. Mais surtout j’ai (re)découvert avec surprise des morceaux comme "Target Audience", une critique corrosive de la télévision, "The Nobodies" avec son intro au clavecin très prenante et sa version acoustique (1) qui transpire la MANSONerie, "Coma Black" et son univers très PINK FLOYDien metallisant, ou encore "Kill King 33" et son côté indus mécanique et froid.

Et oui, Marylin MANSON ce n’est pas juste du commerce et de la grandiloquence c’est aussi tout un univers qui est présent dans cet album, tout un tas d’émotions torturées qui se mélangent aux références à la religion, aux discours engagés sur des thèmes de société récurrents. Malgré sa longueur et sa noirceur je ne me lasserai jamais de replonger de temps en temps dans la Colline Sacrée.

(1) "The Nobodies" version acoustique n’est présente que sur les versions japonaises et britanniques de l’album.