C'est marrant, je me souviens parfaitement comment avoir découvert le "supergroupe" NIGHTRAGE, c'était grâce à Rock Hard et son CD offert. Il y avait dessus la chanson "Circle Of Pain" avec la présence de Tom S. Englund en guest (chanteur que je ne connaissais pas à l'époque). "Circle Of Pain" a donc été ma porte d'entrée, ce titre mélangeant parfaitement les ambiances posées et la belle voix d'Englund avant de nous happer dans une ambiance destructrice avec les lignes de chant si brutales de Lindberg (que je découvrais également).

Voilà, la porte est entrouverte, je me jette donc sur l'album "Sweet Vengeance". Je ne le savais pas encore mais "Circle Of Pain" n'est pas absolument pas représentative de l'album. C'est le titre le plus "calme" de l'opus car pour le reste on nage en plein Death Mélodique. Ça défouraille sévère dès "The Tremor" où les riffs acérés de Gus G. et Marios Iliopoulos se marient parfaitement à la hargne de Lindberg qui s'époumone sur le refrain accompagné de blast beats dévastateurs.

Pour éviter un track-by-track pompeux, sachez juste que chaque titre est une tuerie. On a notre lot de moments épiques (le riffing sur "In My Heart", le refrain sur "Elusive Emotion"), de mélodies accrocheuses si chères au Death Mélodique ("The Glow Of The Setting Sun", "Ethereal" (*)) mais aussi des quelques interventions efficaces de Mister Englund ("Circle Of Pain" bien sûr mais aussi sur "Hero" où il est monstrueux de justesse) et bien évidemment le groupe ne sonnerait pas pareil sans les hurlements si particuliers de Lindberg, impeccable tout le long de l'album.

Il y en aura eu des bons albums de Death Mélodique, surtout à cette époque mais si je ne devais en choisir qu'un, ce serait assurément ce "Sweet Vengeance". Presque vingt ans plus tard, l'album n'a pas pris une ride (contrairement à moi) et à chaque écoute, le plaisir reste intact.

(*) I want to speak and look so profoundly inside this debris heart / can you hear me? / She wrapped with ethereal veils and shrouds. Épique !