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METAL GOTHIQUE  |  STUDIO

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MOONSPELL - Wolfheart (1995)
Par DARK BEAGLE le 4 Juillet 2021          Consultée 1138 fois

A day in the Beagle’s life…

Cela faisait longtemps que je n’étais pas remonté dans mes souvenirs, pour expliquer ce que me procurait un album – ou un groupe – découvert à sa sortie et comment mon avis n’a au final que très peu changé avec le temps. Pourtant, revenir sur ce "Wolfheart" remue beaucoup de choses en moi, chaque écoute m’apporte une espèce de sérénité aujourd’hui que j’étais loin de ressentir à l’époque. MOONSPELL, je les ai découverts avec cet album, en 1995. Bon, j’adore les loups, là n’est pas la question. Je me suis rapidement procuré une copie de leur premier EP et j’ai été très surpris. Les deux disques me plaisaient mais c’est toujours "Wolfheart" qui attira le plus mon intention.

Le Metal Gothique est une musique qui vit sur des clichés. Il y a un cahier des charges à remplir quand on se risque à ce style et l’écueil n’est jamais loin, ce récif destiné à éventrer la frêle embarcation des formations qui n’ont pas d’âme. Même en étant athée, la notion d’âme devient une réalité quand on parle du cœur que mettent les musiciens à réaliser une œuvre. Dans le cas de MOONSPELL, l’alchimie est délicate et stabilisée. Des clichés, vous en avez. À la pelle. Du chant féminin ? Cochez la case ! Du chant plus hargneux ? Bingo ! Des nappes de claviers qui distillent l’ambiance ? Hey, vous croyez quoi ?

Mais il y a ce plus. Cette qualité d’écriture qui fait la différence et bien restituée par la production exemplaire de Waldemar Sorychta. "Wolfheart" est un opus qui échappe à toute linéarité, chaque morceau nous proposant une ambiance et un voyage différent, sans pour autant nous ménager. "Wolfshade" plante le décor. Il se dégage une espèce de chaleur de cette musique, l’origine lusitanienne de la formation devant certainement jouer. D’ailleurs, ces racines portugaises finissent par ressortir le long d’un court instrumental et d’un titre chanté dans la langue de Cristiano Ronaldo, "Trebaruna", qui se veulent plus Folk et qui se marient finalement bien à l’ensemble (quand Ribeiro entame "Trebaruna" sur scène, c’est une salle entière qui est capable de faire du yaourt pour l’accompagner).

Deux morceaux se sont hissés au rang de classiques sans que quiconque y trouve à redire. Il y a bien évidemment "Alma Mater", qui bat le chaud et le froid entre les vocaux déchirés de Ribeiro, agressifs et carnassiers et une approche plus subtile, plus ronde, de sa voix claire vibrante et chaleureuse. Le titre idéal pour terminer un album pas si évident que cela à apprivoiser. Puis il y a "Vampiria". Un véritable chef d’œuvre sur lequel les clichés sont légion, et le groupe s’en amuse. Il y va, accentuant une ambiance gothique irrésistible, avant de subitement se faire plus brutal. C’est habile, Ribeiro exagère la diction en prenant un accent à couper au couteau, si carpathe dans l’esprit. Un bijou au final, soigneusement ciselé d’une main d’orfèvre.

Mais le reste ne démérite pas. Sur ce disque, on ressent l’influence Heavy Metal qu’a pu avoir le groupe, qui nous gratifie de vrais soli – pas forcément les plus complexes et réussis de l’univers Rock, qu’on soit bien d’accord – comme sur "Love Crimes" qui part dans de nombreuses directions, mais qui sait conserver malgré tout cette aura gothique qui cimente les morceaux entre eux. "An Erotic Alchemy" mérite également l’écoute avec sa construction pas si évidente que cela et ses artifices qui fonctionnent même s’ils devraient s’opposer les uns les autres. Un joli point d’équilibre a été atteint ici.

Sans rien inventer, MOONSPELL se démarque de nombreuses formations qui naviguent dans les mêmes eaux, en proposant des choses plus personnelles qui fonctionnent, à commencer par des textes très bien ficelés de la part de Ribeiro qui ne sait que mieux les habiter. Les jeunes musiciens ont fait montre d’une belle maturité en les enrobant d’une musique qui leur va particulièrement bien et qui n’hésite pas à faire bouger plusieurs émotions. MOONSPELL va parler de sexe, d’amour d’une façon noire et passionnée, de fantasmagorie d’un bestiaire qui a eu ses lettres de noblesse dans la littérature du XIXème siècle.

Retour en 1995. "Twilight" n’existait pas encore (époque bénie...) et le romantisme gothique tirait déjà vers le ridicule à force de cette accumulation de clichés. Mais MOONSPELL m’attirait parce que finalement, le groupe n’était jamais ridicule et semblait très sincère dans sa démarche. "Wolfheart" m’avait séduit par sa variété, par les images qu’il faisait naître dans mon esprit. Il me rappelle le sourire d’une amie qui avait insistée à la Fnac pour que je le prenne, sans savoir plus que moi de quoi il en retournait alors. Même s’il n’est pas mon disque préféré des Portugais – "Sin/Pecado" le dépasse de très peu, il reste celui que je sors spontanément quand je veux écouter du MOONSPELL car il reste, pour moi, celui qui est le plus chargé en souvenirs.

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   (3 chroniques)



- Ares (basse)
- Langsuyar (chant)
- Passionis (claviers)
- Mike (batterie)
- Mantus (guitare)


1. Intro
2. Wolfshade (a Werewolf Masquerade)
3. Love Crimes
4. ...of Dream And Drama (midnight Ride)
5. Lua D'inverno
6. Trebraruna
7. Vampiria
8. An Erotic Alchemy
9. Alma Mater



             



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