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- Style : Enslaved, Ereb Altor, Darkest Era
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PRIMORDIAL - Gods To The Godless (2016)
Par CANARD WC le 18 Mars 2017          Consultée 2489 fois

Je suis du genre à regarder les mêmes films en boucle, à aimer bouffer les mêmes trucs comme je peux aussi jouer en boucle à des jeux vidéo débiles alors forcément dans le package du monomaniaque de base, vous pouvez ajouter les albums écoutés en boucles, les groupes sur lesquels je peux complètement bloquer durant des mois.

Ayez pitié de moi, je vous en prie. Car je tente par cette mini chronique de m’extirper un peu de l’emprise de PRIMORDIAL. Pondre quelques lignes vaut mieux qu’une thérapie, panse quelque peu la souffrance que j’ai à revenir encore et encore tel un Sisyphe peinturluré sur ce groupe qui, au fil des mois, ressemble de plus en plus à une maladie, un fléau, une malédiction que je n’arrive plus à combattre. Oui, une chronique cathartique si vous voulez, un exutoire pour moi, ne m’en veuillez pas, je me doute bien que ce nouveau Live officiel du groupe n’est pas exactement une sortie des plus intéressantes pour tout à chacun. Je dois sans doute avoir mieux à faire, mieux à chroniquer mais – de grâce Kelly – ne me jugez pas.

PRIMORDIAL, donc.

Ce groupe me rend dingue. Alan AVERILL et ses copains me happent littéralement depuis des mois vers les terres noires d’Ireland, je sens le souffle froid de leur musique me caresser la nuque, je sens le parfum des charmes antiques, leur folklore hérétique et n’y résiste pas au point de faire tourner en boucle les mêmes albums ("To the Nameless Dead" en priorité) tant PRIMORDIAL est « parfait » dans son registre.

Parfait, en studio. En Live, c’est une autre affaire. "Gods To The Godless Live" a été enregistré en 2015 au festival Bang Bla Bla en Allemagne, on s’en fout. Deuxième live officiel après le superbe "All Empires Fall" (qui envoyait le pâté, les rillettes et même la mortadelle), la présente chose n’est pas exempt de défauts sur le fond comme sur la forme.

Sur le fond : tracklisting à revoir, résultat quelque peu déséquilibré avec un ventre mou en plein milieu tant il est vrai que l’enchaînement "Alchemist" sur "Bloodied" ne fait pas du bien au dynamisme (qu’on aurait pu espérer de la part d’un groupe de Black Epic quelque chose qui encule dans les grandes largeurs). Par ailleurs, je note des choix contestable selon moi comme ce "Babels Tower" mal placé, tout comme "Wield Lightning" mais je suis du genre à chipoter surtout quand j’aime un groupe avec vraiment plein d’amour à l’intérieur.

Sur la forme maintenant, en termes d’interprétation plus précisément, PRIMORDIAL a déjà fait mieux dans le passé, notamment dès l’ouverture avec leur morceau phare ("Gods") mais surtout sur "No Grave Deep Enough" qui souffre beaucoup du passage à la moulinette du Live. Même chose pour "Coffin Ships" (un rien étouffé, moins épique et colégram que la version studio). Honnêteté oblige, je précise à cet instant même que les versions de "As Rome" et "Heathen Tribes" sont superbes, tout comme le final sur "Empire Falls", ravissant et idoine pour se quitte en bons termes.

Je vais pas vous reprendre point par point toutes les remarques crottes de mouche que j’ai pu relever durant l’écoute dudit Live. Retenez simplement qu’il ne s’agit que d’un bon petit concert honorable, doté d’une production très correcte et quelque part j’en remercie le groupe, car si - en sus des albums - PRIMORDIAL avait eu l’outrecuidance de nous pondre des Lives de la mort qui tue, je me serais vu dans l’obligation de changer de nationalité au profit d’une naturalisation irlandaise ce qui ne m’aurait pas arrangé vu que je ne suis pas un fervent adorateur de la pluie, de la Stout et des cieux chargés de nuages gris.

D’un point de vue général, le Metal « Extrême » souffre généralement du syndrome du « too much » : trop de bruit, potards à fond, violence devenant débile, tempo de malades et raréfaction de tout ce qui a trait à la mélodicité. Dans ces conditions, il est alors assez facile de masquer l’absence de composition. PRIMORDIAL est extrême, mais a « l’intelligence » de ne pas tomber dans cet écueil, le groupe sait distiller les nuances, jouer de ses influences Folk pour donner ce regain d’âme nécessaire et ne pas nous noyer complètement sous un torrent de haine et de désespoir implacable. Leur mélasse de noirceur a conservé des nuances, a parfois le goût de l’antique, de l’épique souvent et sait aussi se montrer hypnotique comme il se doit. A ce jour, le groupe a réussi le pari d’être une incarnation fidèle de ce que peut être le Metal Extrême tout en évoluant sur leur propre sentier, pas si loin des sentiers balisés du Black mais plus que jamais proche d’un Metal Folk irrésistiblement païen. Si ce Live ne rend pas parfaitement hommage à la force brute de PRIMORDIAL, de par son absolu sincérité et l’envie qui s’en dégage, "Gods To The Godless Live" a au moins le mérite d’en rendre compte pour partie.

Et rien que pour cela, il vaut le coup d’oreille.

Note : 3/5.

Meilleurs passages : "As Rome Burns", "Heathen Tribes" et "All Empire Falls".

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   (2 chroniques)



- A.a. Nemtheanga (chant)
- Ciáran Macuiliam (guitare)
- Micheál O'floinn (guitare)
- Pól Macamlaigh (basse)
- Simon O'laoghaire (batterie)


1. Gods To The Godless
2. Babel's Tower
3. Where Greater Men Have Fallen
4. No Grave Deep Enough
5. As Rome Burns
6. The Alchemist's Head
7. Bloodied Yet Unbowed
8. The Coffin Ships
9. Heathen Tribes
10. Wield Lightning To Split The Sun
11. Empire Falls



             



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