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BLACK METAL  |  STUDIO

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MAYHEM - Esoteric Warfare (2014)
Par PERE FRANSOUA le 10 Décembre 2019          Consultée 1057 fois

Je sais ce que vous vous dites, "il commence à y avoir une série de Kro-xpress sur les derniers disques de ce groupe, ça veut dire que la grosse chro de leur petit nouveau ne va plus tarder", et vous aurez raison.

Le cas MAYHEM, drôle de cas, le groupe qui vit sur un héritage lointain et tente à chaque fois de prolonger la survie avec l’assistance de nouveaux compositeurs. Necrobutcher et Hellhammer n’écrivent pas leur musique et s’en remettent à un gus qui a la très lourde tâche de succéder à Euronymous, le mort le plus connu du Metal Extrême.
Inutile de vous refaire le curriculum vitae et la liste des polémiques, des pour et des contre, MAYHEM a d’abord dit non à la mort en adoptant Rune Erickssen a.k.a. Blasphemer comme guitariste et maître à bord, il a fait son taff et a poussé l’entité dans bien des directions inattendues, et puis à son départ c’est Teloch (NIDIGR) qui s’est vu remettre la clef du château.

Premier test pour Teloch : "Esoteric Warfare". Pas mal. On garde l’expérimentation dérangeante et tortueuse de "Ordo Ad Chao" et on amplifie sa puissance latente avec une bonne giclée de violence grinçante, très rythmique, très nerveuse.
Mais "Esoteric Warfare" est un disque à moitié bien aimé car après un début tonitruant il connaît une dilution occasionnant une perte d’efficacité et d’intérêt.

Le début déboîte très franchement, "Watchers" et "Psywar", deux bombes malfaisantes, agressives, riches en ambiances et très accrocheuses.
La violence se fait de plus en plus bordélique par la suite ("Trinity", "Pandæmonium") et puis ça s’effrite, se perd dans un expérimental torturé moins prenant que ceux conduits précédemment par Blasphemer.
En tout cas c’est ce que l’on croit car le ventre soi-disant mou est un voyage de cinq morceaux qui se fondent les uns dans les autres, un bunker d’aliens aliénés où l’on se laisse enfermer avec plaisir, joies de la torture psychique, des climats oppressants plus ou moins expérimentaux ponctués d’attaques méchantes qui agressent sournoisement et s’arrêtent pour nous laisser en manque, coïts interrompus, Attila s’y amuse comme un petit fou, de "MILAB" à "Posthuman" avec en son centre le terrible "Throne Of Time".

Je crois que s’il y avait eu, pour terminer l’album et relever l’intérêt après quelques morceaux éclatés plus exigeants pour l’auditeur, un titre très fort à la place d’un "Aion Suntelia" un peu confus, le disque serait acclamé comme une énorme réussite.

Car au niveau sonore, pas de doute, c’est excellent, et c’est d’ailleurs ce qui maintiendra notre intérêt tout du long. On retrouve un peu de la puissance très rentre dedans de "Grand Declaration Of War" mais avec un bon grain dégueulasse sur les guitares et une batterie plus organique qui claque bien dans la face.
Le clou du spectacle c’est encore une fois Attila qui inonde la galette de vociférations immondes et flippantes parfaitement bien mises en avant.

Alors pari gagné pour l’ami Teloch ?
Plutôt oui, s’il l’on fait abstraction du fait qu’il ait copieusement nourri son écriture d’une référence qui saute vite aux oreilles : THORNS.
En effet, et même si ça rend vachement bien, et que je dirais même que j’adore en soi ces passages, tout le disque semble pomper allègrement le cultissime groupe de Snore Ruch, en particulier "Thorns", son unique album, à travers les fameux plans "riff rythmique qui finit sur un arpège dissonant". Même intention déstabilisante, même intensité nerveuse et martiale. Ajoutez à cela une batterie militaire qui martèle telle la machine de guerre de la même façon et par le même bonhomme (Hellhammer sur "Thorns") et l’on tient notre cas de fraude créative. C’est assez souvent subtil, fondu dans un pot-pourri avec le style Blasphemer, ou totalement explicite (tout "Trinity", la dernière minute de "Corpse Of Care").

Malgré le fait que ça tue, que cette grosse infusion de THORNS dans le champ de MAYHEM marche du tonnerre, sur le principe il n’est pas tolérable qu’un groupe de cette envergure, avec, théoriquement, une énorme personnalité, vienne repomper le style d’un autre, même pour un temps et même si c’est vraiment totalement super bien fait.
Blasphemer avait mieux digéré le style Euronymous et avait su y insuffler une originalité sans limite et une technicité inouïe.
Teloch a bien travaillé mais la ficelle est un peu grosse.
Et il va récidiver, c’est pire, ça confirme.

4/5 - 1 étoile pour la fraude.

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   (3 chroniques)



- Necrobutcher (basse)
- Hellhammer (batterie)
- Attila Csihar (chant)
- Teloch (guitare)


1. Watchers
2. Psywar
3. Trinity
4. Pandaemonium
5. Milab
6. Iv Sec
7. Throne Of Time
8. Corpse Of Care
9. Posthuman
10. Aion Suntalia



             



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