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DEATH MÉLODIQUE  |  STUDIO

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AMON AMARTH - Surtur Rising (2011)
Par FENRYL le 6 Juin 2011          Consultée 9115 fois

A de (très) rares exceptions près, AMON AMARTH avait fait l'unanimité en frappant méchamment fort en 2008 avec son précédent effort "Twilight Of The Thunder God" qui avait assis, si ce n'est davantage, l'aura que le groupe avait su se construire au fil des années.

Adoubés néo-géniteur de ce que l'on qualifie désormais de Viking Metal (côté lyrics seulement), nos suédois n'ont cessé de tourner (passant notamment au Hellfest où votre serviteur avait pris un pied monstre en leur compagnie), proposant à la face du monde Extrême un Death chiadé, aux artwork sublimes et à la construction de plus en plus accessibles.
Et ce n'est pas avec ce 8ème opus studio que le combo va me contredire...

Avant de plonger corps et âmes dans cette nouvelle furie, quelques mots sur l'artwork toujours aussi majestueux (mais moins puissant que précédemment), formidable travail d'orfèvre. Bon, les 150 versions collector et autres trucs à base de statuette auront vite fait de puer le merchandising (mon pote MEFISTO en rigole encore de son Québec natal !), mais bon... Quant à l'origine du concept de l'album, je vous laisse vous renseigner par vos soins sur la fantastique culture Viking.

Monter sur un drakkar AMON AMARTH, c'est toujours classieux et sécuritaire donc. Une des caractéristiques de la navigation : voyager l'esprit tranquille et relaxé pour profiter de son séjour...
A la barre de l'embarcation, l'exceptionnel – et je pèse mes mots – Johan Hegg dont le chant est monstrueux de puissance, de férocité et caractérisé par son timbre caverneux. Attention, bien évidemment dans cet esprit Death Mélodique qui en fait l'un des frontmen les plus bandants de la scène Metal actuel. Notre hôte est toujours aussi affûté et son chant régalera les habitués et évidemment les non-initiés.
Mais voilà, il s'agit bel et bien de la même entreprise depuis maintenant 2006. Hegg n'a pas bougé d'un iota. Je ne vais pas me plaindre, mais c'est un signe d'une première forme d'immobilisme qui ne peut rien laisser présager de bon, en tout cas de rassurant.
Mais ce qui dans ce registre me dérange le plus, pour ne pas dire davantage, c'est que chaque plan de batterie semble éternellement le même au fil des années (Andersson ne semble pas trop se fouler) et les riffs de grattes, si marquants, en deviennent presque prévisibles (et je ne vous parle même pas des soli, plus nombreux ce coup-ci mais d'un classicisme assassin et d'un aspect trop souvent quelconque).
Même les tentatives de correction sont plus ou moins réussies : l'ultra nerveuse "A Best I Am" possède un final acoustique décevant permettant de lancer "Doom Over Dead Man"... Le rouleau compresseur "The Last Stand Of Frej" est fadasse et trop facile (on le sent toutefois taillé pour la scène) et les quelques efforts d'ambiances (intro) sur un "Wrath Of The Norsemen" semblent parfois vains.

ATTENTION, en arrivant à cet instant de la chronique vous commencez à vous dire que la balade en drakkar va finir en voyage aller-simple en galère... Non, non et re-non. Car dans ce paysage terne, contrastant avec les couleurs chatoyantes de l'artwork, AMON AMARTH garde le cap et le navire à flot : comme un (très) bon élève qui au fil des années commence à "vivre sur ses acquis", nos suédois ont l'intelligence de parsemer la production de ces moments si plaisants que ce "Surtur Rising" n'est tout de même pas un échec, encore moins une franche déception.
Le souffle épique est toujours de rigueur ("Destroyer Of The Universe", "Töck's Taunt - Loke's Treachery Part II" et son sample de corbeau toujours aussi frissonnant) au travers de refrains dont l’immédiateté n'a d'égale que l'énergie ("For Victory Or Death" 100% AMON AMARTH). Vous ne pourrez pas "détester" un titre ou encore rejeter un morceau : à chaque fois, on retrouve notre groupe et on en vient à se dire "c'est bon, c'est reparti"... Mais au fil des écoutes, le constat est pourtant là... "Surtur Rising" ne fait qu'entériner la décision d'AMON AMARTH de donner un virage plus mélodieux, plus accessible à ses sonorités. D'ailleurs, à ce titre, le choix de l'open track de la galette n'est pas anodin : "War Of The Gods" est le parfait lien entre "TOTTG" et ce nouvel effort. On le croirait ainsi tout droit sorti de la session précédente à ceci près qu'il ne fait pas aussi fort que "Twilight Of The Thunder God". Terriblement tubesque mais malheureusement déjà ultra formaté, ce premier bilan va devenir au fil des écoutes un constat récurrent, systématique et finalement définitif.

Au final, ce "Surtur Rising" est un non événement : il fait la preuve qu'AMON AMARTH boit le calice jusqu'à la lie en allant jusqu'à extraire tous les poncifs de son genre, jusqu'à la dernière goutte de son mojo. Nous avons affaire ici à un album très correct tant au niveau de la réalisation que du sérieux indéniable des musiciens mais presque "indigne" (je sais le terme est fort...) du talent de nos suédois.
Un album globalement moyen, sauvé par ses quelques moments réussis mais trop en retrait par rapport à ses illustres aînés. Commence-t-on a en demander trop ? Oui, assurément, mais c'est bien le risque quand on a placé la barre aussi haut précédemment : il faut savoir rester au top du top...


Top : "War Of The Gods", "Slaves Of Fear", "For Victory Or Death", "Töck's Taunt - Loke's Treachery Part II".

N.B : à noter l'existence d'une cover du fantastique "Aerials" de SYSTEM OF A DOWN, on se demande bien comment ce morceau a pu arriver à être repris par le groupe...

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   FENRYL

 
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- Johan Hegg (chant)
- Olavi Mikkonen (guitare)
- Johan Söderberg (guitare)
- Ted Lundström (basse)
- Fredrik Andersson (batterie)


1. War Of The Gods
2. Töck's Taunt - Loke's Treachery Part Ii
3. Destroyer Of The Universe
4. Slaves Of Fear
5. Live Without Regrets
6. The Last Stand Of Frej
7. For Victory Or Death
8. Wrath Of The Norsemen
9. A Beast Am I
10. Doom Over Dead Man



             



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