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HARD ROCK  |  COMPILATION

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- Style : Desperado, Gillan/glover
- Membre : Gogmagog, Samson, Deep Purple, Iron Maiden, Ian Gillan Band, Guy - Mccoy - TormÉ, Girl
- Style + Membre : White Spirit
 

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GILLAN - The Japanese Album (1978)
Par DAVID le 7 Octobre 2007          Consultée 6719 fois

The Japanese Album, grossièrement, c’est le nom donné à la version japonaise de Mr. Universe. Mais l’histoire est un peu plus complexe.
La rupture avec le Ian Gillan Band s’est opérée à partir du moment où Colin Towns a composé Fighting Man. Ian Gillan trouvait ce morceau génial tandis que les autres musiciens, dans un trip jazzo-pédant, n’en voulaient pas. Trop « facile » et pas assez aventureux sans doute. Cette divergence agacera Ian Gillan et le poussera à changer complètement son groupe, en gardant juste Colin Towns avec lui.
Entre temps, Colin Towns avait repéré le groupe jazzy-Zappaïen Zzebra dans lequel jouait John McCoy, Steve Byrd et Liam Genockey. Colin Towns rencontrera plus tard John McCoy pendant la séance d’enregistrement d’une chanson de Samson, Tomorrow Or Yesterday, sur laquelle ils jouent tous les deux. Cette rencontre sera déterminante pour la suite des évènements. En effet, Colin parviendra à convaincre Ian Gillan d’engager les trois musiciens de Zzebra dans son nouveau groupe ; leur solide background et leur haut niveau technique parlant pour eux.

Les sessions du Japanese Album proviennent de ce line-up qui aura une durée de vie très courte. 1978 : l’heure est au punk, la scène jazz londonienne n’a plus le vente en poupe comme c’était le cas aux alentours de 1974-75. Ian Gillan éprouve les pires difficultés pour se trouver un nouveau label, plus personne ne veut de lui. Il faut dire que les gens ont encore en tête l’expérience jazzy du Ian Gillan Band, commercialement peu rentable. The Japanese Album ne sortira qu’au Japon pour cette raison.

Musicalement, Gillan (le groupe ne s’appelle plus Ian Gillan Band) est en pleine mutation et se cherche encore, comme on peut s’en rendre compte en écoutant ces sessions passionnantes et également les concerts avec Steve Byrd. Les compos non retenues sur la version définitive de Mr. Universe se rapprochent davantage du Ian Gillan Band : les excellents I’m Your Man et Bringing Joanna Back auraient même pu atterrir sur Scarabus ! On retrouve encore les ingrédients de cette époque : voix calme de Ian Gillan, rarement hurlée, solos de claviers façon « musique d’ascenseur », batterie ponctuée de roulements à tout va sur Bringing Joanna Back et guitares aux saturations modérées. A ce titre, Steve Byrd est un guitariste incroyablement doué et complet, nettement plus fin que ne le sera Bernie Tormé ; il est davantage reconnu par les Blackmoriens en herbe, là où le jeu de Bernie peut ne pas plaire à tout le monde.

D’autres inédits présents ont un swing qui s’inscrit dans la lignée de Twin Exhausted : Move With The Times et Not Weird Enough. Autrement dit, ils n’auraient pas été à leur place sur Mr. Universe. On retrouve aussi les premières versions de Abbey Of Thelema (l’inédit présent sur le LP For Gillan Fans Only) et Sleeping On The Job, lesquelles seront réenregistrées plus tard lors des sessions de Glory Road.
Enfin, concernant les versions des titres de Mr. Universe, elles sont pas mal du tout, avec les claviers un peu plus en avant, la batterie plus technique, mais la supériorité des versions avec Bernie Tormé et Mick Underwood est incontestable. Sur les titres speeds surtout, c’est flagrant, Secret Of The Dance, Message In A Bottle et Roller ont plus de pêche et de folie « punk ». Par contre, Fighting Man est intouchable sous ce line-up, c’est pour cette raison que Ian Gillan conservera cette version sur Mr. Universe. Le jeu de Bernie Tormé aurait été trop crade et il n’aurait pas vraiment pu égaler le solo de Steve Byrd.

Ce line-up ne durera pas, Liam Genockey quittera le groupe après un concert seulement (le festival Reading de 79), car il ne faisait pas confiance à Ian Gillan (ça ne s'invente pas et John McCoy comprendra mieux pourquoi quelques années plus tard !), il sera remplacé par Pete Barnacle. John McCoy prendra de plus en plus d’importance dans les compos, il est grandement responsable du revirement heavy de Gillan. Ce sera même lui qui s’impliquera dans les recrutements de Bernie Tormé et, plus tard, de Janick Gers. Après le Japanese Album, la suite des évènements est connue de tous : ce mélange de musiciens, issus de la scène jazz, hard rock et punk, sera explosif.

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   DAVID

 
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- Ian Gillan (chant)
- Colin Towns (claviers)
- John Mccoy (basse)
- Steve Byrd (guitare)
- Liam Genockey (batterie)


1. Street Theatre
2. Secret Of The Dance
3. I'm Your Man
4. Dead Of Night
5. Fighting Man
6. Message In A Bottle
7. Not Weird Enough
8. Bringing Joanna Back
9. Abbey Of Thelema
10. Back In The Game
11. Vengeance
12. Move With The Times
13. Sleeping On The Job
14. Roller



             



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