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BLACK METAL  |  STUDIO

Commentaires (9)
Lexique black metal
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DARK FUNERAL - Diabolis Interium (2001)
Par MOX le 27 Avril 2007          Consultée 10129 fois

En franchissant les portes du metal extrême, on s’expose à la dégelée de personnages sans cesse sur les nerfs. Et puisque X a déjà abordé la mort par déversement de solvant dans tous les orifices, Y, un an plus tard, se chargera de renouveler le concept en allant plus loin, toujours. Un prêtre se frottera les fesses sur son visage pendant qu’il déglutira de l’acétone à en crever. Le joyeux programme est une scène de théâtre bien entendu. Un folklore associé au genre, plus on est extrême, plus on doit offenser. Parallèlement la musique doit oublier les mélodies, les harmonies et se focaliser sur la recherche de brutalité. Les précurseurs, que ce soient de thèmes abordés ou de rendu sonore assumé, ont rapidement été crédités d’un mysticisme issu de leur musique qui apparaît, aujourd’hui encore, dérangeante. De mon point de vue, les CELTIC FROST, MORBID ANGEL et autres DARKTHRONE sont parvenus à faire suinter certains albums d’un pus nauséabond ; et les thèmes, derrière, suivaient.

Mais la limite fut rapidement dépassée, et les excès en tous genres suivirent. Naquit du death et du grind sa frange gore abominable et du black ce goût plus qu’accentué du blasphème. Il y eut entre autres MARDUK, nourri à la haine et à la comédie, auteur de méfaits musicaux bruts et d’un visuel fantaisiste. Dans cette lignée, et venant également de Suède, Dark Funeral. Plus récent, plus loin donc, et une seule vocation : rassembler tous les éléments préexistants, les greffer autour d’une seule et même musique en grossissant les traits. Et surtout, surtout, ne pas se prendre la tête. Soyons un peu rock’n’roll, que diable, pensons d’abord à une bonne chanson, rythmée et entêtante, et les paroles, les idées, quelles qu’elles soient, suivront sans broncher.

La recette est un peu poussiéreuse d’ailleurs, mais eut son heure de gloire. Ici pourtant, aucune chance qu’elle ne mène à un mets succulent, les éléments regroupés, dont je parle un peu plus haut, ont empoisonné la sauce…Allons-y pour l’énumération : pochette ignoble (Satan, fer, sang (un tribute à BATHORY ? Je vais me faire lyncher)) ; personnages grimés, de cuir et clous vêtus, tendant les bras vers le ciel en signe de défiance ; titres et textes gorgés d’une rébellion adolescente un peu tordue. L’originalité faisant chambre commune avec vacuité…
Satan, satan, sodomie…Qu’est-ce que j’y peux si je ne peux pas faire abstraction de ces âneries ?
Assez pour l’imagerie. Après tout, ce ne sont pas les seuls à s’impliquer aveuglément dans leur concept, et les clips de RHAPSODY sont quand même violemment moches. Afin de respecter l’égalité de temps de parole, la musique va être analysée.

C’est fait. Merci et à bientôt.

Développer ? Fort bien, j’ai encore quelques lignes avant de devenir étouffant. Le plus évident serait de dénoncer l’extrême linéarité de l’ensemble, tremolo picking, blast-beat et double grosse caisse comme techniques essentielles. Couplé à un son perçant, le tremolo picking déploie une petite quantité de riffs ultra-convenus pour toute cette frange de black « brutal », décochés à doses homéopathiques et tous des homothéties à plus ou moins grande échelle du riff précédent. Pour soutenir cette bâtisse déjà faible, un chant typique sans conviction, une batterie plus que violente bloquée à 200bpm. Ainsi les morceaux s’affaissent dès lors que l’effet rouleau compresseur faiblit. Inutile de croire qu’il dure bien longtemps d’ailleurs ! Les cinq premières minutes stupéfient devant tant d’agressivité (on en rit aussi), les trente autres endorment tant le martèlement et la vitesse d’exécution sont stables, précis, et directs. Belle partie de castagne dans le vent.

Une musique parfaite pour s’abrutir. Sans intérêt après le premier titre, celui-ci n’en ayant déjà pas beaucoup.

« Fais un effort, tu veux ? Oublie l’imagerie, ou sers-t’en comme assise inévitable pour ce genre de musique. Pense à un gros film d’horreur mal monté, par exemple ». Ah, pas de bol, je déteste les films d’horreur.

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   (3 chroniques)



- Emperor Magus Caligula (chant, basse)
- Lord Ahriman (guitare)
- Dominion (guitare)
- Matte Modin (batterie)


1. The Arrival Of Satan's Empire
2. Hail Murder
3. Goddess Of Sodomy
4. Diabolis Interum
5. An Apprentice Of Satan
6. Thus I Have Spoken
7. Amageddon Finally Comes
8. Heart Of Ice



             



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