(DARK FUNERAL, ce mal-aimé. Belle épitaphe ce serait, non ?

Qualifié tour à tour de groupe en plastique, de merde Black sans âme, de panda couillon automatique, de branleur antéchrist, DARK FUNERAL a autant d'ennemis que de défenseurs. Et sur "Diabolis Interium", c'est encore plus vrai, car oui, c'est automatique, c'est limite linéaire, c'est brutal et sans âme, c'est de la poudre aux yeux, de la défonce avec quelques bons airs, etc...

Sauf que... quand on aime ce genre de défoulement, et non cette révélation divine, on ne peut qu'applaudir la précision de cette tuerie et la lourdeur de l'ensemble. DARK FUNERAL doit être considéré comme une maîtresse avec laquelle on s'amuse ; jamais elle ne nous fera cheminer, jamais elle ne nous amènera au septième ciel cérébral, mais bordel, quand on a envie de tirer un coup et de chasser la mauvaise journée, elle est là, prête à tout.

Bon... humhum... les jeunes qui liront cela, n'essayez pas cela à la maison.

Sérieusement, DARK FUNERAL est pour moi un péché mignon, l'équivalent en Black de VADER dans mon palmarès de groupes qui me permettent de me changer les idées en m'injectant une dose d'énergie malsaine. "Diabolis Interium", à la rigueur, est thérapeutique, comme un bon massage. Et on ne lui en demandera pas plus, car bon, c'est DARK FUNERAL, un malabar sans beaucoup de cervelle.

Mais bordel qu'on l'aime cet hurluberlu (promis, je n'utilise plus ce terme).

Les huit plages de ce disque se valent, s'équivalent et se complètent. Linéaire ou pas, "Diabolis" est une autre baffe qu'on prendra dans la tronche avec plaisir. Mais attention, il faut la souhaiter.