DARK FUNERAL est un groupe suédois bien connu des afficionados du Black Metal de tradition. Je les avais vu pour ma part lors de l’édition 2000 du Wacken Open Air, et les suédois m’avaient impressionné par leur puissance, leur présence et la qualité de leur set en général.

Créé en 1993 par les guitaristes Blackmoon et Lord Ahriman (le seul rescapé du line-up originel aujourd’hui), DARK FUNERAL sort un premier EP auto-intitulé qui surprend par son côté très malsain et sa vitesse d’exécution hallucinante. Début 1996, le premier album The Secret Of The Black Arts est enregistré aux célèbres Abyss Studios avec Peter Tagtgren (HYPOCRISY, PAIN, et responsable de toutes les productions studio de DARK FUNERAL entre autres).
Ce premier disque longue durée connaît un grand succès auprès des fans de black et peut se targuer de figurer au Panthéon des grandes œuvres du genre. Malsain, sombre et rapide, avec des thèmes très axés sur le satanisme, telle est la musique que le groupe s’efforce de défendre. S’ensuivent des concerts divers où DARK FUNERAL se permet même d’être en tête d’affiche, un autre disque excellent (Vobiscum Satanas - 1998) permet au groupe d’accoucher de morceaux un poil plus accessibles et surtout d’avoir droit à une meilleure production. On citera aussi des petits formats plus anecdotiques, comme un mini-album sorti en 2000, où DARK FUNERAL reprend des standards de SLAYER, KING DIAMOND, SODOM et MAYHEM.

Le dernier album studio en date (Diabolis Interium) date de 2001 et il était temps que les suédois se remettent au travail. Profitant d’enregistrements convaincants réalisés lors de leur dernière tournée mondiale, DARK FUNERAL a décidé de sortir un album live. L’Amérique du Sud est à l’honneur et il faut reconnaître qu’à l’écoute de ce disque, on comprend pourquoi. On savait les sud-américains très vivants en concerts, mais là … ah un moment, on croirait être à un match de l’O.M. (« ohéééé, ohé-ohé-ohééééé ! », j’aurai jamais crû entendre cela lors d’un concert de black-metal :) ). Sans compter moultes fois où le groupe est acclamé. Un très bon point donc pour cet album live, enregistrée en septembre 2003. EMPEROR Magus Caligula (basse, chant) ne s’y trompe pas en intervenant assez souvent, félicitant le public pour sa chaleur et ses acclamations et introduisant les titres dans un anglais assez facile à saisir. Cette tranche de vie live est également une témoignage éclatant de la performance exceptionnelle d’un groupe au meilleur de sa forme, ce qui ne m’étonne pas vraiment pour les avoir vu une fois et avoir été impressionné sans connaître leur discographie. La set-list a comme avantage de délivrer à la fois de nombreux morceaux du dernier album studio en date (Diabolis Interium en comporte 8, 6 sont restitués ici), mais également des classiques du groupe comme « The Secrets Of The Black Arts », le très sombre « My Dark Desires », « Vobiscum Satanas » ou « Shadows Over Transylvania ». Ah, ces riffs d’un tranchant glacial, précis et sombres à la fois, c’est un vrai bonheur !

Le son de ce disque est également très bon pour un live, d’où un rendu d’excellente qualité (on regrettera à un moment une coupure cependant). Alors que demande le peuple (sombre) ? Un très bon album en public en forme de best-of, et qui me donne l’envie de connaître ce grand groupe trop discret à mon goût sur album studio. Mission accomplie messieurs !