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THRASH METAL  |  LIVE

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DREAM THEATER - Master Of Puppets (2004)
Par POSSOPO le 27 Novembre 2006          Consultée 14119 fois

S’il ne m’apparaît pas évident que DREAM THEATER fasse partie des artistes dont les concerts sont les plus piratés au monde, même dans le cercle plus restreint du metal, le groupe a eu l’intelligente idée, par le biais du label YtseJam Records, propriété de Mike Portnoy, de sortir toute une série de bootlegs officiels, néologisme consistant simplement à définir un enregistrement d’une performance en public généralement moins retravaillée qu’un live qualifié d’officiel. La ligne de démarcation dépend, vous vous en doutez, de la politique de l’artiste. Comme de bien entendu, ces bootlegs officiels, comme l’immense majorité des live, ne sont destinés qu’au fan sans lequel ces enregistrements un peu particuliers n’existeraient pas. Celui des progeux américains se repaît toujours d’une becquée copieuse puisque son orchestre favori a pris l’habitude de proposer des spectacles extraordinairement longs pour un concert de rock, à la setlist la moins stable possible, méthodiquement édictée par Mike Portnoy selon des critères remarquables de précision afin de satisfaire le spectateur au maximum, en lui permettant au fil des années, de bénéficier de tout le catalogue musical du groupe joué devant ses yeux. Les concerts sont généralement étayés de surprises, de touches humoristiques et autres bizarreries sympathiques (l’épisode de l’échange des instruments entre les membres fait partie des digressions les plus connues).

Qui plus est, et comme tant d’autres (METALLICA s’en est, par exemple, fait une spécialité tandis que la tendance n’a de cesse de progresser), DREAM THEATER s’est souvent amusé à saupoudrer ces performances (le mot ne pourrait pas être mieux trouvé) scéniques de reprises d’autres artistes. Sauf que les envies scéniques de Kevin, Mike, Jordan et des deux John, leur incroyable niveau technique et l’attachement de leur fanbase leur permettent à peu près tout. C’est ainsi qu’en 2002 et sous l’impulsion de Mike Portnoy, décidément grand manitou des sorties publiques de la formation, et pour faire comme ses idoles de PHISH, le petit théâtre onirique et musical a, lors de trois soirées vraiment spéciales à Barcelone, Chicago et New York, après leur set régulier et sans en avertir l’assistance, joué l’album "Master Of Puppets" (des Chats Sauvages, comme vous devez le savoir) dans son intégralité. L’opération fut répétée quelques mois plus tard avec "The Number Of The Beast" (toujours des Chats Sauvages) puis "Dark Side Of The Moon", le génial opus des Chaussettes Noires et enfin "Made In Japan", dernier disque des Citrons Serrés avant le départ de leur emblématique chanteur, Vinnie Siphon. L’opération devrait être à nouveau répétée. On évoque tour à tour le premier disque de Pierre Bachelet, celui de Matt Pokora ou un remix des blagues de Bézu, traduites en Anglais pour l’occasion, mais laissons les fans spéculer sur la chose.

Comme "The Number Of The Beast" et "Dark Side Of The Moon", "Master Of Puppets" a déjà bénéficié d’une parution en tant que bootleg officiel.
Il existe deux façons d’appréhender l’événement, le mieux étant naturellement de les conjuguer en appréciant autant l’œuvre de DREAM THEATER que des Chats Sauvages. Peine perdue, ma balance personnelle me fait irrésistiblement pencher vers nos amis les félins. Mais ceci n’est qu’une parenthèse. )--La voilà.

Ce qui déroute, car il devrait s’agir, en premier lieu, d’un enregistrement live, donc vivant, c’est l’aspect clinique de la chose. Tous les titres sont joués dans l’ordre, sans interlude quel qu’il soit et sans que le public ne prenne sincèrement part au festin. Le mixage fait de l’audience une masse amorphe tout juste capable d’émettre deux sons à l’écoute des premières notes de "Master of puppets", le morceau, et de risibles applaudissements pour introduire tous les autres. Autant écouter un enregistrement en studio, la différence aurait été nulle sinon une meilleure balance ici parfois légèrement déséquilibrée entre les instruments.
Plus embêtant, et même foncièrement gênant, l’hommage est tellement parfait que chaque titre est rejoué note pour note. Le détail va jusqu’à l’introduction de "Damage inc", pourtant oubliée par Les Chats Sauvages eux-mêmes, et au rire sardonique clôturant "Master of puppets". Quand le mieux devient le pire ennemi du bien, son auteur s’appelle DREAM THEATER.

Pourquoi ne pas avoir laissé John Myung discourir librement, pourquoi Mike Portnoy, maître d’ouvrage de l’entreprise, évite-t-il soigneusement de proposer un schéma percussif original ? Pourquoi Jordan Rudess fait-il figure de faire valoir en se pliant aux exigences d’effets sonores inutiles en concert et en se grimant en guitariste pour combler le manque de bras d’un John Petrucci qui se contente, lui, de caler ses interventions solistes sur le tracé que l’on sait pas toujours adroit de Kirk Hammett ?
Mais surtout, pourquoi James Labrie se sent-il obligé de singer, comme il peut, James Hetfield ? Ses tentatives de raclements de gorge manquent singulièrement de naturel et l’homme s’effondre devant une assistance qui sent ô combien la difficulté de l’exercice.

Le constat peut paraître tragique mais, étant donné la valeur du troisième longue durée des Chats Sauvages, le quasi sans faute technique de DREAM THEATER et l’intention géniale, vous aurez tout de même compris qu’il serait franchement malsain de cracher sur cette galette qui a l’immense mérite d’exister. Ce n’est pourtant pas une raison suffisante pour tomber dans la complaisance.

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- Kevin James Labrie (chant)
- John Petrucci (guitare)
- John Myung (basse)
- Mike Portnoy (batterie)
- Jordan Rudess (claviers)


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