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NEO METAL  |  STUDIO

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1999 1 In A Reverie
2001 Unleashed Memories
2002 3 Comalies
2006 2 Karmacode
2009 2 Shallow Life
2012 Dark Adrenaline
2014 Broken Crown Halo
2016 Delirium
2019 Black Anima

E.P

1998 Lacuna Coil
2000 Half Life

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2009 Manifesto Of Lacuna Coil
 

- Style : On Thorns I Lay, Theatre Of Tragedy, Without Face, Evanescence, The Gathering, Delain, Autumn, Lovelorn Dolls
 

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LACUNA COIL - Karmacode (2006)
Par VIVI le 11 Avril 2006          Consultée 13770 fois

Vous voici devant la grosse angoisse du chroniqueur : ne pas savoir comment commencer une chronique. L’introduction est une étape délicate, qui amorce le reste de votre pensée et la construit. Seulement, aujourd’hui, je ne sais pas comment entamer cette fameuse intro. Non pas que je n’ai rien dire, car j’ai justement des tonnes de trucs à raconter, mais comment trier mes idées ?? Si j’ai autant de mal, c’est tout simplement parce que je suis face à un groupe que j’adore : Lacuna Coil.

Ca fait maintenant quatre ans que les transalpins n’avaient pas sorti d’album, et moi, ça fait trois ans que j’attends une suite. Pendant ces quatre années, Lacuna Coil a été béni par le succès chez l’Oncle Sam, n’a cessé de tourner là-bas, et forcément le processus d’écriture a été plus long pour Karmacode. On ne peut que se réjouir du succès qu’a rencontré le groupe, car il est amplement mérité, et Comalies a offert le meilleur de Lacuna Coil. Certes, le charme était un poil moins présent, mais la puissance, les ambiances mélancoliques et sombres, et l’utilisation des deux voix donnaient au groupe une nouvelle dynamique et une envergure intéressante pour la suite. Mais comme l’a annoncé le groupe, Karmacode est plus influencé par l’Amérique que jamais. Et c’est ainsi que débarque « Our Truth », premier single mis en boîte, et la chute m’a bien fait mal. L’écoute de ce single me faisait douter, « Et si Karmacode tout entier est comme ça ??? ».

On va éviter tout suspens inutile, Karmacode est un mélange de Neo metal vaguement teinté de gothique. Et seconde chose : Karmacode est mauvais. Lacuna Coil se sert des mêmes ingrédients que Comalies, mais en rajoute une triple couche : deux fois plus de groove, deux fois plus accessible (je ne pensais pas que c’était possible, mais si !), mais aussi dix fois moins de charme. Le plus frappant, c’est aussi l’influence qu’à eu Korn sur le groupe. Les riffs et le son de basse ne laisse pas de place au doute, et il en résulte une mixture très Pop-Korn (whouuaaaaah le jeu de mots^_^). Le problème, c’est que ces influences sont très mal digérées et ce qui se veut groove et entraînant, se retrouve parfois franchement alourdie du bassin et inaudible (l’atroce « Devoted » et son refrain mou et pataud ; « Closer » et sa super intro clavier bontempi).

Je dois l’admettre, de temps à autre, ça fait son ptit effet, et je me suis prise à taper du pied sur certains titres (« Fragile », certainement parce qu’il est plus dans l’esprit du groupe ; ou « What I See », qui cette fois, est catchy dans le bon sens du terme). Ceci dit, la déception est vraiment grande, car le reste ne casse vraiment pas la baraque. Chaque titre succède à l’autre sans grande inspiration, ça suinte le consensuel et je suis certaine que toute la génération avide de Evanescence va bénir Karmacode comme le nouveau messie du metal à donzelles. Car si Lacuna Coil risque de perdre une partie des fans de la première heure, ce n’est rien en comparaison du nombre de gens qui vont découvrir le combo avec Karmacode et y adhérer.

Ce qui est d’autant plus regrettable, c’est qu’absolument rien n’arrive à sauver ce disque du naufrage complet. Tout y est bancal, et si vous comptiez voir Cristina Scabbia valorisée comme il se doit, c’est raté. Ses lignes vocales sont classiques (seul « Our Truth » lui donne de l’espace nécessaire), et ce qu’elle gagne en détermination et énergie, elle le perd en charme et en sensualité. A contrario, Andrea Ferro maîtrise mieux son chant compte tenu de ses capacités, et si l’on peut regretter quelques fautes de goût de sa part, comme la superbe imitation de Dark Vador (pas voulu hein) sur l’intro « You Create » ou son accent ridicule sur « Closer », il s’en sort pas trop mal. Le mini-orchestre lui non plus, n’apporte aucun sang neuf. Son utilité n’est pas flagrante, puisque les ambiances ne sont pas mises à profit, même quand ils essayent (« In Visible Light », qui se ratatine comme une crêpe sur le refrain). J’ai dénoté juste deux éclairs, à savoir la ballade semi-acoustique « Within Me », un peu guimauve mais imparable; ainsi que « Without Fear », morceau chanté quasiment tout en italien, et qui cette fois, dégage une réelle ambiance mélancolique et une Cristina inspirée. Quand à la reprise de Depeche Mode, « Enjoy The Silence », elle est à la mesure de l’album, lourde et sans finesse.

La déception liée à l’attente de cet album est aussi importante que l’impatience ressentie. Une douloureuse surprise qui montre un Lacuna Coil en totale perte d’identité. Certes, si je prends Karmacode en occultant les autres œuvres du groupe, il est plutôt sympa, et tout à fait écoutable. Mais pas de bol pour eux, ce n’est pas le cas, et Karmacode représente la mauvaise facette de Lacuna Coil. Une facette attirée par le tube facile, par la fun attitude (expression très péjorative de ma part, qui consiste à avoir le « staïle »), et le public américain. Bien évidemment, Lacuna Coil n’a jamais eu la prétention de faire la musique compliquée, mais au moins il y avait la classe et le talent. Lacuna Coil signe avec Karmacode la recette du succès assuré, mais pas celle de la qualité…

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Par THE MARGINAL, VOLTHORD




 
   VIVI

 
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   (3 chroniques)



- Cristina Scabbia (chant)
- Andrea Ferro (chant)
- Cristiano Migliore (guitare)
- Marco Biazzi (guitare)
- Marco Coti Zelati (basse)
- Cristiano Mozzati (batterie, percussions)


1. Fragile
2. To The Edge
3. Our Thruth
4. Within Me
5. Devoted
6. You Create
7. What I See
8. Fragments Of Faith
9. Closer
10. In Visible Light
11. The Game
12. Without Fear
13. Enjoy The Silence



             



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