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METAL EXPéRIMENTAL  |  STUDIO

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2009 Ki
  Addicted
2011 Deconstruction
  Ghost
2012 Epicloud
2014 Casualties Of Cool
  Z² - Dark Matters
  Z² - Sky Blue
2016 Transcendance
2019 Empath
2021 The Puzzle
2022 Lightwork
 

- Style : The Dali Thundering Concept, Buckethead, Toehider, 6:33, Tranzat
- Membre : Zimmers Hole, Steve Vai, Testament, Tenet, Lalu, Fear Factory, Dethklok, Dark Angel, Casualties Of Cool, Strapping Young Lad
- Style + Membre : Devin Townsend Project
 

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Devin TOWNSEND - Synchestra (2006)
Par CHIPSTOUILLE le 24 Mars 2006          Consultée 8333 fois

Au fond de la pièce se dresse un rideau de saturation constante mais légère, celui-ci semble être formé de plusieurs couches. Sur ce délicat textile presque anodin s'étend par endroits une successions de patchs électroniques hétéroclites, parfois innovants, souvent surprenants et au milieu de cette étoffe sonore tantôt sombre, tantôt claire se dévoilent quelques fils d'une voix dorée, rarement isolés, souvent entremêlés entre eux laissant entrevoir plusieurs points au même endroit. Le travail laisserait sûrement à désirer s'il était de la main d'une couturière du dimanche, mais c'est le grand couturier Devin TOWNSEND que l'on démarche en général pour l'occasion.

Car on a bien à faire le plus souvent à de la haute couture, que ce soit sur la collection printemps-été du Devin TOWNSEND BAND ou la collection automne-hiver de STRAPPING YOUNG LAD, le travail est soigné, l'artisan expérimenté et le résultat laisse souvent pantois. Pour sa sixième collection, il semblerait que la nature ait été l'inspiration principale de notre génie des cordes, l'ouvrage revêt un habit plus acoustique à l'occasion.
Un peu à l'image de la dernière collection automne-hiver "Alien", il semblerait également que l'artiste soit en proie à la (con)fusion de ses deux styles, on retrouve ainsi régulièrement là où on avait été habitué à une soie volubile et planante, quelques pelotes de laine rembourrées à la voix incendiaire du death métalleux qui sommeille en l'artiste, lequel laisse alors exprimer toute sa fourrure (fureur?). On reconnaîtra quelque peu l'influence encore toute récente de la maison concurrente OPETH, l'artiste ne s'en cache pas.

Laissons de coté les métaphores vestimentaires douteuse (n'est ce pas?) Synchestra est un album qui vous met en symbiose avec votre environnement. On plane et le voyage est, une fois n'est pas coutume (costume? désolé!) des plus dépaysants, un peu à l'image de Terria. Par ce nouveau jeu de revirement de styles, Devin parvient à varier le tout et rendre du même coup sa galette un peu plus attractive, l'ensemble étant pour une fois un chouilla moins monotone. Un chouilla seulement, car le style du bonhomme ne change pas tant que ça, on retrouve toujours cette trame de fond sonore aux guitares légèrement rocailleuses mais pas trop, sans discontinuité, qui pourra lasser les oreilles fatiguées. Pour ma part, je rapproche le style inimitable de TOWNSEND du Doom, le coté dépressif en moins, on retrouve souvent cette rythmique lourde et ce côté ambient très poussé. Le problème de l'accessibilité est donc toujours d'actualité, Synchestra ne devrait pas plus convaincre les sceptiques que les précédents albums, malheureusement.

Au menu des excentricités, on retrouvera un sublime "Vampira" dont l'introduction "Vampolka" fait penser à de la musique de cirque (mais non Chips, c'est de la polka, c'est marqué dessus!) l'auditeur baisse alors facilement sa garde pour se prendre un des meilleurs titres de l'album en pleine poire, on aimerait que Devin nous en sorte des comme ça plus souvent. Au coeur du débat sur cet album se situent également 2 morceaux, "Gaia" et "Pixillate". Le premier très dynamique, un peu dans la veine de "Vampira", viendra jouer les hits de l'album avec son riff qui déchire et surtout sa partie instrumentale finale qui nous propose une superbe montée en puissance par un duel clavier/guitare au menu dont le premier thème rappellera peut-être un fameux titre de Paul MAC CARTNEY. Le titre s'égare malheureusement quelque peu sur sa longueur et "Pixillate", après ce moment de jouissance musicale, remet malheureusement les compteurs à zéro, relâchant la pression, sans toutefois nous laisser complètement au dépourvu, grâce à une ambiance moyen-orientale prenante, mais pas forcément très bien cadrée avec le titre qui précède.

Un mot encore sur le sublime "Triumph", titre qui représente peut-être le mieux l'album dans son ensemble, de par ses ambiances changeantes, sa douceur, sa hargne, sa majesté et son coté atypique (un petit passage country...) On notera une intervention de Steve VAI, qui me permettra de rappeler à ceux qui ne le sauraient pas encore que Devin TOWNSEND s'est fait connaître grâce à lui en chantant sur quelques uns de ses albums.

On notera tout de même, que sur l'ensemble, un peu à l'image de Terria, entre deux titres superbes, on déplore de longs passages à vide. Derrière ses multiples filtres, ses bidouillages et son style unique, Devin cache parfois, souvent même, un manque d'inspiration du coté des mélodies. Et c'est ce qui fait un peu défaut à cet album, des titres comme "Mental Tan", ou encore "A simple lullaby" font régulièrement bailler. On comprend que la tête pensante ait voulu se reposer après un "Alien" cataclysmique, mais un certain entrain fait régulièrement défaut sur ce Synchestra.

Enfin, l'album est sorti sous une version limitée qui propose un DVD contenant une session studio avec quelques titres des albums précédents du combo. C'est bien joué, mais on se rend vite compte que Devin s'arrache les boyaux tout seul, si ce n'est Ryan Vanblabla, le batteur qui reprend le flambeau de Gene Hoglan avec mérite. Les autres ont l'air de plutôt se la couler douce à coté. Le montage n'est pas avare d'angles de vision multiples et l'image se voit affublée d'effets visuels psychés, ce n'est pas trop dérangeant et ça cadre plutôt bien avec le style planant du groupe. Coté bonus on a le droit a une petite visite "stone" (enfin il semblerait) du studio d'enregistrement, quelques passages en tournée, l'humour est très orienté "pipi caca prout" et on regrette un peu que tout cela ne soit bien évidement pas sous-titré, mais c'est fun. Un bonus de taille indispensable pour les fans, mais les autres pourront s'en passer.

Et donc comme en témoigne l'absence de commentaires de ma part sur les précédents albums de l'artiste que j'ai pourtant eu l'occasion d'écouter déjà à plusieurs reprises, je n'ai pas envie de me prononcer définitivement sur ce dernier. Devin TOWNSEND cache son talent dans les écoutes multiples de son oeuvre, qui une fois de plus refoule de détails fantasmagoriques sur une trame plutôt simple ("Notes from Africa" et son riff clair répété en est le meilleur exemple). A l'image de l'arbre sur la pochette, il est donc très difficile d'en faire le tour rapidement. Je m'en tiendrais donc à un "mieux que Terria, mais pas aussi bon que les deux premiers", ce qui lui vaudra l'appréciation intermédiaire que vous pourrez vous-même lui attribuer, selon votre échelle d'appréciation. Pour ma part, ça patauge autour du "bon", et j'en resterai là pour le moment, affaire à suivre.

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   CHIPSTOUILLE

 
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- Devin Townsend (guitare, chant)
- Brian Waddell (guitare)
- Mike Young (basse)
- Dave Young (claviers)
- Ryan Van Poederooyen (batterie)


1. Let It Roll
2. Hypergeek
3. Triumph
4. Babysong
5. Vampolka
6. Vampira
7. Mental Tan
8. Gaia
9. Pixillate
10. Judgement
11. A Simple Lullaby
12. Sunset
13. Notes From Africa



             



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