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DEATH METAL  |  STUDIO

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The MONOLITH DEATHCULT - The White Crematorium (2005)
Par MOX le 7 Avril 2005          Consultée 4845 fois

« We are the salt in the ancient wounds », ponctuent les Hollandais avec leur nouvel album à l’accent conceptuel. Une dose importante de prétention au programme, qui rend l’exercice d’autant plus périlleux. Ils servent toutefois un plat tout sauf fade, relevant un goût death-metal plus ou moins copieusement, un mets étant particulièrement salé, à la limite de l’accident cardio-vasculaire après la première bouchée. Les nazis en prennent pour leur grade (Les Allemands sont cités à quatre reprises) et sont rappelés à notre bon souvenir quelques gaietés comme Tchernobyl et les Goulags (qui n’est pas un futur blockbuster de Roland Emmerich…). La démarche est louable, puisqu’à tous ceux qui maîtrisent très moyennement la langue de la perfide Albion est expliqué le thème des paroles.

Ainsi, et épaulé par un son délicieux, l’album est d’une écoute très agréable et son livret sobre et blanc évite, par la même occasion, l’inénarrable déballage stylistique, noir et fashion. Pour ce qui est du consistant, c’est une autre affaire et The Monolith Deathcult se garde bien de caresser dans le sens du poil. Un excellent enregistrement et un autre excellent mixage n’ont pas affaibli ces guitares graisseuses et claquantes accompagnées par un tonnerre de batterie. Et à ce petit jeu, tout le monde s’en sort remarquablement bien, chanteur y compris, dont la diction est aussi gutturale qu’incompréhensible. Et pour tenter d’utiliser au mieux ces éléments, le brutal death est de mise. « The White Crematorium » n’est pas plus violent que n’importe quel banal CD moisissant dans les bacs de vos disquaires d’occasion, mais l’ensemble des instruments est bien plus soufflant et ravageur quand un sérieux travail de production a été mené.

On remarquera la légère prépondérance des rythmes fous et brutaux développés dans ce brûlot, mais on ne peut masquer ces ralentissements et ces breaks, pendant lesquels le groupe devient avide de samples, de chant incantatoire et de guitares lourdes. Dans un premier temps, ils posent des bases qui nous sont familières, à savoir un tempo et des mélodies à rapprocher des derniers MORBID ANGEL, notamment ce déballage de doubles pédales et de cordes grasses et baveuses s’il m’était permis de critiquer facilement. Mais ils savent s’en écarter, préférant l’implémentation de riffs tranchants à quelques occasions et des solos déments et sans logiques assez en retrait. Plus dangereux encore ces passages pesants fièrement copiés sur NILE. C’en est terrifiant de ressemblance, et l’on se perd en anachronisme pendant un voyage en Égypte Antique alors que les gaillards nous content les massacres de 1567 aux Pays-Bas. Constat paroxysmique pour « The Haunted Ravines of Babi Yar » qui, bien qu’étant une reprise de BEYOND BELIEF, évoque NILE dans le plus pur style martial et antique. Très déroutant certes, mais accrocheur, notamment dans cet ultime titre –éponyme- tout en ambiances, pesant et misérable, chaque note symbolisant un pas forcé d’un prisonnier russe au goulag.

La représentation de ces histoires quasiment toutes sanglantes est facilitée par la présence de nombreux samples, magnifiant discrètement les atmosphères mortuaires. Pour parler plus concrètement, ce seront quelques extraits de tirs d’obus, de foule haranguée par on ne sait quel Leader (du moins est-ce mon impression) et d’un gentillet « Die Partei Hat Immer Recht » en fin d’album. D’excellents éléments qui rendent ainsi leur brutal death moins hermétique et plus simple à appréhender, quoique l’assise, même si elle ne brille pas par son originalité, est tout à fait convaincante, parfois harassante d’agressivité, déconstruite et rythmée. Ils ne sont pas continuellement extrêmes, et jouent savamment sur les accélérations et ralentissements pour différencier chaque composition l’une de l'autre.

Il est aisé de pardonner ce troublant rapprochement avec les mastodontes américains, alors que je vérifie souvent si Karl Sanders n’apparaît pas en invité mystère, tant les polyphonies m’y font songer. Mais non, c’est bien l’énergumène chanteur du groupe. Ah, je suis médisant quand même…

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- Robin Kok (chant, basse)
- Sjoerd Visch (batterie)
- Martijn Moes (guitare)
- Michiel Dekker (guitare, chant)


1. Army Of The Despised
2. 7 Months Of Suffering
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4. 1567 - Under The Bloodcampaign
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9. The White Crematorium



             



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