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DEATH METAL  |  STUDIO

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2005 Lucifer Rising

KAAMOS - Lucifer Rising (2005)
Par MOX le 16 Avril 2005          Consultée 2999 fois

Il serait bien dangereux de n’espérer de musiciens qu’ils innovent nécessairement. Ce serait, à vrai dire, passer à côté de formations qui n’inventent rien –et qui d’ailleurs ne cherchent pas à- mais qui perpétuent une tradition avec grande vigueur. On a probablement un peu de mal, pendant les premières écoutes, à laisser de côté les maîtres qui sont rappelés à notre bon souvenir, on décochera même, en bon grincheux, un « plagiat réel » ou mieux encore un « scandaleux pompage ». Mais Kaamos ne possède que de « maigres » preuves pour faire ressurgir une bonne foi : riffs imparables, batteur intelligent et rythmiques accrocheuses. Je ne vois pas ce qu’il faudrait vraiment de plus…

Ah évidemment, sur la photo de famille du groupe, quelques trombines connues posent fièrement, les bras levés, semblant crier au photographe et au petit neveu découvrant l’album photo : « Hey, c’est moi là, sur ce solo, le type d’ENTOMBED oui ! », ou bien « Hého, le riff d’entrée, là, c’était le mien, oui, de DEICIDE ». De grandes têtes de vainqueurs, mains par-dessus les épaules des autres, au dernier plan de la photo, portent des t-shirts sur lesquels une seule lettre est imprimée, le tout formant « SUEDE » ou « USA ». « Mais elles sont vieilles ces photos dis donc », fit remarquer le gamin. Oui, le mariage était consommé depuis 1990. Grande époque, hein. Kaamos a du assister à la fête, et a probablement attrapé le bouquet de fleurs jeté en arrière par la mariée : « Hé oui, vous serez les prochains mariés »…

Cette célébration, je pourrai la leur faire seul. Les remerciant d’avoir gardé cet esprit, sobre, sans fioritures, j’annoncerai les faire-parts avec fierté. Cette cérémonie à laquelle ils ont participé est renouvelée avec brio, et la mariée a souhaité choisir sa robe elle-même afin d’y apporter la touche moderne. Excellent son, s’il me fallait expliquer ma métaphore, qui n’a pour effet que de mettre en valeur ces guitares graisseuses et guerrières, créatrices de mélodies aussi brutales qu’accrocheuses, brouillées sous la saturation des guitares. Et vous l’aurez compris, une influence directement issue des grands groupes de death-metal du début des années 90, qu’ils soient suédois ou ricains. Kaamos n’est pas sans rappeler le death à tendance occulte/satanique, n’est tout simplement pas sans rappeler ce que le genre a fait de grandiose auparavant. Il s’y insèrerait presque, à grands coups de morceaux jubilatoires, tous calqués les uns sur les autres, mais gravitant autour de rythmiques géniales et d’un chant guttural, certes très classique, mais impressionnant de profondeur.

Mélange stupéfiant de folie et de groove, dont le cuisinier restera certainement ce batteur, qui n’use de blast-beats qu’à de très rares occasions, préférant rappeler à l’auditeur qu’il y met toutes ses tripes à chaque coup. Féroce, violent, essoufflant mais peu brutal. Ni fou. Une vieille école dont Kaamos est sorti, sans fautes de parcours, diplômé et félicité. Le groupe préfère l’ambiance au déballage de virulence et l’idée, pourtant connue et reconnue, fonctionne à nouveau, générant cette crasse musicale au moyen de passages lourdauds, de guitares transpirantes et de tempo sentant la mauvaise bière. Old-school vous dis-je, à headbanger sans pareil pour faire simple. Un classicisme effarant mais incroyablement efficace dans ces introductions où le riff seul annonce les hostilités, bientôt rejoints par le restant de la troupe, épaisse comme du pain de campagne. Enfin, Kaamos peut se targuer d’être accessible, les riffs revenant fréquemment à la charge et destinant « Lucifer Rising » à un auditoire très large.

Même avec des yeux écarquillés à l’écoute de cette ressemblance frappante d’un solo avec ceux d’ENTOMBED (ça tombe bien, ils sont Suédois), l’excellence est trop flagrante pour s’arrêter sur des détails finalement si insignifiants... Cependant, les trente-sept minutes une fois avalées, on en revient, secouant la tête, aux mêmes conclusions. « Ils ont arrêté l’horloge il y a quinze ans de ça… », en effet, mais ce voyage dans le passé respecte toutes les règles du jeu, jusqu’à la pochette dessinée au feutre à pointe fine. Digne des grands.

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- Konstantin (guitare)
- Chris (batterie, chant)
- Nicklas (guitare)
- Karl (basse, chant)


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