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The MONOLITH DEATHCULT - Tetragrammaton (2013)
Par DARK MORUE le 30 Juin 2013          Consultée 4393 fois

THE MONOLITH DEATHCULT, peut-être les plus gros trolls de l'histoire du Metal.
Le groupe avait déjà poussé loin la provocation, mais là sérieusement pour la promo de "Tetragrammaton", ils ont sorti le grand jeu. Déjà bien à l'avance, quand on se tapait les vidéos de l'enregistrement pour les sessions de chant, on les voyait hurler des chœurs en arabe de manière incroyablement pourrie. Mais vu que c'est eux, on a pas peur. Et en plus, ces parties font véritablement partie de l'album, et bien intégrées. Et quand les premiers extraits filtrent, c'est accompagnés de faux extraits de chroniques racontant que c'est la pire merde jamais enregistrée. Je parlerais même pas de l'interview donnée chez Thrashocore suite au 1/10 de Von_Yahourt (élu chroniqueur le plus intégriste de l'histoire du Death Metal) qui confine au génial foutage de gueule à base d'insultes envers les français, ou leur manie de clamer qu'ils ont payé chaque chroniqueur disant du bien de leur album. Et le premier morceau parle de Transformers. Quant aux paroles de "Supreme Avantgarde Death Metal", je vous laisse les deviner.

Qu'on se le dise : "Trivmvirate" était un chef d’œuvre. Un putain d'album too much à l'ambition débordante, sans aucun équivalent, bouffant à tous les râtelier et enchaînant les tours de force. Une nouvelle dimension grandiose ajoutée au Death Metal, des arrangements incroyables de diversité, chaque titre reconnaissable et un paquet de pièces inoubliables (les trois premiers titres juste bluffants, et le dernier on en parle pas). On se demande bien ce qu'on peut donner comme suite à pareil album. Ben c'est pas compliqué. Enfin si.
Sur "Tetragrammaton", ils ont complètement craqué leur slip. C'est un joyeux n'importe quoi surpuissant auquel on ne pige absolument rien au début. Pourtant le titre d'ouverture nous colle dans l'ambiance, on est presque en terrain connu, cette sorte de gros Death Metal stéroïdé (Possopo faisait un parallèle avec 300, et notre miaou n'avait pour le coup vraiment pas tort) boosté de tout plein d'arrangements grandiloquents dignes du plus kitsch Metal Sympho qui croit faire des OST avec des guitares. Bref, ils ont tenté de refaire "Deus Ex Machina" en plus brutal, en plus épique, et on en est pas loin, "God Among Insects" est un morceau excellent et ultra prenant qui se plante un peu sur la durée, accusant une sévère chute au moment où ça ralentit. 10 minutes au compteur en même temps...

Comme toujours, ce qui bluffe, ce sont les lignes de chant. Les deux vocalistes se complètent en se ressemblant, les timbres ultra similaires permettant d'élaborer des plans à couper le souffle qui surtout rentrent dans le crâne tellement c'est appuyé, maîtrisé, puissant et accrocheur. Chaque ligne prononcée pourrait servir de refrain à n'importe quel autre groupe, tout simplement. Et le tout est bardé de chœurs en tous genres, de vocaux hurlés, d'arrangements stroboscopiques, doublé, triplé... Quand il s'agit d'en faire des tonnes, les Hollandais maîtrisent. Après... Comment dire. Vocalement c'est une tuerie ultime. Pour le reste... Y'a des trucs qui clochent.
TMDC ne font ici plus franchement du Death Metal. Certes, y'a du growl de porcasse (une des meilleures voix du genre même) et la batterie y va pas à moitié (mamamia "Aslimu !") mais... Riffiquement, c'est une autre histoire. Après c'est pas pour ça que c'est pas bien, c'est juste que ça manque de riffs. Oui, de riffs, tout simplement. Suffit de mater le meilleur morceau de l'album, et probablement un des meilleurs de l'année, le génial "Drugs, Thugs & Machete". Putain de fédérateur, avec une thématique géniale (massacre Hutus VS Tutsis, avec des samples de Martin Luther King et un cri de Wilhem en plein milieu, des génies je vous dis) nous fournissant des chœurs "Black power ! Hutu Power !" qui font lever le bras armé. Et sur le refrain, un putain de riff qui aurait pu venir de... KORN. Ouais. Quand ce n'est pas tout simplement un simple ronronnement qui sert de section rythmique, ça part en contrée Néo jumpy. Et ça fait peur, mais étonnamment ça craque pas.

Autre fait à signaler, ils ont voulu nous refaire un morceau Indus, comme l'énormissime tuerie "Kindertodeslied". Sauf que là ça s'appelle "Todesnacht Von Stammhein" et c'est une bouse comme on en fait rarement, que même le chant a du mal à sauver...
Bref. Si "Tetragrammaton" reste quand même super solide, faut avouer qu'on se prend souvent à regretter l'ultime opus précédent. Les orchestrations et samples se font moins variés et efficaces, on a tendance à faire uniquement dans le pompeux en oubliant toute forme d'électronique bizarre, tribale et antiquement futuriste. Les ambiances varient donc moins, on est toujours dans le grandiose de pacotille qui en serait ridicule s'il n'était pas autant empreint de second degré (la terrible "SADM", et la moins terrible "Human Wave Attack" que j'aimais beaucoup au début mais dont je ne retiens décidément rien), les deux derniers titres de l'album prennent quelques allures plus orientales mais rien de suffisant. Heureusement qu'ils nous ont fait péter des parties de narration tellement kitschs qu'elles en deviennent que trop épiques. Il paraît même que c'est Optimus Prime qui parle. Y'a des guests de renom sur cet album dites moi.

L'autre problème découle de ça : c'est un peu plus linéaire et la section purement Metal est moins en place. Les guitares font davantage un travail d'arrangement pour rajouter en puissance à l'armada symphonique déployée, comme si FLESHGOD APOCALYPSE avaient la flemme d'employer leur niveau technique et préféraient juste growler par dessus l'orchestre le plus tapageur au monde. Même si le titre final fera son possible pour nous le faire oublier en fonçant comme un porc. Mais souvent cette recette fait mouche, suffit de se payer la fin de "SADM" pour se prendre pour un Dieu quoi, merde alors. TMDC maîtrisent leur sujet, mais affichent toujours un putain de petit sourire en coin. Ils nous sortent des plans de fous furieux, growlent dans les catacombes, et composent un album extrêmement complexe tout en se foutant allègrement de notre gueule. Tous les morceaux contiennent une énorme connerie à un moment ou un autre. Mais c'est ça qu'est bon au fond. Désolé, mais moi je suis obligé de respecter profondément un groupe qui termine son album par un sample d'un mec qui arrive pas à prononcer le nom de l'album et se prend un coup de buzzer à chaque fois.

THE MONOLITH DEATHCULT, l'un des groupes sachant le mieux négocier son humour provocateur. "Tetragrammaton", une œuvre entière et intègre passant au premier abord pour un gros pavé indigeste, puis au final comme une farce particulièrement bien fignolée, capable du meilleur ("Drugs, Thugs & Machete" sérieusement quoi) comme du pire (le morceau juste après). Ce qu'on en retient, c'est qu'on ne comprendra jamais ce qu'ils ont encore voulu faire. Sans arriver à la cheville de son prédécesseur, "Tetragrammaton" vous donnera pour sûr du fil à retordre. Beaucoup détesteront, et je pense que c'est pas pour leur déplaire. D'autres adoreront, moi je fais juste partie de ceux qui écoutent quelques morceaux à l'occasion, mais restent sur leur faim en trouvant qu'ils en ont cette fois vraiment fait trop, au point de sonner poussifs et bien trop ironiques pour être vrais.
De toute façon, l'humanité n'est pas prête pour ce groupe.

Trololololol : Pompeux, too much, inégal, massif, violent, étrange, en fait chaque adjectif existant pourra être collé à un moment ou un autre de "Tetragrammaton". Je reste sur l'opus précédent, mais tentez ce petit dernier, il vous donnera du fil à retordre je vous le garantis...

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   (2 chroniques)



- Michiel Dekker (chant, guitare)
- Robin Kok (chant, basse)
- Carsten Altena (claviers, samples)
- Ivo Hilgenkamp (guitare)
- Sjoerd Visch (batterie)


1. God Among Insects
2. Human Wave Attack
3. Drugs, Thugs & Machete
4. Todesnacht Von Stammhein
5. S.a.d.m. (supreme Avantgarde Death Metal)
6. Qasr Al-nihaya
7. Aslimu !!! (all Slain Those Who Bring Down Our Hig



             



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