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The MONOLITH DEATHCULT - V1 - Versus: It Will Burn Us Without Leaving Ash (2017)
Par MEFISTO le 6 Juin 2017          Consultée 2947 fois

Les musiciens néerlandais les plus irrévérencieux de la planète Metal sont de retour, mesdames et messieurs, faites place à leur caravane, nous aurons droit à tout un cirque !

Chaque album de The MONOLITH DEATHCULT est scellé d'un gros point d'interrogation. Le trio de grands malades nous entraîne toujours dans son macrocosme tourmenté, où le Death véloce et coloré côtoie les expérimentations, les orchestrations, les samples et une orgie de riffs sanguinaires. Le résultat est bluffant, déstabilisant et parfois à la limite du supportable tellement cette lourdeur ambiante réinvente les balises de l'extrême.

Et parlant d'extrême, TMD s'attaque au visage occulte du nazisme sur "Versus 1", dénonçant sa cruauté, son système de propagande et son influence néfaste voletant encore au-dessus de nos têtes. Sans même avoir ouï une note, une vomissure, on se doute que la chair se détachera en lambeaux de notre corps… Les Néerlandais sont impétueux de nature, nul besoin de les shooter à une substance quelconque pour les voir rebondir sur les murs, alors imaginez quand on les lâche dans la nature avec une telle thématique… Eh ben ouais, c'est percutant. NILE rencontre SYL, SEPTICFLESH et ANAAL NATHRAKH. Faites les combinaisons que vous voulez, ce Death ambiant vous transpercera de part en part comme "Tetragrammaton" l'avait fait.

TMD est mature et ça s'entend, vous êtes en présence d'un duo de leaders, Dekker et Kok, qui joue ensemble depuis 2002. Leur dynamique a passé le test du temps et c'est sans complexe qu'ils nous envoient l'épileptique rampe de lancement "The Furious Gods" dans la tronche après une énième intro anecdotique. Les fans savent que le groupe aime insérer de petits monologues entre ses morceaux et rappeler constamment son nom : The MONOLITH DEATHCULT. On a même droit à un petit clin d'œil à "White Crematorium", méfait de 2005 ayant eu droit à une réédition en 2010. Bref, "The Furious Gods" envoie la sauce classique, on est en présence d'un Death ravageur qui, bien sûr, déviera de sa trajectoire à de multiples reprises, question de mélanger l'auditeur.

Après ces huit minutes accrocheuses, on a faim même si notre estomac vient de recevoir une quantité appréciable de bouffe. TMD n'a pas son pareil pour affamer, car les morceaux se suivent, mais ne se ressemblent pas. On est constamment en quête de nouveauté, de rafraîchissement, de brutalité et d'atmosphères bigarrées. "Versus 1" est d'une générosité sans fin sur tous ces plans, les Néerlandais ayant construit leur cinquième album en dents de scie, ou en montagnes russes si vous préférez.

On le remerciera de songer à nos pauvres nerfs en variant les tempos. Ainsi, on navigue en eaux troubles sur "The Furious Gods", "Seven Months Of Mysticum" et "This Inhuman Place Makes Human Monsters", alors que sur les trois autres pièces (excluant l'intro), TMD laboure en mid-tempo en nous balançant de mystérieux mastodontes, de longues processions occultes et épiques ("Uchronian March Of The Deathcults", "From The Stalinic Perspective"). C'est là aussi que le groupe risque gros en jonglant avec les samples et les ambiances exotiques, angoissantes ("Die Glocke") et prenantes créées au thérémine (ou un truc apparenté). Un peu à la NILE, encore une fois, TMD va s'inspirer de nombreux créneaux pour cracher sa haine. On touche même aux vieilles sonorités de films d'horreur des années 50.

Vous aurez donc droit à toute la panoplie sur "Versus 1", de la mitraillette au magnum, en passant par un échantillonnage de rêve et un boulot monumental comme d'habitude au synthé. Sans cette poudre aux yeux, TMD perdrait son identité et serait assurément un combo dans un océan de matadors snobant la touche atmo.

Que vous sautiez sur cet album pour vous défouler ou pour vous laisser malmener par le manège infernal, "Versus 1" a la solution pour vous désennuyer. Son approche kitsch, très clinquante et surchargée vous fournira une forte dose d'adrénaline, en plus de contenter votre soif de découvertes.

La caravane s'éloigne et nous abandonne avec un gros point d'exclamation entre les yeux !


Podium : (or) "Die Glocke", (argent) "The Furious Gods", (bronze) "This Inhuman Place Makes Human Monsters".

Indice de violence : 3,5/5.

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   MEFISTO

 
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- Michiel Dekker (guitare, chant)
- Robin Kok (basse, chant)
- Carsten Altena (synthé, orchestrations, samples)


1. Rod Serling's Radio Dramas
2. The Furious Gods
3. Die Glocke
4. Seven Months Of Mysticum
5. Uchronian March Of The Deathcults
6. This Inhuman Place Makes Human Monsters
7. From The Stalinic Perspective



             



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