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SLADE - Whatever Happened To Slade (1977)
Par DARK BEAGLE le 20 Mars 2025          Consultée 165 fois

Après une escapade un peu malheureuse aux USA, couronnée par un album raté ("Nobody’s Fools"), SLADE fait son retour en Grande Bretagne. Le bilan n’est pas terrible : si le groupe a été reconnu comme étant un grand groupe de scène aux États Unis, les ventes d’album n’ont absolument pas suivi et la formation, qui rêvait de conquérir le pays de l’Oncle Sam doit faire face à un nouveau défi : reconquérir l’Angleterre, qui a succombé à la folie Punk et qui a enterré le Glam Rock. La pochette montre clairement que Noddy et sa bande va jouer sur la nostalgie avec ces photos encadrées des musiciens plus jeunes (ces têtes de vainqueur !) à côté de leur pendant actuel. Et comment s’en sont-ils sortis ?

La réponse ? Penser que les Britanniques allaient leur pardonner leur virée américaine aussi facilement n’était clairement pas la bonne option. L’image de SLADE était écornée et pire ! Ils étaient passés du rang de chouchous des masses (souvenez-vous qu’ils ont eu droit à un film en 1974) à celui plus dramatique de has-been, comme une grande partie de ces groupes de la première vague de Hard Rock british. L’une des causes, je l’ai mentionnée dans l’introduction : le Punk avait rebattu les cartes de l’univers Rock anglais et ce qui était encore cool quelques mois plus tôt était devenu ringard. Le Disco ébranlait également les convictions des Rockers, comme nous avions déjà pu le voir avec STATUS QUO dans un premier temps avant que des combos comme QUEEN, URIAH HEEP ou encore KISS y succombent par la suite.

Aussi Noddy et Jim Lea vont légèrement changer leur fusil d’épaule. Déjà, par rapport à l’essai précédent, le groupe va durcir le ton, revenir à quelque chose de plus Rock et abandonner les velléités Funky de "Nobody’s Fools". Les États Unis sont perdus, inutile de continuer à creuser de ce côté-là. Le single de l’album, "Gypsy Roadhog", est sympa mais il est complètement inoffensif. Le choix du titre n’est pas des plus heureux, il manque quelque peu de mordant, d’une accroche solide. La loi des charts sera rapidement lapidaire pour SLADE et là où un succès était escompté, la formation fera un bide, tout comme l’album d’ailleurs. Et c’est malheureux, parce qu’il y a de bonnes choses dessus.

Les musiciens entament idéalement les hostilités avec "Be" et "Lightning Never Strikes Twice", deux morceaux terriblement Rock’N’Roll et bien rentre-dedans. Noddy est très en voix, Dave Hill et sa frange improbable propulsent de très bons soli. Le groupe montre encore de belles intentions sur "Dogs Of Vengeance", qui sonne très Heavy pour du SLADE. Le reste se veut convenable, mais sans grand renouvellement stylistique. C’est bien fait, Noddy a fait de gros progrès au chant depuis les débuts de la formation et il se veut plus posé par instants même s’il sait toujours envoyer la sauce. Mais celle-ci ne prendra pas auprès du public.

Pourtant le groupe aura fait des efforts. À l’exception du single et de quelques rares instants, il s’écarte du Glam pour sonner plus direct, plus Rock. Cela manque peut-être un peu de virulence, il n’y a pas le minimalisme que l’on pouvait retrouver dans un "We Will Rock You" ou un "Sheer Heart Attack" qui étaient deux réponses très convenables au mouvement Punk. Sur ce disque, même si l’on remarque que le groupe change un peu de look (même si celui de Dave Hill reste, à l’instar de sa frange, des plus improbables), SLADE ne parvient pas à radicaliser suffisamment sa musique, peut-être à cause de la force de l’habitude, d’un excès de confiance en soi ? Peut-être, mais l’échec commercial est là et il est, avec le recul, injuste.

Même s’il ne s’agit pas d’un grand disque, "Whatever Happened To Slade" reste globalement un bon album, qui se suffit largement à lui-même. Sa réédition de 2007 ne présente pas moins de neuf morceaux supplémentaires, poussant sa durée à 67 minutes. Il faut dire qu’après le désastre commercial que représente cet opus, le groupe a essayé de freiner la chute en sortant quelques singles dont certains sont relativement intéressants. Coup de pub, Dave Hill se rase le crâne pour « se la jouer » Punk, manque de pot pour lui, ça lui donne surtout un faux-air de Nosferatu. Il s’affiche donc la boule à zéro sur la pochette de "My Baby Left Me But That’s Alright Mama", reprise/hommage au King décédé un peu plus tôt dans l’année.

Mais le titre qui retient le plus l’attention sur les bonus est sans conteste ce "Rock’N’Roll Bolero", un morceau qui lorgne avec attention vers un Disco soft, avec une rythmique atypique pour SLADE et des mélodies bien plus suaves et léchées sans que cela ne soit une ballade. Un très bon morceau qui, quitte à se planter royalement, aurait mérité de se retrouver sur l’album original ou de connaître une meilleure carrière dans les charts anglais. Parce que oui, aucun n’a vraiment percé, indiquant que l’âge d’or du groupe était bel et bien derrière lui.

Sorti à une autre époque, "Whatever Happened To Slade" aurait pu faire un joli carton et ne pas devenir ce disque oublié. Quelques mauvais choix par rapport au contexte de l’époque, une trop grande confiance en soi (ou un melon un peu mal placé après la déroute US) et une jeunesse qui les considérait comme de vieux ringards, peu de choses allaient dans le bon sens pour SLADE qui parvient toutefois à pondre ici un album honnête sans être brillant, avec quelques bons morceaux qui auraient mérité une autre carrière. Si on ne devait en retenir qu’un, on s’attarderait très certainement sur "Be", qui est un opener d’une efficacité redoutable. Le début de la traversée du désert pour SLADE…

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- Noddy Holder (chant, guitare)
- Dave Hill (guitare, chant)
- Jim Lea (basse, chant)
- Don Powell (batterie)


1. Be
2. Lightning Never Strikes Twice
3. Gypsy Roadhog
4. Dogs Of Vengeance
5. When Fantasy Calls
6. One Eyed Jacks With Moustaches
7. Big Apple Blues
8. Dead Men Tell No Tales
9. She's Got The Lot
10. It Ain't Love But It Ain't Bad
11. The Soul, The Roll And The Motion



             



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