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BORN OF OSIRIS - A Higher Place (2009)
Par REMISSA le 26 Mars 2024          Consultée 527 fois

9-4. Il ne s’agit pas du résultat du dernier France-Gibraltar, mais du score entre les mauvais titres et ceux à peu près corrects de l’album du jour.

Si l’on fait fi du passé d’un groupe en ne jugeant sur pièce que leur premier album studio comme premier pas dans la cour des grands, on peut dire que BORN OF OSIRIS vient de chier dans la colle. Sauf qu’avant "The Higher Place", les mecs ont sorti six démos et un EP, et le plus beau, c’est que ce dernier était tout à fait acceptable !

En effet, les craintes débutent avant même de lancer la galette : les treize titres annoncés pour une pénible demi-heure n’augurent rien de bon, si ce n’est des morceaux de deux minutes de moyenne dans lesquels le quintet tombe dans le panneau du bâclage en voulant aller à l’essentiel, tout en développant paradoxalement des idées dans ces fenêtres de tir trop exiguës. Et là où les idées courtes mais efficaces de "The New Reign" prenaient, le combo a eu l’idée ingénieuse de scier le rameau sur lequel ils étaient assis en ajoutant une composante Prog-Eco+ pour donner davantage de corps aux claviers de Buras. Vous la sentez venir, la connerie ?

En effet, l’idée, si elle est noble sur le papier, se voit gangrénée par un fourmillement de mauvaises idées entrées au chausse-pied avec des éléments antithétiques : de la syncope en veux-tu en voilà, un chant growlé monocorde fainéant et soporifique, et des éléments Nu Metal/rappés qui achèvent tout espoir de sortir la tête de l’eau.

Les erreurs de mixage sont toujours présentes, avec une prégnance absurde d’une guitare criarde, à deux doigts de provoquer des céphalées aiguës. Et cette impression est décuplée lorsque les chugs désynchronisés entrent en jeu, aboutissant à un joyeux bordel, les seuls à ne pas s’en rendre compte étant semblerait-il les musiciens eux-mêmes. Pour rappel, ce debut album est produit par Sumerian Records, un tel niveau d’amateurisme est difficile à avaler.

Quitte à parler de défauts, je passe brièvement sur les titres qui s’achèvent en fondu avec Canizaro qui déblatère des phrases vides de sens par facilité de composition, les breaks aléatoires et mal dosés, les semblants de polyrythmies donnant l’impression que Losch tape des soli de batterie dans son coin tandis que son clic est débranché, ou la prévisibilité et la platitude des riffs qui enterrent tout espoir d’entrevoir quelconque chose à sauver. Il faut dire que le pauvre McKinney se retrouve seul à devoir assurer la rythmique et le lead à la guitare, et clairement l’ampleur de la tâche semble démesurée face à ce gloubi-boulga indigeste*.

Un petit extrait de paroles gênantes écrites par votre petit frère emo en crise d’adolescence ? Say no more :

"The composure of my soul is harmonized
By the sounds that travel into me" - "Now Arise"

"Erase the facts, erase the fucking past
This is the back of the front door
And I control you." - "Live Like I’m Real"

Il est admis que le Deathcore n’est jamais pourvoyeur de pensées très profondes, mais cet album en particulier regorge d’envolées spirituelles aussi élevées qu’un rez-de-chaussée. Après on peut toujours critiquer "Lulu" et ses histoires de tables, hein !

Dans l’absolu, je me devrais au moins d’essayer de faire l’effort de trouver des points positifs à cet album au nom de l’objectivité pour faire un job correct de chroniqueur afin de ne pas tirer sur ce qui bouge. "A Higher Place" possède tout de même quelques riffs efficaces et passages qui se laissent écouter, mais c’est le minimum syndical, merde ! On en arrive à trouver décents des titres tout simplement moyens, tant la médiocrité ambiante instillée par une expérimentation aveugle nous agresse tout du long. Et histoire d’enfoncer définitivement le clou, le seul moment où j’ai eu un regain d’espoir est survenu lorsque la lecture automatique a basculé d'album à la fin de "Faces Of Death", pour repasser sur "Open Arms To Damnation" du précédent EP... Il y a des signes qui ne trompent pas !

À force d’essayer d’étaler le beurre de l’innovation en mélangeant à tout prix des styles qui ne se parlent pas, BORN OF OSIRIS a fini par péter la biscotte. À fuir.

Morceaux préférés car je ne suis pas obtus : "Exist", "Starved", "Thrive".

*Et dire qu’en 2009, faute de guitariste live, les bougres avaient réussi à débaucher Tosin Abasi (ANIMAL AS LEADERS)... Mais dans quel multiverse vivions-nous à cette époque ?!

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   REMISSA

 
  N/A



- Ronnie Canizaro (chant)
- Lee Mckinney (guitare)
- David Da Rocha (basse)
- Joe Buras (claviers, backing vocals)
- Cameron Losch (batterie, guitare, basse)


1. Rebirth
2. Elimination
3. The Accountable
4. Now Arise
5. Live Like I'm Real
6. Starved
7. Exist
8. Put To Rest
9. A Descent
10. A Higher Place
11. An Ascent
12. Thrive
13. Faces Of Death



             



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