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BORN OF OSIRIS - The Simulation (2019)
Par REMISSA le 8 Janvier 2024          Consultée 942 fois

Quatre ans ! La régularité parfaite des Américains de BORN OF OSIRIS a été mise à mal avec leur quatrième album studio, "Soul Sphere", cran d’arrêt nécessaire pour se ressourcer et tenter de produire un nouvel album, en l’occurrence un LP, bien meilleur que son prédécesseur. Cette pause deux fois plus longue qu’à l'accoutumée a-t-elle été réellement bénéfique ?

De prime abord, cela n’a pas permis d’accoucher d’un album deux fois plus long que le dernier (Dieu merci). Au contraire d’ailleurs, car du haut de ses minuscules vingt-cinq minutes (ça fait six minutes quinze de produites par an, ça va les RTT, oui ?), les attentes sont considérables. Ou pas pour ma part, l’album de 2015 m’ayant totalement refroidi, et pensant conséquemment que BOO allait s’enfoncer dans un Deathcore beaucoup trop accessible, pris dans une crise existentielle à la BRING ME THE HORIZON pour au final ne jamais en sortir. Faut-il croire (une fois de plus), que mes préjugés étaient infondés, car cette petite demi-heure s’avère autrement plus convaincante que le jet précédent, je m’explique.

La recette de BORN OF OSIRIS ne change pas, continuant de s’essayer à l’élargissement des limites du Deathcore plan-plan, toujours agrémenté de moult phases de claviers, synthés et autres samples, cette fois-ci bien plus audacieusement disposées au gré des huit titres. Peut-être le changement discret de line-up au niveau du bassiste, avec l’arrivée de Nick Rossi a-t-il permis de mettre un coup de pied dans la fourmilière ? Qui sait, peut-être a-t-il fait bouffer le clavier de Buras pour lui calmer sa folie créatrice ? Il faut rappeler que le turnover sous l’appellation actuelle du groupe était quasi-nulle, si l’on n’oublie pas le passage éclair de Jason Richardson sur "The Discovery".

Qu’importe la raison profonde, force est de constater que le revival décennal de l’EP "The New Reign" en "The Eternal Reign" a dû replonger le quintet dans un retour aux sources génésiaque, les morceaux étant courts et impactants. Pour ce LP, point de titre promotionnel mis en avant, bien que "Under The Gun" eut pu endosser ce rôle facilement, cochant toutes les cases d’un titre racoleur, je veux dire, fédérateur.

Alors oui, ça djente dans tous les sens pour assurer ces rafales de leads et de riffs. Nous sommes en 2019, il va falloir s’y faire ! De surcroît en l’état, cela sert plus qu’efficacement le propos, avec un rythme soutenu de bout en bout, les fûts de Losch se prêtant avec volontarisme et opiniâtreté à l’exercice de saccades entraînantes.

La réintroduction de soli tangibles par McKinney, qui méritait bien une place de choix pour exprimer sa créativité - libérée par son album solo "Infinite Mind" qui sortira quelques mois plus tard- est plus qu’appréciable, et le bougre n’est pas avare en prestations à la fois mélodieuses et peaufinées.

En revanche, le petit pont "Recursion" de moins d’une minute était franchement évitable à en juger la courtesse de l’ensemble, une introduction pour "Analogs In A Cell" étant parfaitement superfétatoire vu son efficacité intrinsèque.

On en aurait finalement même redemandé, surtout au regard de l’épilogue "One Without The Other", qui finit un peu trop abruptement, quasiment sur une erreur de mixage ? BOO nous avait habitué à des sorties plus en allégresse, le résultat est d’autant plus curieux à l’arrivée.

Ne boudons pas notre plaisir sur ces détails, le pied a été remis à l’étrier, et je suis assez satisfait de m’être trompé sur la trajectoire du combo, qui saura reprendre sa régularité bisannuelle pour nous pondre leur essai studio suivant. Alors cette fois, baroud d’honneur ou seconde vie ?

Note réelle : allez soyons fous, allons jusqu'au 4/5 pour souligner le sacré effort fourni.

Morceaux préférés : "Analogs In A Cell", "Cycles Of Tragedy", "Disconnectome".

Point pochette : bah merde, c’est elle qui est moche pour le coup. Leur mannequin impersonnel doit être usé à force d’être employé à toutes les sauces, position "tire sur mon doigt" !

N.B. : Et vous avez vu, je n’ai même pas critiqué le chant de Canizaro, beaucoup plus passe-partout et ajusté à l’atmosphère de cet album, décidément quelle progression !

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   REMISSA

 
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- Ronnie Canizaro (chant)
- Lee Mckinney (guitare)
- Nick Rossi (basse)
- Joe Buras (clavier, backing vocals)
- Cameron Losch (batterie)


1. The Accursed
2. Disconnectome
3. Cycles Of Tragedy
4. Under The Gun
5. Recursion
6. Analogs In A Cell
7. Silence The Echo
8. One Without The Other



             



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