J’ai toujours trouvé ça un peu mégalo les rééditions d’albums. Cela s’explique à mon humble avis pour trois raisons : le premier jet a été enregistré comme un fiacre, pour des besoins mercantiles et faire plaisir à la fanbase, ou pour se rassurer en tant qu’artistes. Et vu la chiasse que nous a pondu BOO en 2015 avec "Soul Sphere", disons que la prise de confiance ne devait pas être au top.

Alors effet d’opportunisme, ou coïncidence mathématique, mais voilà que déboule sans qu’on l’attende vraiment, dix ans après "The New Reign", une version entièrement réenregistrée (et pas uniquement remasterisée, à souligner) du premier EP des Illinoisais, "The Eternal Reign". Et les petits plats ont été mis dans les grands, techniquement parlant.

En effet, la prise de risque frôle le néant : chaque composition est rejouée trait pour trait, note pour note avec un mixage aux petits oignons et un rééquilibrage des balances. McKinney prend la place qui lui revient de droit, avec un jeu de guitare exquisement mis en avant sans écraser le reste, et donnant l’impact qui pouvait manquer autrefois. Le bougre a d’autant plus de boulot que Matt Pantelis est allé voir ailleurs depuis le temps, et que Jason Richardson n’aurait vraisemblablement pas souhaité jouer des titres aussi… rudimentaires pour lui (en somnambulisme à la rigueur ?).

Cette chronique a évidemment été rédigée en comparant un à un tous les morceaux, et il est vrai que la version "New", qui est l’ancienne (vous suivez ?), paraît bien terne et brouillonne par rapport à l’opus de 2017. Les basses sont bien plus profondes et les breaks n’en sont que plus massifs, et à contrario, les éléments instrumentaux bénéficient d’une plus grande clarté et d’espace pour respirer. Chic. Et c’est tout ?

Heureusement non, les gusses ne sont pas pingres, un "nouveau" titre, "Glorious Day", a été ajouté à la fin de la galette. Les guillemets sont de rigueur car c’est bien chouette comme surprise, mais il y a un arrière-goût de réchauffé… Peut-être car il s’agit d’une réédition d’une démo sortie sur l’EP "Youm Wara Youm" paru sous leur ancien nom ? Et, sans vouloir enfoncer le clou, "The Takeover", qui était initialement une reprise du titre "Narnia" sorti en démo en 2007 avant "The New Reign", nous gratifie donc logiquement de la TROISIÈME apparition de ce titre… Ça va finir par se voir les gars !

Quoi qu’il en soit, ce second EP ne révolutionne rien, et ce n’est pas ce qu’on lui demande. Il permet simplement de faire oublier la première occurrence, et de donner l’illusion que le groupe a toujours eu un son léché et une production découpée au carré. Comme suggéré précédemment, personne ne l’avait vraiment demandé, mais maintenant qu’il est là, on ne va pas le benner non plus… Quelle aventure en dents-de-scie tout de même, il ne faut pas avoir le mal de mer lorsque l’on souhaite s’attaquer à la discographie de BORN OF OSIRIS !

Allez, vivement 2027 qu’on ait "The Immortal Reign" ou quelque chose du genre, suite à un énième faux-pas !

Note réelle : 3,5/5. Ben oui pareil qu’avant, on ne va pas leur graisser la patte non plus !

Morceaux préférés : j’aurais mieux fait de faire un copier/coller de mon ancienne chronique finalement, ou de la faire avec ChatGPT ! Je vous invite à aller la consulter tiens, ça m’évitera de me faire vilipender par les admins pour oisiveté !