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DEATHCORE / PROG  |  STUDIO

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BORN OF OSIRIS - Tomorrow We Die ∆live (2013)
Par PINPIN le 4 Novembre 2014          Consultée 3487 fois

Les chroniqueurs de Nightfall ont toujours eu un statut un peu divin à mes yeux, via leur verbe et leur savoir metallistique ils me convainquaient de la grandeur d’un disque ou de l’inutilité d’un autre. Aveuglé que j’étais, je ne faisais confiance qu’aux auteurs, jamais aux commentaires de lecteurs, et ce malgré des chroniques parfois hyper subjectives ou complètement délirantes comme pouvait en écrire POSSOPO, c’était du fanatisme je vous dis !

J’ai été fort surpris quand, devenant moi-même chroniqueur, aucun super pouvoir de jugement ne s’est développé, aucun discernement divin ne m’a envahi. Certains groupes sont restés des dilemmes cornéliens, je ne sais tout simplement pas quoi en penser. Apparemment être chroniqueur chez NIME ne rend pas omniscient, dommage. Typiquement, je ne voulais pas chroniquer BORN OF OSIRIS, que je considère comme un péché mignon : j’aime énormément mais je ne peux m’empêcher de penser aux côtés ridicules du groupe (tout fan de MANOWAR doit comprendre ce sentiment), j’aurais préféré écouter dans mon coin et laisser un trve démonter le groupe. Mais devant les demandes, je me suis dit qu’il était temps d’affronter les difficultés et de m’attaquer à ce groupe ricain.

"Tomorrow We Die Alive" - déjà le titre, ça commence mal ! Fausse alerte heureusement - est le premier album que j’ai écouté de BORN OF OSIRIS, ce qui fausse un peu mon jugement, que celui qui n’a jamais posé son premier disque d’un groupe en tant que référence me jette la première pierre. J’avais entendu dire que c’était du Djent, première surprise, ça n’a pas grand-chose à voir, excepté quelques guitares à sept cordes, ça ressemble plus à du Deathcore moderne mâtiné de claviers et d’électro. L’album présent mélange savamment les riffs de guitare rythmique monocorde à des mélodies jouées au synthé et à la guitare solo, le tout sur une batterie hachée, groovy. La même recette que sur les précédents en fin de compte. Sauf que sur cet album, tout me paraît moins boursouflé, BORN OF OSIRIS se laisse aller à des mélodies plus faciles qui, si elles ne masquent pas la débauche technique, la rendent moins froide. Les arrangements électroniques viennent étoffer le tout et l'homogénéité des morceaux donne l’impression d’écouter une seule et longue piste. Autant dire que tout ça m’a bluffé ! Tous ces éléments qui peuvent vite m’écœurer s’ils sont mal maîtrisés – et qui vont à coup sûr faire gerber plus d’un metalleux – m’ont transporté bien plus que je ne l’aurais voulu.

Entre l’Électro et le Deathcore, on accumule les éléments à double tranchant, pour ma part sur cet album je trouve que ça rend bien, je vais tenter d’expliquer pourquoi.

Ce serait de la mauvaise foi de nier que BoO n’est pas un groupe original, en même pas trente secondes d’un morceau on reconnait leur patte unique. On est extrêmement loin du Metal classique, tout comme dans l’Indus on y introduit de l’électro mais ici ça sent le futur, l’espace, la technologie, là où l’Indus évoque d’avantage l’oppressante atmosphère d’une aciérie, la guerre, la terre ferme. On entend aussi des influences égyptiennes (révélation du siècle) ce disque pourrait être la bande originale de la BD rétro-futuriste de Bilal "La foire aux immortels", dans laquelle Horus et ses potes mettent la zone dans un futur déjà bien foireux.

Je m’égare.

La production est monstrueuse, d’ailleurs je me demande ce que ça peut donner sur scène tellement c’est mixé, et fait bien ressortir les claviers malgré le mur de son des grattes. Les mélodies sont perchées, aériennes parfois (pour du Deathcore), ce qui raccroche au sol c’est la voix gutturale de Ronnie Canizaro et les rythmiques syncopées. On pouvait déjà dire cela à propos de "The Discovery", l'album précédent, plutôt correct, mais tout dans "Tomorrow We Die Alive" est plus mesuré, mieux construit : les thèmes des morceaux reviennent après un ou deux breaks et ça ne part pas tout le temps dans tous les sens. "The Discovery" montrait ses pecs et ses abdos, cet album met enfin un T-shirt, mais moulant le T-shirt, faut pas déconner non plus.

Cette cuvée 2013 nous propose des mélodies qu’on n’oubliera pas de sitôt, j’étais bien surpris d’avoir le cheesy "The Origin" en tête trois mois après l’avoir écouté et quand on écoute "Vengeance" et "The Illusionist" on remarquera l’énorme taf de la guitare. Comme je l’ai sous-entendu plus haut, l’album est très homogène, aucun morceau ne me paraît vraiment en-dessous. Il ne dure qu'une quarantaine de minutes, reflet de sa concision.

J’avais dit que BoO avait une facette pouvant paraître ridicule, si vous avez bien lu vous aurez compris que je parlais du fait que ça déborde d’électro, de programmation, d’arrangements. Mais au-delà de ça le disque ne manque pas d’inspiration quant aux instruments "classiques" et aux claviers. Lee McKinney est loin d’être un manchot, il nous pond nombre de soli de qualité, et les autres membres ne déméritent pas. Si vous attendez du Death normal vous serez déçus, si vous ne vous attendez à rien, vous pourrez certainement apprécier.

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- Ronnie Canizaro (chant)
- Lee Mckinney (guitare)
- David Darocha (basse)
- Joe Buras (claviers)
- Cameron Losch (batterie)


1. M∆chine
2. Divergency
3. Mindful
4. Exhil∆r∆te
5. ∆bsolution
6. The Origin
7. ∆eon Iii
8. Im∆gin∆ry Condition
9. Illusionist
10. Source Field
11. Venge∆nce



             



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