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DEATHCORE  |  E.P

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BORN OF OSIRIS - The New Reign (2007)
Par REMISSA le 9 Avril 2024          Consultée 478 fois

BOO. Non, il ne s’agit pas d’une onomatopée trop kawai qu’utilisent les weebs un peu embarrassants sur les bords pour se saluer, mais bien de l’acronyme de BORN OF OSIRIS, formation voguant au gré du temps entre les variantes du Core depuis désormais plus de vingt piges, avec plus ou moins de succès.

En parlant de cringe, je passe rapidement sur la genèse du quintet originaire de l’Illinois, ayant changé trois fois de nom (DIMINISHED, puis YOUR HEART ENGRAVED, puis ROSECRANCE) et presque autant de fois de style, en passant par la case Rap satyrique avec du Post Hardcore en fonds de commerce, avant de trouver un line-up stable et de se rabattre sur un genre décent : ce bon vieux Deathcore.

Et force est de constater que le sextet de l’époque, après avoir renouvelé la moitié de son effectif, va tirer son épingle du jeu en produisant un premier EP concret et réaliste. Il faut dire qu’en prenant sous son aile Lee McKinney et David Da Rocha, le mercato avait tout pour être gagnant, pas folle la guêpe !
À ce moment de l’Histoire le Deathcore est en plein boom, et BORN OF OSIRIS avait deux options : réaliser une production impactante allant à l’essentiel pour marquer les esprits et rattraper le temps perdu par les égarements des premières années, ou oser autre chose en prenant la tangente sans trahir le style qui représente leur pied à terre. Et qu’ont-ils choisi ? Les deux mon capitaine !

Huit titres, vingt-et-une minutes : c’est effectivement succinct, et ce précieux temps n’est nullement perdu et incorpore dès "Rosecrance" (tiens, tiens !) les claviers de Buras qui habilleront tout du long de la galette. Le toucher très mélodique et sensible de McKinney est immédiatement perceptible et calfeutre adroitement le reste du combo, qui quant à lui s’évertue à incorporer des chugs (ne parlons tout de même pas de Djent) et autres breaks fugaces pour ajouter de la street cred’ à cette production se voulant bien burnée.

Les chercheurs d’équivalences (aka les crâneurs) pourront repérer des gimmicks de composition à la WITHIN THE RUINS sur "Open Arms To Damnation" et de timides approches vers un AS BLOOD RUNS BLACK, de toute manière trop vicieux pour coller aux backings mélodiques en présence, sans toutefois tomber dans la mollesse : ça pince de l’harmonique artificielle à tire-larigot, ça la bend sauvagement… et ça fonctionne systématiquement. Toutefois, les similitudes les plus frappantes seront décelées vis-à-vis de VEIL OF MAYA, autre formation tellement touche-touche avec BORN OF OSIRIS que le lead guitariste, Matthew Pantalis ira y voir si l’herbe est plus verte ailleurs avant même d’attendre le premier album studio de BOO… Le monde du Deathcore est petit, ou rempli d’opportunistes. Ou les deux.

Comble de l’ironie, c’est dans ce Deathcore duquel se basent donc les fondations de BOO que le chant de Canizaro sait le mieux s’illustrer, et qui se flétrira avec le temps, ou ne saura pas suffisamment s’adapter aux changements futurs de direction artistique.

Bien que dépourvu de banger immanquable, "The New Reign" nous gratifie de quelques passages saillants, à l’instar du break de "Abstract Art" ou du "Fucking Bow Down!" du titre du même nom : simple, basique, comme dirait l’autre.

On pourra regretter une certaine hétérogénéité de mixage, entre la batterie un poil cotonneuse sur les cymbales, la basse totalement effacée, et les leads de McKinney injustement étouffés au regard de son toucher et de sa valeur ajoutée sur cet EP. Pour recontextualiser, les gusses avaient beau être tout juste sortis de l’adolescence et des boutons, qu’ils avaient déjà signé chez Sumerian Records, donc pas d’excuses !

Pour résumer, si l’on prend ce "nouveau règne" en tant que véritable premier jet, le résultat est tout à fait acceptable, voire bon si l’on fait abstraction de la courtesse des titres ne mettant pas réellement à l’épreuve l’exigence de composition de titres plus longs et encore plus aventureux… pour le moment. Il n’en demeure pas moins une bonne et logique porte d’entrée dans leur discographie, mais précipitez-vous tout de même sur "The Discovery".

Note réelle : 3,5/5, ne serait-ce que pour l’effort de Losch, à qui le mérite de la composition de l’album tout entier revient.

Morceaux préférés : "Abstract Art", "Open Arms To Damnation", "Bow Down".

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   REMISSA

 
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- Ronnie Canizaro (chant)
- Matthew C. Pantelis (guitare)
- Lee Mckinney (guitare)
- David Da Rocha (basse)
- Joe Buras (claviers, backing vocals)
- Cameron Losch (batterie)


1. Rosecrance
2. Empires Erased
3. Open Arms To Damnation
4. Abstract Art
5. The New Reign
6. Brace Legs
7. Bow Down
8. The Takeover



             



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